Les images qui montrent la mort de Muammar al Gadafi à la sortie de Sirte, et les récits qui la décrivent, n´arretent pas de faire le tour de la planète depuis jeudi 21. Une des réactions les plus en vue dans les commentaires que les différents journaux du monde présentent au pied des articles ou vidéos qui montrent les derniers moments du Colonel, est porteuse d´une accusation de ”barbarie” contre les éxécuteurs du dictateur.
S´il est vrai que la détention de Muammar al Gadafi et son jugement par un Tribunal International, organisé en bonne et due forme, aurait été la solution la plus souhaitable, il n´est pas moins vrai qu´il est un peu facile de s´installer dans la pose de la pitié et juger rapidement les combattants lybiens (et meme l´OTAN) comme des “barbares“ et des “sauvages“.
Consciente des profondes racines psychologiques et culturelles de cette (“Humaine, trop humaine“) réaction contre l´ émergence de l´“Autre“, ma fille, ethnologue de formation, m´a fait parvenir une page d´un excellent article de Claude Lévi-Strauss qui jette, à la fois, une intéressante et inquiétante lumière sur les reactions du public sur cette affaire. ”Race et Histoire” parait etre le titre général du texte de Lévi-Strauss, édité en 1952 par l´UNESCO.
Voir le link au texte en question:
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/textes/textesm/levi-s4m.htm