domingo, 29 de junio de 2014

LES ÉTRANGES ANGOISSES DU BIG DATA





Les BLOGS de “LE MONDE”

La normalité est-elle la nouvelle liberté ?



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Image : La mode de l'anti-mode ou la normalité par Steve Jobs, via Mode News.











Pour la chercheuse Kate Crawford (@katecrawford) nous vivons désormais dans "les angoisses des Big Data" explique-t-elle dans le New Inquiry. Pour expliquer de quelle angoisse les Big Data sont le symptôme, elle revient sur le programme Squeaky Dolphin, l'un des programmes de surveillance de masse du service de renseignement britannique qui surveille YouTube, Facebook et Twitter en temps réel, en convoquant pour cela la plupart des disciplines scientifiques (sociologie, anthropologie, science politique...). Pour la chercheuse, cette surveillance en temps réel et cette volonté de la comprendre dans sa totalité sont la marque d'une incroyable anxiété, celle du surveillant.

Plus les données sont volumineuses, plus les signaux critiques sont invisibles

Pour les altermondialistes britanniques du Plan C, l'anxiété n'est-elle pas la phase actuelle et dominante du capitalisme, celle qui engendre le désespoir politique, l'insécurité et la ségrégation sociale ? Pour Crawford, l'angoisse des surveillés est profondément liée à l'anxiété des surveillants. Mais l'inquiétude de ces derniers est souvent difficile à percevoir parce qu'elle n'est écrite nulle part. 
C'est en cela qu'il faut lire les révélations d'Edward Snowden : elles nous montrent les préoccupations tacites des agences de renseignement. Pour ces dernières, qu'importe la quantité de données qu'elles détiennent : elle est toujours incomplète et ce d'autant plus que "le volume submerge sans cesse les signaux critiques dans un brouillard de corrélations possibles", souligne-t-elle en pointant vers les corrélations absurdes de Tyler Vigen.
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Image : exemple de corrélation absurde : les dépenses américaines dans le domaine des sciences, de l'espace et de la technologie rapportées au taux de suicide américain par pendaison, strangulation et suffocation. Via Spurious Correlations.
 
"La mythologie actuelle du Big Data estime que plus on a de données, plus on se rapproche avec précision de la vérité". Tant et si bien que tout le monde s'y conforme, et de l'industrie de la publicité, à celles des services, tout le monde se positionne sur la plus massive collecte de données possible... (alors que bien souvent pour faire un très bon appariement, nous n'avons pas besoin de toutes les données, comme nous l'expliquait Yves-Alexandre de Montjoye). Comme le montrait la féministe Donna Haraway, le mythe et les outils se constituent mutuellement et agissent pour façonner le monde social. Comme le dit Bruno Latour, si on change les instruments, on change la théorie sociale qui va avec. 
Mais que se passe-t-il quand on se rend compte que ces données ne suffisent pas ? Des attentats de Boston à la disparition de l'avion de la Malaysian Airlines, nous savons qu'il existe des trous noirs de données. Or, ces "trous noirs" montrent pourquoi l'ambition épistémique des Big Data - tout recueillir - est à la fois sans fin et profondément erronée ! "Plus volumineuses seront les données et plus les petites choses pourront être négligées". En fait, suggère Crawford, plus nous aurons de données, plus nous aurons de trous noirs !

La normalité est-elle la nouvelle liberté ?

Pour percevoir les effets de l'anxiété des surveillants sur les surveillés, la chercheuse se tourne vers le collectif K-Hole, un groupe d'analystes de tendances marketing, dont le travail chevauche les zones grises entre l'art et la publicité, entre la critique et la plaisanterie. Dans l'un de ses derniers rapports, "Mode jeune, rapport sur la liberté", le collectif évoque le terme de normcore (que l'on pourrait traduire par "l'âme, le coeur de la norme") et suggère que le sommet de la coolitude, demain, sera de maîtriser l'uniformité plutôt que la différence. A l'heure de la surveillance de masse, l'uniformité devient le camouflage ultime. La normalité est la nouvelle liberté...


Le coeur de la norme "reflète l'inquiétude dispersée de la population qui ne souhaite rien de plus que de se débarrasser de sa propre subjectivité". Pour Crawford, le terme reflète l'anxiété culturelle actuelle, celle qui s'exprime jusque dans les pages modes des magazines, celle qui cherche à avoir l'air de rien. La chercheuse voit dans cette revendication à appartenir au "coeur de la norme" une réponse à l'anxiété générée par la surveillance généralisée. L'idée de disparaître dans la norme devient une valeur culturelle justement au moment où elle devient impossible. Se fondre dans la masse vous donne un pouvoir particulier quand s'en détacher signifie être mis sur une liste d'interdiction de vol pour 10 ans, être pointé par un algorithme prédictif de la police à Chicago ou recevoir un SMS anonyme vous enjoignant à ne pas rejoindre une manifestation en Urkraine... Occupy Wall Street n'invitait-il pas les indignés de New York à s'habiller comme des touristes pour éviter l'attention de la police ?
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Image : Quand Occupy Wall Street invite les participants à s'habiller comme des touristes... via l'article de Kate Crawford.

Le coeur de la norme nous invite à être plus discrets encore. Ce qui était une tactique temporaire pour Occupy Wall Street est devenu une stratégie continue pour K-Hole. Ce qui était de l'ordre du camouflage pour confondre la police sur les barricades est devenu une forme de résistance à la matrice sociotechnique de la surveillance continue.

Résister à la surveillance n'est pas une question de vie privée, mais d'autonomie

Mais être capable de se fondre dans la foule est devenue une forme de privilège. Comme le rappelle la spécialiste de la mode Cat Smith : ""avoir l'air de rien" ne sera jamais à la disposition de ceux qui sont marqués comme "autres" car le monde a déjà placé sur eux des marqueurs identifiables". "Qui sont ceux qui sont au coeur de la norme ? Qui peut être personne dans la masse ? Qui peut seulement être un point anonymisé parmi des millions ? Qui, selon la formulation classique, n'a rien à cacher ?"
Comme le disait Virginia Eubanks (@PopTechWorks), chercheuse au département des études sur les femmes, le genre et la sexualité de l'université d'Albany si vous voulez voir l'avenir de la surveillance, il faut vous tourner vers les communautés pauvres. Son travail sur les rapports entre les Américains à faible revenu et les prestations d'aide sociale a montré que pour eux, la surveillance est déjà la norme. Les bénéficiaires des aides sociales sont souvent la cible de programmes de surveillance intrusifs, les travailleurs les plus pauvres sont les plus surveillés en entreprise, les immigrants sont les premières cibles de la collecte de données biométriques, notamment parce qu'ils ont moins le pouvoir politique d'y résister... "Les personnes marginalisées sont dans la position peu enviable d'être à la fois sur la pointe de la surveillance et coincées dans ses eaux dormantes". La pratique de la surveillance est inégale, rappelle la chercheuse. Elle doit être considérée comme une question collective, une question de droit civil avant que d'être vue comme une question d'invasion de la vie privée. Les technologies de surveillance sont d'abord testées et conçues dans les "environnements faibles" : les pauvres, les régimes dictatoriaux, les pays éloignés... 
La résistance à la surveillance n'est pas le fait que de ceux qui ont quelque chose à cacher, rappelle encore Virginia Eubanks. "Tout le monde résiste à la surveillance, car ce n'est pas une question de vie privée, c'est une question de contrôle, d'autodétermination, d'autonomie"... Or, rappelle-t-elle, la plupart du temps, nous ne pouvons pas nous désengager d'un programme de surveillance : si vous ne signez pas, vous n'aurez pas accès aux services d'aides ! En fait, estime Virginia Eubanks, la protection des données n'est pas le problème. La fin de la vie privée est, pour la plupart des gens, déjà avérée... Or, la vie privée est la pierre angulaire de la démocratie. "Nous devons nous inquiéter quand un gouvernement s'engage dans une forme ou une autre de surveillance et pas seulement quand il nous espionne". L'indignation est un luxe et les fuites de Snowden n'ont éliminé que notre dernière justification à ignorer ce qu'il se passe. "Les logiciels conçus à des fins politiques autoritaires engendrent des environnements répressifs partout".
Pour Crawford, les outils et techniques de surveillance des populations pauvres que dénonce le travail d'Eubanks, ont désormais été élargies pour "prendre au piège l'ensemble de la population" et plus seulement les populations marginalisées.

Comment échapper à la police des schémas ?

Pour Crawford, si nous prenons en compte ces angoisses jumelles, celle des surveillants et celle des surveillés, et que nous les poussons dans leur prolongement naturel, nous atteignons le point épistémologique final : la crainte qu'il n'y ait jamais assez de données et la crainte qu'elles distinguent chacun d'entre nous. Et ces craintes se renforcent mutuellement, comme dans une boucle de rétroaction, devenant plus fortes à mesure qu'elles s'entraînent. A mesure que les gens cherchent à répondre à la surveillance (que ce soit en tentant de se fondre dans la foule ou en optant pour un chiffrement toujours plus extrême), des techniques de collecte de données toujours plus intrusives se développent. 
Et la chercheuse de conclure : "Si les fondamentalistes des Big Data affirment que plus de données est intrinsèquement meilleur, plus proche de la vérité, alors il n'y aucune prise dans leur théologie pour leur dire ça suffit. Tel est le projet radical des Big Data."
9782743616724Rob Horning (@marginalutility), rédacteur en chef du New Inquiry, rappelle pourtant que la conformité n'est hélas pas une solution ou un moyen de camouflage. Citant le philosophe italien Giorgio Agamben et son Qu'est-ce qu'un dispositif ? (en anglais, .pdf), il rappelle l'un des paradoxes de la surveillance : à savoir que plus on est docile et conforme et plus on semble suspect aux yeux de l'autorité. En fait, à mesure que la surveillance s'accroit, la discipline aussi. "Le citoyen inoffensif des démocraties postindustrielles... qui fait facilement tout ce qui lui est demandé de faire, dans la mesure où il laisse ses gestes quotidiens et sa santé, ses plaisirs et ses occupations, son alimentation et ses désirs, être commandés et contrôlés dans les moindres détails par des dispositifs, est également considéré par le pouvoir - peut-être plus précisément pour cette raison - comme un terroriste potentiel". C'est la logique de l'administration à l'heure des Big Data, estime Rob Horning. "Pour justifier son ingérence croissante et son expansion sans fin, la capacité de collecte des données de nos sociétés nécessite de considérer que tout le monde finira par être coupable."
En fait, quand tout le monde est présumé coupable, quand on nous encourage à l'être parce qu'on vous soupçonne de l'être, les gens se mettent à agir étrangement.

Est-ce que le besoin de toujours plus d'information fini par nous sembler intrinsèquement subversif à nous-mêmes ? Agamben est sceptique sur le potentiel subversif de l'insaisissable. "Plus les dispositifs envahissent et diffusent leur pouvoir dans tous les domaines de la vie, plus le gouvernement se retrouve confronté à un élément insaisissable qui semble échapper à son emprise, plus il s'y soumet docilement", rappelle Horning. Face à la machinerie gouvernementale, à la fabrique des automates politiques, que rien ne doit arrêter ou menacer, l'élément insaisissable finit par devenir l'élément dangereux. Pour Agamben, la seule réponse est de profaner les dispositifs, de renverser les processus de ségrégation, de les rendre "sacrés" et donc inutilisables. C'est peut-être en cela qu'il faut lire d'autres phénomènes culturels actuels très divers, comme les contestations des questions de genre, de classe, d'âge...
Avec les médias sociaux individués, nos crédits de signifiants deviennent un processus de création de valeur, et donc un processus de séparation, de ségrégation, niant ce qui est commun dans une ressource commune comme la langue, explique encore Horning. Le coeur de norme qu'évoque Kate Crawford semble chercher à arrêter ce processus et décrit un moyen d'être au monde sans créer de la valeur pour la machine de surveillance. Mais ce n'est qu'une nostalgie, estime Horning. Une nostalgie d'un temps où le moindre de nos mouvements ne créait pas de la valeur... Pour profaner les appareils, comme nous y invite Agamben, ni la surveillance des algorithmes, ni l'obfuscation ne suffiront. Nous devons cesser d'être nous-mêmes, estime le penseur radical italien.
Par Hubert Guillaud
Link d´origine  http://internetactu.blog.lemonde.fr/2014/06/27/la-normalite-est-elle-la-nouvelle-liberte/ 

miércoles, 25 de junio de 2014

PETROBRAS NA AMAZÔNIA



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E a Petrobras apareceu

 

    BLOG “AMAZÔNIA REAL”
  • 05/03/2014
        Por OIARA BONILLA

“Bem diferente é o mundo no qual estamos penetrando hoje.”   
Claude Lévi Strauss, [1986] 2011.


Rio Tapauá, Bacia do Rio Purus, Amazonas. Num dia qualquer do último mês de fevereiro. P., índio Paumari, morador da uma bela casa flutuante na aldeia Manissuã – casa que ele ajudou o sogro a construir a duras penas, assim que se casou com M., sua filha mais nova. P. saiu para pescar no lago na sua embarcação, com arpão e tarrafa, à procura do alimento para família. Como todos os dias, saiu cedo, no raiar do dia, quebrou jejum com café doce e farinha, tirou a água da canoa, entrou nela em equilíbrio. Pegou no remo e saiu.

P. gosta do barulho do remo na água preta do lago.

Ele vai devagar, curtindo o som aquático, o ar fresco no rosto e o silêncio ruidoso da mata acordando. Quer atingir a margem direita, lá perto da boca do igarapezinho onde, na véspera, percebeu movimentos de peixes, boquinha da noite, quando foi mariscar para a janta.

Suspira e imagina como e onde construirá em breve seu próprio flutuante – no mesmo lago, mas distante da casa de seus sogros. Quando seu terceiro filho nascer, daqui uns meses, ele vai tentar comprar diesel para cerrar as tábuas da casa. Talvez ele precise arrumar algum serviço extra com os Jara (ribeirinhos), porque o dinheiro da venda do pirarucu do projeto de manejo ainda não será suficiente, e a bolsa família nem vai dar para comprar os pregos e o material do qual vai precisar.
P. chama os peixes. Mas estão demorando. Enquanto chama, seu pensamento vaga. Ah, terá também de avisar o arabani (xamã) pois vai derrubar uns paus para confeccionar as tábuas. [Os espíritos das árvores, assim como de todos os seres que povoam o mundo, podem não apreciar tais ações e revidar, capturando as almas humanas e carregando-as para seus domínios invisíveis o que provoca, no mundo visível, doença e morte. O xamã paumari é o único diplomata que pode assegurar a comunicação entre todos os seres do cosmos e manter uma certa estabilidade dentro do intenso vai e vem de almas, corpos, e espíritos que é a dinâmica da vida humana]

Hesita, pensa que poderia resolver mais rápido se reconciliando na igreja, mas seus sogros não iriam gostar, sua mãe também não, M. menos ainda.

Melhor um ritual. Aí, P. chamaria os parentes lá de cima, lá do Cuniuá e do Tapauá, lá do Açaí, do Xila, da aldeia Terra Nova onde moram seu irmão, seus primos e tios. M. iria atrás de banana da terra para fazer o mingau. Quem sabe no final poderiam tocar um brega também? Ele sorriu, mas nada de peixe. Ouviu um motor, distante e potente. Estranhou, mas continuou sonhando.

Dançariam a noite inteira e as mulheres cantariam pros espíritos, nesse coro agudo e alegre, quase embriagante. Ele adora ouvir M. cantar. Sorriu de novo, mas o ronco ensurdecedor se fez mais presente. Ficou à espreita e viu uma sombra escura e barulhenta passando ao longe, na boca do lago, pelo Rio Tapauá. Várias sombras frias. Tumulto metálico, cheiro de diesel, gritaria de brancos. Desistiu. Desse jeito, o peixe não vai aparecer mesmo.
 
Este breve relato retraça, do ponto de vista de um pescador paumari, a passagem pelo Rio Tapauá (AM) de balsas da empresa Petrobras que acaba de iniciar atividade de prospecção de petróleo e gás na região sem consultar, nem informar ninguém.

Há quinze dias, 15 a 18 balsas da Petrobras carregadas de equipamentos de prospecção mineral, tubulações e geradores de energia subiram o Rio Tapauá (AM) atravessando duas terras Paumari legalmente demarcadas e passando à proximidade de outras cinco terras indígenas dos povos Banawa, Suruwaha, Paumari e dos isolados Hi-Merimã. A notícia partiu de informações de indígenas paumari da Terra Indígena Manissuã, de ribeirinhos, de comerciantes, de membros de organizações locais e de funcionários da Fundação Nacional do Índio.

Nenhum dos povos indígenas da região teve acesso a qualquer processo de informação ou consulta. Impactos irreversíveis devem incidir sobre a vida e o ambiente de mais de 1300 pessoas que habitam nas Terras Indígenas Paumari do Manissuã, Paumari do Lago Paricá, Paumari do Cuniuá, Banawa, Suruwaha, Deni e dos isolados Hi Merimã. O total das terras indígenas da bacia alcança os 2.726.000 hectares. Esta região do interflúvio Purus-Juruá concentra ainda um dos maiores índices de biodiversidade da Amazônia.

A  Petrobras só confirmou a atividade de prospecção de petróleo e gás no final da semana passada ao Amazônia Real, após um jogo de desinformação que envolveu a Fundação Nacional do Índio, a Agencia Nacional de Petróleo e o IPAAM (Instituto de Proteção Ambiental do Amazonas), organismo que autorizou o empreendimento. É importante enfatizar aqui que nenhum tipo de consulta foi realizada junto aos Paumari e demais etnias da região. O Brasil, como signatário da Convenção 169 da OIT, deve proteger o direito dos povos indígenas à consulta livre, prévia e informada, antes de serem tomadas decisões que possam afetar seus bens, seus territórios e seus direitos originários.

Lamentavelmente este é mais um exemplo de empreitada desrespeitosa e destruidora levada a cabo por empresas nacionais e internacionais com incentivo, aval e cumplicidade dos governos estaduais e federais, em nome do desenvolvimentismo. Autoridades alegarão “distância X ou Y das terras indígenas”, “tecnologias que minimizarão impactos”, “avanços e melhorias” mirabolantes para os moradores da região (que esperam há séculos os serviços públicos descentes aos quais têm direito), compensações milionárias para os povos indígenas (ainda mais determinantemente nocivas e devastadoras), minimizarão impactos e financiarão projetos de preservação do que sobrar. Mas o fato é que o futuro dos habitantes da região, assim como o nosso, será bem diferente se não reagirmos agora, vigorosa e claramente, a essa e às demais violações dos direitos indígenas que viraram rotina no país.

sábado, 21 de junio de 2014

YOUNG ERIC ROHMER at The New Yorker - “A Summer´s Tale” (1996)

Eric Rohmer’s Tribute to His Younger Self

The New Yorker 

June 19, 2014.




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Two of the most important openings tomorrow are the work of veteran directors, only one of whom is alive to witness the event. The first is Clint Eastwood’s “Jersey Boys,” which I’ll revisit soon; the second is “A Summer’s Tale,” the late Eric Rohmer’s lyrical romance, from 1996, which is only now getting its long-overdue theatrical release. (My capsule review is in the magazine this week.) Rohmer made the film in the summer of 1995, at the age of seventy-five. (He died in 2010.) 

This film is one of the many great foreign films from the nineties that, owing to a confluence of forces—including the closing of art-house theatres, competition from home video, and increasing print-advertising costs—never came out here. (The long list also includes such films as another, perhaps even greater, film of Rohmer’s, “The Tree, the Mayor, and the Médiathèque,” as well as Jean-Luc Godard’s “Nouvelle Vague,” Philippe Garrel’s terrifyingly terminal “Night Wind,” co-starring Catherine Deneuve, and Noémie Lvovsky’s scourging romantic drama “Forget Me.”)

Coincidence plays a large role in Rohmer’s work, in particular in “A Summer’s Tale,” the story of a young man—a mathematician who spends much of his time writing and performing music—who, while awaiting his girlfriend in Dinard, a resort town in Brittany, gets involved with two other young women whom he meets there. And, when considering the coincidental release of this film alongside “Jersey Boys,” some peculiar coincidences turned up.

Both of these movies are about young people who dream of a career in the music business while working in other fields. Both movies were made by directors who got relatively late starts as directors—Rohmer directed his first feature, “The Sign of Leo,” in 1959, at the age of thirty-nine, and Eastwood made his first, “Play Misty for Me,” in 1970, at forty. Both of those first features are centered on music.

“The Sign of Leo” is about a violinist and composer who suddenly runs out of money and becomes homeless; “Play Misty for Me” is about a jazz d.j. who is stalked by a listener. Both directors have lifelong fascinations with music. Eastwood is a skilled jazz pianist who has also composed music for some of his films, and has made one of the best jazz movies ever, “Bird.” Rohmer also played piano and, while he was making “A Summer’s Tale,” he was writing a remarkable book about music, “From Mozart to Beethoven” (released in 1996), in which he expressed ideas about artistic classicism that apply to his approach to movies as well.

Eastwood is, and Rohmer was, politically centrist-to-conservative. In the fifties, Rohmer exhibited Royalist leanings, and when he edited Cahiers du Cinéma, in the early sixties, he kept a batch of overtly right-wing writers in its fold. “The Tree, the Mayor, and the Médiathèque” is openly skeptical of well-intended Socialist projects, and “The Lady and the Duke” is a skeptical look at the French Revolution. I’ve also seen a TV interview with him— from the mid-nineties, I think—in which he explains that, though he may not consider himself to be on the right, he’s also “not a leftist.”

Both directors have a fascination with the past—Eastwood’s cinematic reconstructions of the days of his youth, whether in “Changeling” or “Bird,” “White Hunter Black Heart” or “J. Edgar,” and, now, “Jersey Boys,” have a particular nuance and verve. And Rohmer …

Well, that’s where we get back to “A Summer’s Tale.” Rohmer recreated only rarely history in his features: only “Triple Agent,” a nineteen-thirties political drama, recreates a time within his memory. “A Summer’s Tale” is, in effect, a veiled period piece, a retrospective view of Rohmer’s own youth, involving a state of mind and a personal situation that corresponds closely to those that he experienced half a century earlier.

The protagonist of “A Summer’s Tale,” Gaspard (Melvil Poupaud), explains to Margot (Amanda Langlet), a graduate student he meets on the beach, that he plans to become a teacher because, unlike a career in engineering, it would let him keep his time free to satisfy his musical ambitions. This is what Rohmer himself did: in the forties, he fulfilled the academic requirements to become a high-school teacher of French, and took a teaching job in the early nineteen-fifties in order to pursue a career as a film critic, editor, and director.

Gaspard is a walking cipher, a man without qualities, passing through life with a strange neutrality, holding himself in abeyance in anticipation of a vaguely glorious future. He starts the film with some of the longest silences in Rohmer’s dialectical œuvre, and his name isn’t even heard until midway through the movie. He relates to Margot the prediction of a graphologist, that he’d “come into his own” around the age of thirty. (In fact, it wasn’t until around the age of thirty that Rohmer—whose 1946 novel, “Élisabeth,” was a flop—began to come into his own, writing film criticism, running a film club, publishing a small magazine in which he published articles by his younger friends Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, and François Truffaut, and making movies independently.)

“A Summer’s Tale” features a scene—brief, but underlined by a shock cut away from it—in which Gaspard speaks of his musical ambitions with a young businessman, of his plans to make music the center of his life without making a living from it, without participating in the industry. It’s a clear yet subtle tribute to his life as an independent filmmaker, as an accidental success.

The movie ends (I’ll avoid spoilers) with a deft and decisive tribute to the moral virtue and romantic centrality of artistic ambition. And it features a lightning-sharp phrase—spoken, tellingly, not by Gaspard himself but by the perspicacious, intellectual Margot—that encapsulates, in two words, Rohmer’s character, his career, and his lifelong array of cinematic protagonists. At a moment when Gaspard expresses his doubts of his romantic prospects, she calls attention to his “negative confidence.” Of course, she means something like pessimism, his expectation of the worst—but what emerges is the ironic truth, the confidence that from self-denial, from refusal, from negation, from evasion, from self-effacement, from withdrawal, and from an active self-marginalization, a positive image will ultimately emerge.

Rohmer’s confidence in chance, in coincidence, is also a confidence in providence, in divine grace—albeit one that’s aided by a pure, if prickly and obstinate, will, even a negative one. In its singular vision of ambition and its intimate price, “A Summer’s Tale” is strangely similar to “Jersey Boys.”

UN VIAJE A LA SOMBRA DEL COMUNISMO







RUINAS COMUNISTAS
Por ROGER BARTRA
“LETRAS LIBRES”, México, D.F.
Blog “La Jaula Abierta” 




Durante su estancia en China al novelista cubano-español Ronaldo Menéndez se le ocurrió hacer un viaje por las ruinas del comunismo. Al regresar a su hogar madrileño decidió continuar, junto con su compañera Natalia, lo que habían iniciado en Pekín. El proyecto consistió en viajar un poco al azar como mochileros en plan de arqueólogos de una realidad difunta o en serio peligro de extinción: el comunismo. El resultado de su viaje es un divertidísimo libro, de prosa ágil e irónica, titulado Rojo aceituna: Un viaje a la sombra del comunismo (Madrid, 2014), altamente recomendable a los izquierdistas que no se hayan hundido todavía irremediablemente en la solemnidad malhumorada que les inspira esta época postcomunista. La experiencia china llevó a Menéndez a preguntarse cómo diablos había sido posible que en una sociedad tan profundamente devota del capital floreciera tan duramente el voluntarismo impuesto por un sistema comunista. Yo mismo, hace poco, emprendí un viaje a China con propósitos similares a los de Menéndez, salvo que mi estilo no es el de un mochilero en busca de lo auténtico, lo salvaje y lo profundo; yo prefiero lo artificial, lo cultivado y lo que está a flor de tierra, pues allí creo encontrar claves para iniciar una exploración de las ruinas del comunismo.

Me gusta la actitud irónica de este escritor, y la comparto. Aunque compruebo que su buen humor se paraliza cuando llega a Phnom Penh y visita la antigua escuela S-21, un edificio que albergó el centro de tortura y exterminio del Khmer rojo camboyano y donde murieron unas 17 mil personas (hoy es un museo que denuncia el genocidio). Tampoco es un tema para bromas la gran hambruna en China que entre 1958 y 1961 mató a unos 30 millones de personas, catástrofe en buena parte desencadenada por el llamado "Gran Salto Adelante" ideado por Mao. La tragedia china continuó pocos años después cuando Mao desencadenó la Revolución Cultural, que en China hoy casi todos repudian como algo nefasto.

Pero la agridulce ironía se revela como un buen método de aproximación a lo que ocurre en Cuba, Venezuela o Bolivia. Las aventuras de las nuevas formas de propiedad privada en Cuba son hilarantes, corroídas como están por una burocracia ineficiente que no tiene ni idea de qué hacer ante una transición hacia no se sabe bien qué. El surrealismo calamitoso de la llamada "Revolución Bolivariana" resulta especialmente divertido visto con los ojos de un cubano que es enviado a Venezuela como "especialista literario" para coordinar talleres para jóvenes escritores, y que acaba recluido en una antigua estación de policía, en un barrio pobrísimo de los cerros de Caracas, dando clases a personas analfabetas que no quieren alfabetizarse. El viaje al "socialismo del siglo XXI" en su versión boliviana no es menos irónico y sintomático. Allí, en Cerro Rico (Patrimonio Natural y Cultural de la Humanidad) malviven unos mineros ajenos a las antiguas glorias de la plata del Potosí, y que no ven con buenos ojos al gobierno socializante de Evo Morales.

El socialismo bolivariano nace bajo una luz crepuscular, ya marchito y como en ruinas. Hacia el final de su viaje, Menéndez llega a una triste conclusión: "hace treinta años los jóvenes militantes de izquierda eran aguerridos, afiliados, orgánicos. Hoy tienden a flotar en el flato de la decepción, lamerse las heridas y retirarse al margen". Pero el libro de Menéndez escapa a esta melancolía con ayuda de su buen humor satírico.

Es una pena que Menéndez, en lugar de irse al lejano Oriente desde América del Sur, no haya seguido su viaje hacia México, donde la izquierda necesita urgentemente fuertes dosis de ironía y de buen humor para repensar su pasado reciente. Una mirada humorística a las recientes desventuras de los movimientos de izquierda bien valdría la pena: guerrilleros que luchan por la paz, maestros rebeldes que protestan contra la falta de ignorancia, populistas que quieren bajar los impuestos, intelectuales alérgicos a la democracia, confrontaciones tribales...

Pero, ¿es posible encarar los infortunios con ironía y humor? ¿Hay novelistas en México capaces de mirar con sarcasmo las desgraciadas aventuras de todas las izquierdas, desde las reformistas hasta las comunistas? En general los fracasos suelen ocasionar ataques agudos de solemnidad. Pero cuando surge el buen humor es que ya se está logrando abrir un nuevo camino.

(Este artículo de Roger Bartra fue previamente publicado en el periódico REFORMA de la Ciudad de México).

viernes, 20 de junio de 2014

¿ESPAÑA INSISTE EN SU APEGO A LA MONARQUÍA ?

Felipe es rey de España desde las 0 horas de hoy, cuando entró en vigor la ley de abdicación que horas antes había sancionado su padre.  Foto:  EFE ÍA



DE MONARQUÍAS Y REPÚBLICAS


“Anacronismo” y “déjà vu” son dos cosas totalmente distintas. Provienen de  disciplinas muy lejanas entre sí y sus distintas manifestaciones no tienen por qué parecerse o vincularse en modo alguno. Hay, sin embargo, un solo aspecto en el que ambas expresiones probablemente “aludan” a lo mismo: algún tipo de desarreglo en una secuencia temporal vivenciada o convocada en el relato.
Ante el proceso político que se ha disparado en España, a partir del momento que don Juan Carlos de Borbón decidió abdicar del trono, por lo menos nos resulta personalmente laborioso ensayar sistemáticamente la difícil disciplina de distinguir lo que está efectivamente pasando. Algo en lo que vemos parece no estar exactamente en su lugar.
No obstante, los hechos están ahí y son estrictamente contemporáneos. El rey de España, el de hoy, el de carne y hueso, ha decidido abdicar y se han puesto en marcha procedimientos que, efectivamente, comienzan a generar efectos legales. No describe estos acontecimientos Alejandro Dumas; sobre estos cambios en marcha en La Corona de España es “El País de Madrid” el que informa, y quien leyó ante las Cortes una buena defensa del proyecto de ley y un panegírico de Juan Carlos fue el Presidente del Gobierno, Mariano Rajoy.  Además, fue acompañado apenas con algunos matices de “distancia”, en las loas al monarca, por el mismísimo Pérez Rubalcaba, es decir, el socialista heredero de la sangrienta gesta de La República.
Antes de entrar algo más detenidamente en el relato, conviene subrayar un cosa digna de ser destacada. Mientras que la gran prensa internacional relega el tema muy por debajo de los primeros diez acontecimientos de la jornada, la propia prensa española tampoco carga las tintas ni echa campanas al vuelo. Es como si un silencioso y automático consenso se hubiese instalado (al menos hasta ahora) para que el acontecimiento del cambio en el banco de suplentes de la monarquía existiese, “ ma non troppo”. Hay, quizás en este subrepticio recato, una inexpresiva convicción de que este asunto de la abdicación de Juan Carlos es una cuestión de tenor mucho más doméstico que internacional.
Pero en los hechos, el día de ayer se ha puesto en marcha el proceso de sucesión en el seno de la Monarquía española por primera vez desde que el país se rige por la Constitución de 1978. En un tono más bien solemne, pero sin desmesuras, los parlamentarios han despedido al ex monarca y han, en muchos casos, subrayado con admiración el papel histórico que hubo de tocarle jugar en el momento de la salida del franquismo.
El texto, elaborado con carácter urgente por el Consejo de Ministros y presentado en el Congreso, fue de una envidiable claridad y concreción. La ley de abdicación ha sido aprobada a nivel parlamentario por una mayoría aplastante de 299 votos contra 19 el miércoles 11 próximo pasado. Los pasos siguientes habrán de ser la ratificación de la decisión parlamentaria por el Senado, el próximo 17 de junio, y, finalmente, el 19 de ese mismo mes asumirá Felipe VI el papel de Rey de esta monarquía parlamentaria que se ha esmerado en la prolijidad procedimental de manera que merece ser resaltada.
Aunque todos sabemos que España tiene una cierta vocación por algunos arcaísmos (alcanza con ir a los toros, internarse en alguna callejuela de Andalucía o recorrer alguno de sus rincones rurales más recónditos), no deja de sorprender que la discusión entre monárquicos y republicanos haya permanecido casi soterrada por lo menos hasta el momento.
Es cierto, de todas formas, que hubo un puñado de votos “de protesta”, que se vieron algunas pancartas reclamando un plebiscito para poner a discusión si la monarquía ha de sobrevivir o no y cosas de esas.  También debe decirse que, en el menguado escuadrón de los antimonárquicos hay, entreverados, un buen paquete de autonomistas, separatistas e independentistas varios cuyas convicciones republicanas son más bien dudosas pero que barruntan que sacudirse a la Monarquía como emblema de la unidad de España no les viene para nada mal para hacer prosperar sus negocios autonómicos.
Pero en cualquier caso, el observador externo no puede sino sentirse algo despistado. Don Juan Carlos, uno de los artífices de la democracia española post-franquista, decide abdicar de la Corona y no aparece el menor movimiento significativo para poner en discusión la continuidad de una Monarquía que, más allá de los innumerables méritos del rey Juan Carlos, es la extensión menos mala que supo tener el franquismo.
Que se entienda bien. No nos molesta mayormente la Monarquía, el Rey Juan  Carlos resultó ser un personaje más que admirado, querido por los españoles, por lo que todo “republicanismo” dogmático está fuera de lugar. No estamos, entonces, y que se entienda, clamando por la República, estamos sorprendidos por el desarrollo de los acontecimientos (y sobre todo por el tono de la clase política ante ellos) puesto que son acontecimientos que se relacionan con relatos que marcaron a fuego la historia, si no reciente al menos no muy lejana, de España.
Sin ir más lejos, quien esto escribe hubo de pasar un buen número de años de su niñez con su hogar familiar poblado de los poco elegantes improperios de los republicanos españoles que visitaban a sus padres y, varias décadas después, desembarcado como universitario en México, volvió a ver, ahora sí que asombrado, la fructífera siembra intelectual y cultural de los republicanos españoles en aquel país.
En otras palabras, como analistas no entendemos bien las razones por las cuales la continuidad monárquica se da como un hecho ineluctable en un país que “de toute évidence” no es Inglaterra, en un país en el que se libró una Guerra Civil, en toda la dimensión de la palabra, para saber si iba a ser una Monarquía o una República. Y menos se entiende que, aparentemente, con unas contadas y marginales excepciones, el país asista a la aprobación de la continuidad de la Monarquía en medio de un trámite que es casi en un todo burocrático.
Todo sabemos que ha pasado tiempo desde 1913-1939 y que, además de una Guerra Mundial y de la Guerra Fría, España hoy es ya irremisiblemente  parte de Europa, aunque protesten los catalanes. Obviamente nada es igual. Pero sigue sin resultar convincente que no se libre una discusión razonablemente seria sobre la continuidad de la Monarquía.
A menos que vayamos a revisar bajo de la alfombra donde suelen ir a parar los restos menos apreciados de todos los regímenes, monárquicos y republicanos. Hay un último enfoque, y no menor de esta compleja cuestión, que no puede dejar de ser mencionado por incómodo que pueda parecer.
En España el monarca no es responsable de sus actos ante la justicia. Protegido durante 36 años por la inmunidad del cargo, Juan Carlos quizás deba estar atento a “…alguna cuenta chica que sin querer se le ha olvidado…”. La hipótesis de que hubiese alguna relación entre la abdicación de Juan Carlos, la celeridad del Gobierno y clase política por entronizar a Felipe VI y la eventual emergencia de casos de corte judicial que comprometan a la casa Real no puede ser descartada.
Este escenario no era muy creíble hace unos años por más que la inequidad que porta semejante esquema de impunidad es indefendible. Sin embargo, el estallido del caso Nóos, prácticamente a la vera del rey, puesto que compromete a su hija y yerno muy directamente, ha desatado en España algo más que malhumor.  Es evidente que hay un cierto descrédito que aqueja a la familia Real, pero, igualmente, resulta casi inconcebible que, después de un reinado globalmente muy exitoso de Juan Carlos, el gobierno español y la Casa Real estén temerosos ante la amenaza de ser denunciados ante la Justicia .
¿Quizás sea ese temor lo que azuza la urgencia de proclamar rápidamente (el Consejo de Ministros aprobó el mensaje a las Cortes con “carácter urgente”) a Felipe antes de que el sistema político  y los medios comiencen a cuestionar este desmesurado esquema de inmunidad? ¿Será que se teme una lluvia de denuncias contra Juan Carlos I a partir del momento que pierda la protección constitucional que le otorgó inmunidad judicial absoluta los últimos 36 años? ¿Cuáles son  las “reales razones” por las que se anuncia que Juan Carlos no asistirá a la unción de Felipe?
En realidad, sólo es necesario esperar la llegada del nuevo monarca. Allí se deberían “aclarar los tantos”. O España revela supuestas irregularidades  graves de la Corona y podremos saber qué sucedió. O  si, efectivamente, como parece ser el caso hasta ahora, el pueblo español se ha transformado en un puñado de monárquicos. Sería una lástima...

 

miércoles, 18 de junio de 2014




Azerbaijan Seeks a Balance Between Russia and the West

June 18, 2014 | 0135 GMT


Russian Foreign Minister Sergei Lavrov arrived in Baku on Tuesday at a time when Azerbaijan is becoming more important not only in its immediate Caucasus region, but also the entire Eurasian borderlands. Though Ukraine continues to dominate the headlines as fighting rages in the east and Russia threatens to cut off natural gas supplies, it is hardly the only geopolitically significant country in the region. Azerbaijan, too, is important not only as a contested country itself, but also for the pivotal role it could play in the broader east-west struggle.

Azerbaijan finds itself in a unique situation when it comes to the competition between Russia and the West over the former Soviet periphery. It is not in the camp of countries such as Ukraine, Moldova and Georgia that are striving to get closer to the West. Nor is it among the countries such as Belarus and Armenia that are strengthening their ties with Russia. Instead, Azerbaijan has preferred to stay out of both the Russian and the Western blocs, eschewing their respective integration schemes.

In this context, it is notable that on the same day Lavrov was in Baku to meet with his Azerbaijani counterpart, Russian Regional Development Minister Igor Slyuniayev said in an interview with the Russian Business Gazette that Azerbaijan's eventual membership in the Eurasian Economic Community or the Commonwealth of Independent States' Customs Union is "quite a realistic prospect." This is not the first time Russia has floated such an idea; several mid-level Russian officials have made similar statements in recent months. However, Azerbaijan has consistently denied any plans to join the Customs Union (soon to be transformed into the Eurasian Union) whenever such suggestions have been made.

So why is Russia being so persistent when it comes to courting Baku? The reason is twofold: energy and location. Azerbaijan is unique among the former Soviet states in Eastern Europe and the Caucasus in that it is a significant producer of both oil and natural gas. And its location along the Caspian Sea and south of Russia's heartland allows Azerbaijan to export its energy in a way that avoids shipping these supplies through Russia and through unstable transit states like Ukraine.

This makes Azerbaijan very valuable to the Europeans, who are becoming increasingly nervous about their dependence on Russian energy supplies. This dependency poses a risk because of Russia's use of energy as a geopolitical tool and because of the ongoing natural gas dispute between Moscow and Kiev that threatens to once again disrupt Europe's supply, as it did in 2006 and 2009. Consequently, the Europeans are very interested in the role Azerbaijan could play in the southern corridor energy route, particularly in the Trans-Caspian pipeline project. Azerbaijani resources, if combined with those of other major energy producers in the region such as Turkmenistan, Iran or Iraq, could threaten Russia's energy position in Europe. This is a prospect that makes the Europeans extremely excited and Moscow extremely nervous.

But Moscow is not without its own trump cards. It has several sources of leverage over Baku, including its weapons exports to Azerbaijan, as well as a close relationship with Azerbaijan's regional rival Armenia. Russia has 5,000 troops stationed on Armenian territory, which essentially serve as a check to any Azerbaijani aspiration to reclaim the disputed territory of Nagorno-Karabakh. Russia also has troops stationed in Georgia's breakaway territories of Abkhazia and South Ossetia, which have been reinforced since the 2008 Russo-Georgia War and serve as a reminder to Azerbaijan of Russia's military and political capabilities in the Caucasus region. Moreover, Russia's naval presence in the Caspian Sea and influence in Turkmenistan give the Kremlin leverage over the future of the Trans-Caspian pipeline as well.

Despite all the leverage that Azerbaijan has, which is so lacking among other countries in Eastern Europe and the Caucasus, Baku is still heavily constrained by its external environment. Russia may be on the defensive now in Ukraine, but it remains a strong player throughout the former Soviet periphery. But at the same time, Baku can also use Lavrov's visit to raise the alarm in Washington. Azerbaijan wants the United States to recognize the strategic value it offers for containing Russia, and would prefer that Washington show greater support for Baku instead of criticism on human rights and other issues.

Ultimately, the name of the game for Azerbaijan is balance. Baku has been successful over the past decade at cooperating with both Russia and the West without getting close enough to one to provoke the other. Given the success of this balancing act, both in terms of amassing sizable energy revenues and avoiding entangling military alliances or foreign troops on its soil, this is something Azerbaijan would like to maintain for the foreseeable future. But because of the shifting geopolitical winds in the region and the escalating competition between Russia and the West, this will be a challenging prospect for Baku.

martes, 17 de junio de 2014

Where will the Chinese economy land ?




15 June 2014
by Yiping Huang, 
Peking University.


In mid-April, China’s National Bureau of Statistics reported real GDP growth during the first quarter at 7.4 per cent, marginally below the official target of 7.5 per cent for 2014. During a recent lecture with 35 branch managers of a leading joint-stock bank, I conducted a small survey by asking for their assessment of the reliability of the first-quarter GDP data. All of them believed that it was significantly overstated. In fact, most businessmen and economists estimate the actual GDP growth to be between 1 and 2 percentage points below the official figure during the first quarter.

Perhaps this explains the high degree of anxiety among officials when economic data weakened visibly in February and March. As a result, the government took steps, often described as mini-stimulus or targeted easing, to stabilise economic growth. These include increases in financing and investment in areas such as high-speed rail, urban housing, new power plants, and so on.
But doesn’t this reaction raise a question about how serious the government was when it argued in favour of tolerating slower growth and accelerating economic reform?

Although the government lowered the growth target to 7.5 per cent — from 8 per cent previously — it is still quite reluctant to let growth slip below its new target.

Although the official GDP growth figure for 2014 will likely be around 7.5 per cent, all of the economic momentum points downward. Export growth will probably be very modest, because the US economic recovery has been weaker than expected and the Chinese export sector is undergoing major restructuring due to a rapidly rising cost base. The upward trend in consumption should continue as rapid wage growth lifts household income, but public consumption may remain soft as a result of the government’s anti-corruption drive.

Fixed asset investment is still the main area in which the government acts to stabilise growth. But weakening market conditions in the property sector mean the outlook is not encouraging. Manufacturing investment should be relatively stable given the outlook for exports and consumption. The central government may increase infrastructure investment if the economy weakens again, but there is little room for local government action in this area because of a decline in revenue from land sales and the tightening in financing conditions for local government investment vehicles (LGIVs). Recently, the central government started an experiment allowing ten provincial governments to issue local government bonds.

In addition, a recent International Monetary Fund (IMF) study estimates that if the comprehensive reform program approved in November is rigorously implemented, it could reduce Chinese GDP growth by 0.2 of a percentage point in 2014 but boost growth by more than 2 percentage points in 2020. While it is probable that the short-run negative impact will be greater and the medium-run impact more modest, the overall point stands: short-term pain will result in long-term gain.

While there are downside risks for economic growth, the government is being overly cautious. Officials often warn against three potential problems of growth below 7.5 per cent: increased unemployment, financial instability and a loss of investor confidence. But these arguments are not well-supported by facts. The greatest fiction in policy discussion today is the need for 12 million new urban jobs every year. This is exactly the same number that was given 16 years ago when the government first proposed the need to maintain an 8 per cent growth rate. At that time, the labour force was rising by 8 million a year. Now it is falling by 3 million a year. But as officials and economists worry about the impact of the growth slowdown on employment, labour supply is actually drying up, with wages continuing to rise rapidly.

The potential impact of a growth slowdown on financial instability is more difficult to assess, given the gigantic size of the shadow banking sector, massive LGIVs liabilities and growing non-performing loans in the banking sector. However, all these activities are linked to the state, one way or the other. This is why, if China suffers from major financial instability problems in the near term, it will be because of reduced liquidity rather than a loss of capital. Financial stability is tied to the fact that everybody relies on the central government’s fiscal capacity. The problem with China’s financial system is therefore one of flows, not stocks.

The impact on investor confidence is even harder to figure. At the end of last year, most investors actually favoured a lower growth target because that would send a stronger message about the government’s determination to push ahead with reform. Look at how the domestic A-share market has performed and it is obvious that investor confidence has been weak for quite some time.

Recently, the government accelerated its pace of implementing wide-ranging economic reforms. It looks like the government will be able to push ahead with reforms more quickly in areas of reducing administrative controls, liberalising the financial system and reforming factor prices, but more slowly in areas of land reform and restructuring of state-owned enterprises. These reforms should eventually lift China’s GDP growth potential by improving resource allocation and supporting productivity gain. However, in the near term, growth will likely weaken further before it picks up.

Yiping Huang is a professor of economics at the National School of Development, Peking University.

domingo, 8 de junio de 2014

De cómo un Conquistador y su cronista terminaron relatando el triunfo cultural de sus conquistados

BLOG: “La Iguana del Ojete” de

José Joaquín Blanco


 

BERNAL DÍAZ DEL CASTILLO

 

DOS LIBROS SOBRE BERNAL DÍAZ DEL CASTILLO
1.  GUILLERMO TURNER Y LAS CRÓNICAS DE SOLDADOS
Por José Joaquín Blanco
(Leído en el Museo Nacional de Antropología el 14 de mayo de 2014)
En uno de los ensayos de Los soldados de la conquista: Herencias culturales (El Tucán de Virginia-INAH, 2013), Guillermo Turner se ocupa de una especie de arqueología del texto, de arqueología de la crónica, para descubrir diversos fragmentos o apartados de la Historia verdadera de la conquista de la Nueva España de Bernal Díaz del Castillo que resultarían independientes, paralelos e incluso previos al texto que conocemos, como ciertos listados y enumeraciones que pudieron obedecer a otros fines, como el de informar o testificar de los méritos y los trabajos de los soldados. 
Al estudio histórico Turner añade un análisis filológico, sintáctico e incluso estilístico. Así nos asomamos un poco al largo taller de cronista improvisado del misterioso Bernal Díaz, y a algunos de sus recursos de composición, incluso se diría a algunas de las tretas de su asombrosa memoria, y vemos acentuarse ciertas fibras de la oralidad de su historia tan admirable como enigmática. Un atisbo a la historia de la composición de su historia, con la filología y la estilística como ciencias auxiliares.
            Las crónicas de soldados de la conquista no se estudian en este libro exclusivamente como testimonios de las guerras sino como una intrahistoria de la mentalidad de los conquistadores, especialmente de quienes alcanzaron a escribir sus recuerdos y de aquellos otros que son recordados o citados con mayor detenimiento. Un poco la historia de su escritura, de su habla y hasta de su memoria: cómo recordaban, como hablaban, como se representaban por escrito las peripecias vividas. Qué peso y qué valor daban a cada una de sus acciones, incluso a las que ulteriormente parecieran triviales. Celebro que se valoren así, en profundidad, en exactitud, no sólo las hazañas guerreras, sino la hazaña no menor en varios de ellos: la de representarse voluntariamente en su memoria los grandes acontecimientos al paso de los años, en su habla y finalmente en un texto: el asombroso mundo que les tocó vivir y protagonizar. Porque algunas de las mayores hazañas de los soldados y frailes fueron precisamente escribir tan ricos y vívidos testimonios y narraciones de sus experiencias. No es pues extraño que Bernal, cuyas hazañas como soldado son ignoradas en crónicas ajenas, resulte ulteriormente uno de los cuatro o cinco más famosos conquistadores de México. Conquistó con la pluma, una pluma-lengua, una escritura de gran oralidad.
            En otros momentos de este minucioso y original estudio, nos asomamos también a los sentimientos de los soldados, especialmente a los que tenían que ver con el asombro, el miedo, el espanto, el pavor en el decurso de las batallas. Cómo era la historia de sus emociones: cómo se veían y recordaban emocionarse. 
Y también a la fragilidad física de sus cuerpos en circunstancias de tanto riesgo, lo que abre a Guillermo Turner la oportunidad de un acercamiento erudito a sus ideas de la enfermedad, las heridas, las medicinas, la muerte y en suma a la concepción mental de toda la maquinaria de la fisiología humana, de acuerdo tanto a la medicina medieval como a las prácticas tradicionales aldeanas en relación con tratamientos y remedios. 
Estas crónicas de soldados no son solo testimonios bélicos, sino la autobiografía de su habla, de sus miedos, asombros, pavores y espantos, de sus enfermedades y heridas, de sus tratamientos, recuperaciones y agonías. 
Finalmente, alcanza también a atisbar los entresijos imaginarios, sobrenaturales: no solamente los religiosos, sino algunos otros íntimamente ligados a ellos, aunque hubiesen sido declarados heterodoxos y hasta heréticos por la Iglesia, como ciertas supersticiones y la práctica de la adivinación mediante cifras, azares y cábalas: de lectura del futuro inmediato. El soldado Botello. De la misma manera, resalta la presencia de la memoria letrada y literaria incluso entre los iletrados: tenían presentes a Julio César, a Amadís, a muchas figuras de la historia clásica, del santoral, de la mitología y del Romancero. Muchas de estas inquisiciones se centran en el rico libro de Bernal, pero también investigan los escritos de Francisco de Aguilar y de Andrés de Tapia.
            Guillermo Turner señala sobre el libro de Bernal: “Esta crónica, fuente fundamental para el conocimiento histórico de la conquista, está lejos de ser una memoria militar salpicada de datos sobre los indios y sus culturas. Este texto no sólo encierra descripciones, sino también intenciones, representaciones, fantasías, recuerdos, olvidos, conocimientos, pasiones, sentimientos, lecturas –realizadas o escuchadas-, creencias y valores de un soldado español nacido en la década del descubrimiento americano, que además perteneció o estuvo vinculado a comunidades culturales con las que compartió  muchos elementos…”
            El propio título del libro de Bernal, y el género en que debía inscribirse, entran incluso en discusión, pues durante siglos hubo confusión y hasta sinonimia entre los términos “crónica” e “historia”. En ciertos casos, no en todos, el término historia pretendía mayor profundidad intelectual, filosófica: una historia sería una crónica más estudiosa, más culta. Pero Bernal llama a su libro “historia”, y no cualquier historia, sino una “historia verdadera”, es decir, una historia más cronicada, más atestiguada. Sin embargo, hubo cronistas que no eran tanto protagonistas ni testigos de lo que narraban, sino meros relatores o compiladores de informaciones de terceros y llamaban a sus libros precisamente “crónicas”, como Francisco Cervantes de Salazar: Crónica de la Nueva España; y hubo historiadores como nuestro Bernal que no eran letrados profesionales y escribían libros llamados historias, aunque fuesen sólo “historias verdaderas”, es decir, las historias que a ellos les constaban biográficamente. 
Estos términos prácticamente intercambiables durante los años de la conquista y la colonia, se vieron sin duda afectados por situaciones políticas: desde finales de la Edad Media algunos reinos españoles nombraron “cronistas” oficiales, que no debían de ser testigos, sino solamente funcionarios encargados de recibir, registrar, conservar y administrar, a veces en mera forma de listados, de anales, ciertos hechos importantes, para el servicio del rey y del gobierno. Muchos de estos cronistas no escribieron libros, sólo administraron la oficina de información del reino. Pero del relumbror del cargo de los cronistas oficiales de estos reinos, y después el del gran título de Cronista de Indias, surgió tal vez el sobre-valor de la palabra crónica como rival de historia, que además vino a reafirmarse con los múltiples cronistas oficiales de las órdenes religiosas, muchos de los cuales tampoco fueron testigos ni protagonistas de gran cosa, sino investigadores y administradores de la memoria de su congregación.
Sea como fuese, ya en los resbaladizos campos semánticos antiguos, o en el moderno que daría a la crónica mayores libertades literarias y hasta periodísticas, mientras que restringiría a la historia a un código científico más riguroso, vemos que nuestro cronista Bernal escribe una “historia verdadera” que es tan crónica como historia en todos los sentidos. No quedan dudas de su intrahistoria, de su historia no sólo atestiguada sino vivida, como tampoco de la veracidad general de los hechos, que suelen coincidir con otras fuentes. Y algunos de los filones, de los nervios importantes de esta tarea, son los que rastrea y estudia Guillermo Turner con una perspectiva tan original como precisa, fundamentada y minuciosa.
Celebro la erudición, la creatividad teórica, el detallismo y el rigor de arqueólogo de Guillermo Turner en este libro, al perseguir estos tendones aparentemente parciales, a fin de asentar conocimientos y problemas ciertos, concretos, positivos. Hay muchos enigmas en Bernal. Uno de ellos es esta posibilidad de “prebernales”, o de memoriales previos al libro, que posteriormente serían utilizados, ya fuera reformulándolos por completo, o ya meramente incorporándolos. 
También señala dos capítulos en el manuscrito Guatemala, que no aparecen en los manuscritos Remón y Alegría –hay tres manuscritos del Bernal, con variantes-, sumamente especiales, pues ya no son sólo crónica, sino apología de los soldados, contra los cargos que se les formulaban de haber herrado y esclavizado a muchos indios e indias. 
Esta reflexión políticamente posterior a la conquista, nacida de la polémica de Las Casas y otros frailes y juristas, sobre la legitimidad y la conducta de los conquistadores, nos habla de las intensas presiones y acaso remordimientos que surgieron entre el grupo conquistador, al verse cuestionado e incluso enjuiciado por su propio rey y su propia Iglesia. No pocos frailes predicaban contra el “español Satán” pocos años después de la conquista. Y nos hacen preguntarnos si no habrían también ya permeado emocionalmente buena parte de su texto anterior. 
Es un hecho que aunque Bernal no es un legista ni un defensor de indios, ni cuestiona la mentalidad conquistadora, manifiesta en ocasiones una mayor empatía por los vencidos que los demás historiadores: tal vez no necesariamente empatía como a indios -como a otra raza, otra cultura y otra religión-, sino como a adversarios tremendamente castigados y vencidos, como a personas sometidas a sufrimientos y pérdidas terribles. De cualquier manera queda anotado el rasgo. Pues la emotividad con respecto no sólo a la tropa sino a los vencidos es una de las más ricas y convincentes señales del estilo de Bernal Díaz del Castillo al narrar su “historia verdadera”, y lo que da buena parte de credibilidad a su voz, aunque en los rasgos más generales su relato histórico coincida con el de Cortés y otros historiadores y cronistas. Esta emotividad más generosa, variada, detallista y viva es el humanismo de Bernal. Gran humanismo.
Difiere muchas veces de otros cronistas e historiadores en los sentimientos, en el color, en la temperatura, en la vitalidad y el contraste de los detalles, en cierta ironía y hasta socarronería contra el propio grupo vencedor. Entre más detenida sea la lectura, más brillan las diferencias (menores, pero incisivas y elocuentes) entre la narración de Bernal y las de la historia oficial conquistadora, y se multiplican los enigmas. ¿Qué trato tuvo con los frailes y con la mentalidad de los sermones y crónicas de frailes durante su larga vida? Soldados hubo que abjuraron de su vida conquistadora y se metieron a frailes.
Guillermo Turner rastrea asimismo la bibliografía del iletrado Bernal, pues resulta que además de sus experiencias personales, y sus innumerables conversaciones con la tropa, utilizó varias fuentes escritas, ya fuesen clásicas o renacentistas, sobre temas del Viejo o del  Nuevo Mundo. Esta formulación de la probable biblioteca de Bernal desmiente un tanto las exageradas presunciones sobre su famosa ignorancia. Además de escritos de Cortés,  Gómara, Las Casas, se nos habla de los memoriales o crónicas de Gonzalo de Alvarado y de Francisco Marroquín, y de muchos otros “libelos”, “feos” o “muy malos” de soldados, con lo que su “historia verdadera” también se vuelve un poco la “historia verdadera” de los otros que también escribieron, y de los que no nos llegan sino las propias referencias de Bernal, como en el caso de Gonzalo de Ocampo o de Campo. Además de un testigo que habla fue un historiógrafo en el completo sentido moderno.
Y también de quienes no escribieron, sino solamente hablaron: “Estas cosas y otras sé decir que lo oí a personas de fe y creer, que se hallaron con Pedro de Alvarado cuando aquello pasó”. Tendones de la oralidad y de la memoria de Bernal, las muletillas “dizque”, “dicen que”, “dizque dijo”, “plática”, “oí decir”, alguien “contaba”, algunos “dijeron un cantar o romance”… que llegan a las misteriosas ponderaciones (sinceridad o estrategia) de los “No lo alcancé a saber por entero”, “no lo sé bien”, “remítome a los que se hallaron presentes”… Turner registra asimismo que Bernal no sólo solicitaba verbalmente a toda la tropa sus informes e impresiones, sino también por escrito, y que a algunos les pedía por carta “que me envíen relación, porque no vaya ansí incierto”… 
Un momento particularmente inspirado de Los soldados de la conquista: herencias culturales es el recuento que hace Turner de los “agradecimientos” de Bernal a sus conversadores. Así como los autores letrados elogian a sus fuentes bibliográficas, Bernal hace el minucioso y variado recuento de sus colegas de oralidad, su grupo de conversadores, y del modo que lo hacían, y de cómo era su sonoridad (pp. 73ss.) La oralidad también tiene su estilística, sus galas, sus peripecias.
Asistimos pues en este libro a una ardua, rigurosa, detallista, talentosa indagación en la historia de la Historia verdadera y de otras crónicas de soldados. La historia de cómo se representó y contó la conquista de México. Una historia de la escritura verdaderamente emocionante. 
Asistimos con Guillermo Turner a una nueva perspectiva de conocimientos, de métodos, de códigos para interrogar nuestras grandes fuentes históricas.
           
2.DUVERGER Y LA NEGACIÓN DE BERNAL
Por José Joaquín Blanco
Nexos, abril de 2013
La erudición profesional adolece de codicias y delirios más bien cómicos, como toda la vasta bibliografía que se ha empeñado en negar a Shakespeare y en buscarles novedosos autores a sus obras. Ahora Christian Duverger, en un libro desaforadadamente titulado Crónica de la eternidad –retomado de la Historia de la eternidad, de Borges, que partía de una broma en oxímoron, pues la eternidad (sin tiempo) no puede tener historia, ni desde luego crónica-, y subtitulado: “¿Quién escribió la Historia verdadera de la Conquista de la Nueva España?” (México, Tusquets, 2012), pretende la sensacionalista volada de atribuir el libro de Bernal Díaz del Castillo ¡al propio Hernán Cortés! 
La volada no es inocente: hay una declarada idolatría del estudioso por el gran capitán y un fulminante desprecio por el resto de los españoles. Los indios casi no cuentan. Tampoco cuenta Bernal: una nadería accidental supuestamente escogida por Cortés  precisamente como un vetusto cero social perdido en Guatemala, como prestanombres y audacísimo personaje literario, luego inflada por los vientos del azar y por la codicia y mala fe del propio Bernal y sus descendientes, que producirían venalmente manuscritos babélicos. 
Eso parece demasiado lucubrar ya no en una mera obra de historia, sino incluso en alguna novela sensata. El objetivo no sería resguardar la memoria de Cortés, para entonces ya salvaguardada en sus escritos legítimos y en muchas otras obras, y en su fama mundial de conquistador: sino añadirle un milagro más, el de escritor artístico genial,  que nadie podría predecir antes del siglo veinte, y no meramente el de enorme escritor guerrero y político ya asentado en las Cartas de relación.
Como si el capitán anduviera escaso de méritos innegables, nunca le han faltado ayudantes que lo erigen como el inventor del culto guadalupano, el primer precursor de la independencia, el fundador de los grafitti urbanos o la reencarnación imprevista de san Francisco de Asís, lo que se quiera…
Tranquilos: nadie le ha tocado un pelo al buen Bernal. Duverger no ofrece ninguna prueba positiva de tal atribución, sino un denso recorrido por cosas de sobra sabidas, aunque no siempre tan minuciosamente documentadas: primero, que la biografía de Bernal Díaz del Castillo se antoja escasa, oscura y a ratos debatible o inverosímil; segundo, que el texto de la Historia verdadera de la Conquista de la Nueva España, editado décadas después de su muerte, ofrece muchas contradicciones y enigmas, y que puede contener interpolaciones y modificaciones ajenas, algunas de las cuales ya desde hace décadas se han atribuído a parientes o a frailes. Esto no debiera escandalizar. Hubo autores y obras muchísimo más importantes que Bernal en su tiempo, de quienes sabemos poco, como algunos de los primeros frailes, que casi se confunden con sus mitos. Durante siglos anduvieron escondidos o se perdieron los mayores manuscritos de Olmos, Motolinía, Sahagún…
Luego Duverger aporta sus propias especulaciones (más bien sobradas, y a ratos de franca mala fe, como toda su inquina gratuita contra Bernal y su familia) de que el único (por descarte de todo mundo) que pudo haber escrito el libro del descalificado, negado Bernal sería Cortés. ¿Por qué? Porque sería el único lindo, el único letrado, el único valiente, el único enamorado, el único amigo, el único pensante, y ¡hasta el único que sabía apreciar a las mujeres, a los guerreros y hasta los contrastados paisajes de México!, como se verá. El único Pedro Infante.
            Retomar el juego de oximorones de Borges (quien se divertía hablando de obesos esbeltos, enanos gigantescos y manuales del gigante) no es pasajero: Historia de la eternidad / Crónica de la eternidad. En otro momento, el bromista Borges juega a señalar como el autor de los versos “más quevedescos” (“Mal te perdonarán a ti las horas, / las horas que limando están los días, / los días que royendo están los años”) precisamente ¡a Góngora!, su antagonista principal. La provocación para poner toda la erudición al revés es un viejo deporte letrado. ¡El Quevedo más esencial y decantado era… Góngora! Pues ahora nada por aquí, nada por allá y Bernal no es otro que su principal competidor… Cortés.
            Ya Luis González estudió la lenta entronización del libro de Bernal, al que en un principio y por siglos se consideró inculto, ilegible y casi sin valor, a la joya conjunta de la historiografía y la literatura que celebramos desde apenas hace algunas décadas, y en cuyo elogio encontramos a  autores como Ramón Iglesia y Luis Cardoza y Aragón. Se asentó que lo más envidiable de Bernal era su imprevisible garra literaria. Infalsificable. Única. En otros aspectos de testimonio puntual, de política, derecho y de inteligencia militar probablemente el Cortés de las Cartas de relación lo supera.
Recordemos algunas de las características que le han conseguido a Bernal este literario sitio señero, y que nadie había advertido en Cortés: la perspectiva grupal, casi popular, de la tropa, durante la conquista, en oposición a la perspectiva individual y dirigente de las Cartas de relación de Cortés, o al discurso corporativo del trono o de la iglesia; la oralidad del relato, que aspira frecuentemente al tono de conversación, a diferencia del discurso litigante del capitán o de los códigos clericales y jurídicos de otros autores; el detallismo, la cotidianeidad, la exuberancia verbal, el humor, el gusto por narrar y narrar interminablemente, casi a tontas y a locas; cierto lirismo popular o populachero, que había fascinado a Michelet: “Le peuple! Le peuple!”; los perfiles deliberadamente tragicómicos y otros aspectos que casi la vuelven obra novelesca, a ratos incluso esperpéntica (baile de conquistadores en Coyoacán); finalmente, la deliberada posición de Bernal de reivindicar los méritos y la memoria de la tropa frente a historias y crónicas que atribuían todo el valor al capitán, al rey y a las potencias celestiales. 
En vida, Cortés quiso despojar a su tropa de sus grandes méritos en la conquista; siglos después, su fantasma hagiográfico quiere despojarlos asimismo de su libro más emotivo y gustado. Sabemos que Cortés quiso labrar su fama ante la corte y la posteridad, pero soberbia como todo en él: la de un rival de Julio César tanto en las batallas como en la relación y explicación de las batallas. Si su ideal era La guerra de las Galias dificílmente pudo ambicionar la saga bernalesca: sus propias cartas se acercan más. Ya sólo le faltaba ser rey y esto lo supo entender Carlos V. De ahí su derrota final.
Entonces, para ser también Bernal, debió Cortés, de paso, haber perdido de pronto toda su infatuada pretensión de solemnidad, pues Bernal cuenta algún episodio en que Cortés sufría batallas y diarreas… Unas purgas, dice Bernal. En la ocurrencia de Duverger, me gusta sobre todo este Cortés como el laberíntico autobiógrafo de un Julio César en sus purgas (Caps. LXXII, LXXIII). 
            Estos aspectos celebrados en Bernal tienen poco que ver con el Cortés de sus textos legítimos, aunque a ratos pueden acercarse a pasajes de otras crónicas de frailes y soldados. Hay cierta oralidad bernalesca en Mendieta, por ejemplo. La historia de la conquista según Cortés era protagónica, una defensa de sus méritos personales y de su condición de adalid de españoles y cristianos. Estamos pues ante autores muy diferentes, a veces contrastados, si bien por lo general Bernal respeta a su capitán, mientras su capitán lo ignora por completo. Pero Cortés por sistema ningunea a todo mundo. En el mejor de los casos sólo los utiliza y acto seguido los desecha, como a la pobre Malinche.
            Que se sepa Cortés, quien codició tantas cosas, nunca se esforzó en ser un autor público. Era rebajarse. Sus cartas se dirigían altaneramente al rey y la corte, para litigar y defender sus hazañas (aunque se publicaron mientras el rey lo permitió). Si se le ocurría escribir un tweet lo hacía directamente en un cañoncito o culebrina de oro que llamó Ave Fénix y que envió a su gran lector, el emperador… “La más espléndida de nuestras ediciones poéticas”, según el engolado Méndez Plancarte, era adulatoria: “Esta Ave nació sin par; / Yo, en serviros, sin segundo; / Vos, sin igual en el mundo”… En cambio, para que lo encomiaran ante la galería contrató a jilguerillos como Gómara. ¿Por qué iba a querer falsificar a Bernal por propia mano con tan precipitadas anticipación y clarividencia del azaroso gusto de la posteridad? La nueva vocación de Cortés por las musas –pues Bernal es sobre todo arte-, con nuevo carácter y nuevo estilo, resulta demasiado moderna. Se aprecia con mayor justicia a Cortés por las Cartas de relación que sí supo y quiso escribir, apartadas de las musas, pero no de la inteligencia, de la bravura ni del poder, y que de cualquier modo son un monumento de la escritura política de su tiempo.
Es cierto que, desde un principio, sin embargo, Cortés jugó a cierto anonimato, al atribuir la primera carta a “la tropa”, como estrategia para que “otros” lo encomiaran ante el rey y legitimaran (según el uso medieval) sus pretensiones de conquistador, aunque el tono y la estrategia legalista del texto delatan la voz inspiradora. Pero esa primera carta tenía la finalidad política de que el emperador reconociera su mando, la fundación del ayuntamiento de Veracruz y, de hecho, de todo el reino de la Nueva España. Esa primera carta, sin embargo, ya tiene un “nosotros”, pero estratégico y legalista, no bernalesco ni literario, mucho menos jocoso, dicharachero, de interminable conversación en torno a la fogata. 
Desde luego, frente a su caída en el favor del rey, necesitaba voceros y los contrató. Que él mismo se trucara en un vocero críptico para la posteridad erudita, además de usar a Gómara como vocero obvio, resulta por lo demás hipernovelesco. Habría querido y podido, entonces, ser no sólo el supercapitán y supergobernante, sino además todos los cronistas-soldados a la vez: el de las Cartas de relación, Gómara, Bernal, algún anónimo y los que se acumulen esta semana. Se supone que ejerció además gran influencia entre los cronistas franciscanos. 
Por otra parte, su familia y sus seguidores siguieron difundiendo abiertamente obras de jilguerillos y exégetas ora sí que a través de los siglos, hasta el propio Lucas Alamán, quien abiertamente declara que sus disertaciones historiográficas sobre Cortés también perseguían defender los bienes de sus sucesores, de los que era apoderado, en el México independiente. Descendientes y seguidores nunca sospecharon, pero para nada, el “arma secreta” de un capitán bifronte, a la que se supone se conjuraron para trucar: Cortés-Bernal. Pese a la derrota final de Cortés (más que merecida, según los códigos de la época, por hybris  o desmesura frente al soberano), la cultura abiertamente cortesiana siempre cundió abundante en España y América. Tuvo a todos los franciscanos, a muchos conquistadores y encomenderos; tuvo a los universitarios, tuvo a Arias de Villalobos, tuvo a Sigüenza y Góngora. Qué voracidad de tipo: ahora también quiere ser el mismísmo Bernal y todos sus imprevisibles prestigios tan recientes de arte y popularidad. Bueno a lo mejor el fantasma de Cortés no padece tal codicia, es mera chifladura de su fanaticada.
            Los argumentos de Duverger contra Bernal como historiador, son los de siempre. Que dizque era ignorante. Pues a lo mejor no lo era tanto. Escribía y se sabía que escribía, y que leía, y que conversaba sobre asuntos de la conquista. Eso es trabajo intelectual. Que a ratos mostrara cultismos tampoco debe extrañar: la escasa escolaridad no significaba necesariamente ignorancia en el siglo XVI, pues la gente no tan letrada de cualquier modo oía muchos sermones, asistía a muchos ritos y representaciones, veía muchos retablos y emblemas, discutía de todo y platicaba mucho incluso con frailes, oidores y letrados. Los soldados conversaban todo el tiempo, se recitaban refranes, coplas y romances, y circulaban impresos y copias manuscritas de muchas obras. Albañil hubo a quien el Santo Oficio decomisó una vasta biblioteca de libros prohibidos. Esos cultismos, por lo demás, casi siempre cumplen meras funciones decorativas, incidentales, transportables. Y siempre han sobrado bachilleres para galanuras adicionales de estilo.
Bernal además vivió muchos años y pudo aprender bastante con algunas lecturas y por transmisión oral sobre la marcha. Hay viejos que se cultivan. Su relato es el eco de innumerables conversaciones agrupadas. Diría el buen Sócrates que la conversación también es cultura. Asimismo santa Teresa y sor Juana jugaron a calificarse de ignorantes. Es más bien un gesto irónico de los no-tan-hijosdalgo esto de llamarse ignorantes cuando se aventuran en los cotos librescos, que equivalía a clericales o cortesanos. 
            Se arguye que Bernal cuenta demasiadas cosas con demasiado detalle, y que no pudo estar todo el tiempo en todas partes y recordarlo todo tan profusamente. Pero esto es una petición de principio: el propio Bernal se asume explícitamente, desde un inicio, como la voz plural de la tropa. Su “yo” y su “nosotros” son intercambiables cuando no coincidentes. Si de pronto dice, por ejemplo, que los soldados se molestaron ante tal actitud de Cortés, puede estar diciendo que sobre todo él, Bernal, se molestó; si cuenta personalmente tal o cual detalle o peripecia puede estar usando conversaciones e incluso escritos (relaciones de méritos, alegatos ante tribunales, informes diversos) de varios compañeros. Aspiró a encarnar la voz y la memoria de muchos: sin estos muchos no hay Bernal. Cortés nunca fue muchos. Siempre fue demasiado él mismo. Era un héroe trágicamente altivo, hosco y solitario. Y desde luego, tampoco él –ni nadie- pudo presenciar todo aquello en todo detalle. Muchos de los argumentos que aquí se lanzan contra Bernal operarían igual o mejor contra quien fuera, especialmente contra capitanes-gobernantes-empresarios atareadísimos como Cortés.
Es posible, además, que hayan ocurrido interpolaciones en el manuscrito que Bernal pudo aprobar (algún escolar que le proporcionara dos o tres menciones prestigiosas de la antigüedad clásica, por ejemplo), o bien que no controló (fue sordo y ciego en su extrema vejez), y que haya contado con secretarios (su hijo, por ejemplo) que colaboraran demasiado. Y luego, los editores.
Es incluso posible que en ocasiones haya colaborado también, involuntariamente, el propio Hernán Cortés, ¿por qué no?, pues convivieron y conversaron bastante. Bernal fue toda la tropa, sin excluir a Cortés. También hay mucho de Las Casas en Motolinía, a pesar o precisamente a partir de sus diferencias; de Olmos en Sahagún; de todo mundo en Torquemada… Cada fraile cronista o soldado era también muchos otros frailes cronistas y/o soldados, y tomaba de todos un poco cuando lo necesitaba, y a la vez sería aprovechado por otros autores. No había “autoría” en el sentido moderno del copyright
Debe finalmente tenerse en cuenta que la animadversión de la corona contra Cortés, fue resentida como propia por todos los conquistadores y sus descendientes, y que debieron circular entre todos ellos muchos escritos y mucha conversación de defensa colectiva, que se siguió transparentando hasta la época de Luis de Sandoval Zapata, el autor de la Relación fúnebre, que también anduvo escondida y anónima por siglos… Defender a Cortés significaba defender a todo el grupo conquistador. Bernal, en cierto sentido, aun cuando critica a Cortés, lo defiende como cabeza y escudo de todo el grupo. Pero todo ese vasto partido ignoró que la gran arma final de Cortés llevaba como seudónimo Bernal, esto a pesar de que los muchos bienes del Marqués sobrevivieron tanto a su desgracia como a la de sus hijos. Lo que no sobrevivió fue el informe de que nada menos que las “Memorias” del Marqués andaban trucadas como chismes de tropa… Este delirio impone demasiados supuestos exorbitantes.
            Y desde luego: Nadie sospechaba el éxito que iba a alcanzar la obra largamente diferida y largamente ocultada y menospreciada del buen Bernal Díaz del Castillo, como para que Cortés la codiciara y prefabricara tan previamente, al menos tanto como pretenden las barrocas especulaciones de Duverger. Para Cortés, Bernal y su historia prácticamente no existieron. Durante siglos fue sólo uno de tantos cronistas-soldados.
            Las sombras, enigmas y contradicciones en la biografía y en la obra de Bernal, por lo demás, no resultan raras entre los cronistas de la conquista. Muchos historiadores, como Ángel María Garibay Kintana y Edmundo O’Gorman, han buscado las “historias perdidas” de Olmos y Motolinía entre los escritos de sus sucesores. Esto de andar buscando a Olmos y a Motolinía en todas las crónicas de frailes (que llegó a ser exasperante durante los últimos años de O’Gorman) pudo llevar a Duverger a andar buscando, a su vez, a Cortés en todos los escritos de soldados. Sospecho que Christian Duverger aspira a reencarnar al admirable viejo O’Gorman y sus manías motolinistas, ahora con Cortés como etiqueta. Grande ambición.
Pero la prosa de Cortés, tan conocida, no está en Bernal, por fortuna, para nada (es magnífica pero en otro rango: tajante, fría, intelectual, colérica, pragmática, manipuladora), aunque compartan muchos rasgos de las experiencias comunes, de la cultura y de la época. Eso lo atestiguan los miles y miles de lectores que acuden a Bernal por el mero placer de su lectura, mientras a las Cartas de relación suele acudirse sobre todo por academia. Mucho tendría, además, que haber cambiado Cortés para perder la veneración de sí mismo y asumirse como anónima tropa con una voz tan plural, tan conversada, tan aplebeyada. Y tendría que haber predicho el éxito de la oralidad en la literatura del siglo veinte, que antes causaba horror entre letrados. 
            Sea bienvenido, en fin, este nuevo barullo en el examen de las crónicas de conquistadores. Infinidad de detalles de Cortés y de Bernal seguirán estando en debate. Ambos fueron humanos, demasiado humanos, y mintieron o se equivocaron probablemente algunas veces, especialmente en cuestión de algunas sus demasiadas fechas, de sus demasiados nombres. Nacieron, los pobres, antes del Power Point. Siempre habrá material para el debate y la especulación. Queda empero todavía la verdad del discurso: la prosa, quedan las virtudes y la densidad de la voz de cada cual. Esto a pesar de los manuscritos caóticos de Bernal.
Aunque siguiendo los juegos borgianos, que Duverger (quien tanto denuncia y delata en cuestión de defectos de documentación de los pobres muertos de hace medio milenio), no confiesa de sí mismo: ¡la desvergüenza de birlarle sin dar crédito el título nada menos que a Borges, así como su enrevesamiento espectacular de Quevedo y Góngora!...; siguiendo los juegos borgianos, decía, podríamos recordar ese encuentro ficticio de Borges con Lugones en El Hacedor
“En este punto se desvanece mi sueño, como el agua en el agua. La vasta biblioteca que me rodea está en la calle México, no en la calle Rodríguez Peña, y usted, Lugones, se mató a principios del treinta y ocho. Mi vanidad y mi nostalgia han armado una escena imposible. Así será (me digo) pero mañana yo también habré muerto y se confundirán nuestros tiempos y la cronología se perderá en un orbe de símbolos y de algún modo será justo afirmar que yo le he traído este libro y que usted lo ha aceptado”.
            Así va siendo con el entrañable Bernal y el altivo Cortés. Se desvanecen muchas diferencias y regresan a ser la misma tropa (juntos pero no tan revueltos), y de algún modo pueden jugar los eruditos con que Cortés es Bernal, y Bernal es Cortés. 
De hecho, algunos pasajes de ambos ya se mezclan en la memoria del lector y hay que ir  a ratos a confirmar en la biblioteca quién dijo precisamente qué cosa particular. La prosa, la voz de cada uno todavía suenan muy diferentes. Y muchos lectores prefieren a Bernal por el gozo de su voz, de su temperamento, de su estilo… Pero ¡ánimo!: ya Duverger les inventa prosodias y ritmos familiares en una extravagante filología conjetural.
También, por desgracia, abundan el astracán y la cursilería evidente. Duverger es tan fan de Cortés que descarta de todo rasgo no sólo de historia y cultura, sino de llana humanidad, por principio, a quienes supone rivales en algún punto, en este caso Bernal. Señala, como declamador patriotero (pp. 190-191): “Sin ánimos de querer multiplicar los ejemplos, podemos constatar que la Historia verdadera está plagada de indicios que traicionan la personalidad de Cortés. Emerge por doquier, en cada página, ese amor por México, vibrante y palpable… se conmueve ante los paisajes americanos que van desde la languidez tropical hasta las infinitas estepas del altiplano… siente espiritualmente admiración por los mexicanos que concible como asociados y como aliados, nunca como enemigos… Alaba cada vez que puede la belleza de las mujeres mexicanas”. 
Bueno: quien hace algo de eso (no taaaanto como declama Duverger, pues el buen Bernal se enoja muchas veces con los indios, las indias y la geografía) es el texto que conocemos como Bernal, y no las Cartas de relación, más pragmáticas y utilitaristas. Se apresura a regalarle a Cortés lo que jamás ha demostrado, lo que sigue siendo ajeno a Cortés. ¿Y por qué otro español, aparte de Cortés, cualquier otro, por ejemplo un tal Bernal, iba a estar necesariamente incapacitado para a elogiar la belleza de algunas mujeres mexicanas, la bravura de algunos guerreros mexicanos o algunos paisajes del trópico o del altiplano? ¿Ni siquiera hubiese podido soltar un piropo?
¿A la leyenda negra anticortés que pinta al capitán como ogro se opone el fanatismo pro-cortés que establece que todos los demás españoles no sólo serían incapaces de cultura y escritura, sino hasta de apreciar belleza de mujeres, valor de guerreros y majestad de paisajes? ¿Fuera de Cortés, todos los españoles eran chusma-de-chusma? Esto suena algo novedoso. Se suponía que los enemigos de la memoria de Cortés eran los los indigenistas fanáticos. Ahora tenemos un Cortés enemigo sobre todo de puro español. Cuánta soledad.
            Bernal permanece en su bruma de siempre. Pero Cortés no consigue, en este libro de Duverger, robarle a Bernal la simpatía y las virtudes de humanidad que lo ensalzan sobre otros cronistas, ni las alas extrañas de su arte. Queda el capitán en su monumental claroscuro tan conocido, después de una más de sus muchas fallidas intentonas de beatificación sobrada y retorcida, lo que representa toda la finalidad de esta obra. Existe por lo demás una basta biblioteca de endiosamientos exagerados de Hernán Cortés, así como otra de deturpaciones frenéticas, para solaz del público burlón.