jueves, 18 de febrero de 2016

UBS: Les toilettes dégoutantes de financiers suisses internationaux





Fraude fiscale : le « témoin 119 », cauchemar d’UBS

LE MONDE
   Par






Les chargés d’affaires d'UBS reportaient toutes les informations relatives à leurs clients sur de bonnes vieilles fiches bristol cartonnées.


Entry to UBS's offices in Acasias district of the city.

S’il est un chiffre qui hante les nuits des dirigeants d’UBS, c’est bien le « 119 ». Il s’agit du numéro assigné par la justice à un ancien cadre d’UBS AG, en Suisse, qui a accepté de se confier au juge Guillaume Daïeff, le 10 mars 2014, à condition de rester anonyme. Un témoignage sous X extrêmement embarrassant pour UBS, et qui pèse aujourd’hui très lourd dans le dossier.

 

Le « témoin 119 » est un ancien chargé d’affaires d’UBS, basé à Lausanne entre 2000 et 2010, et chargé de la clientèle française. Son portefeuille comptait plusieurs centaines de personnes, parmi lesquelles « seul(e) s trois ou quatre » déclaraient leurs avoirs au fisc. « A Lausanne, a-t-il expliqué d’emblée au juge Daïeff, il y avait deux segments : le segment Core affluent pour des patrimoines compris entre 250 000 et 2 millions de francs suisses et le segment au-dessus de 2 millions qui s’appelait HNWI (High Net Worth Individuals), et qui comprenait aussi un chargé d’affaires qui s’occupait des Key Clients (de plus de 50 millions de francs suisses). » Autant de personnes fortunées fraudant allègrement le fisc français : selon l’ex-chargé d’affaires, seuls « 1 à 2 % sur le segment Core Affluent et 4 à 5 % sur le segment HWNI » déclaraient leurs avoirs.

 
Le témoin a longuement raconté le luxe de précautions prises pour protéger l’anonymat des clients qui, pour consulter leurs comptes, « appelaient par téléphone, beaucoup de cabines téléphoniques ». Pour s’identifier, soit le chargé d’affaires reconnaissait la voix du client, soit ce dernier utilisait une procédure spéciale, baptisée au sein d’UBS « identification à l’aide d’un nom conventionnel ». En clair, un nom de code – tel que « l’ami du Ritz » – qui était même utilisé pour les correspondances papier…

« Paranoïa »

Les chargés d’affaires reportaient toutes les informations relatives à leurs clients sur de bonnes vieilles fiches bristol cartonnées : « Il nous était interdit par la banque de tenir un fichier client informatique, car [elle] avait peur que ça sorte d’une manière ou d’une autre », a expliqué le témoin, pour qui les détenteurs de comptes « étaient extrêmement prudents. J’irais jusqu’à parler de paranoïa ».
Il a également révélé au juge que le recours aux sociétés offshore, destinées à opacifier encore davantage les avoirs dissimulés au fisc, s’était « développé au cours des années 2000 ».
« La banque évitait les trusts de Jersey ou de Guernesey parce qu’ils étaient trop proches de l’Europe, et ce sont les trusts des Bahamas qui se sont imposés, puis ceux de Singapour, mais c’était moins pratique pour la gestion, en raison du décalage horaire. En principe, on ne les proposait pas aux clients qui avaient moins de 1 million de francs suisses. »
Interrogé sur les country papers établis par UBS pour chaque pays « visé » et dans lesquels il était mentionné qu’ils ne devaient pas inciter leurs clients à frauder les fiscs locaux, le témoin 119 s’est exclamé : « C’est cela qui est agaçant : c’est la faute au client, c’est la faute au chargé d’affaires, mais ce n’est jamais la faute d’UBS ! C’est vrai qu’on a signé des country papers et le code de déontologie (…), mais dans le même temps, on nous donnait et on donnait aux clients tout ce qu’il fallait pour faire de l’évasion fiscale. »

« Un arsenal informatique pour rester discret »

Tout ce qu’il fallait, « c’était un arsenal informatique pour rester discret, notamment ces ordinateurs portables qu’on emportait en mission en France. On nous disait de les vider avant de passer la frontière, à l’aller comme au retour. Avant de partir en mission, on préparait en Suisse, sur une plate-forme virtuelle, tous les documents dont nous avions besoin. En France, en revanche, on pouvait se connecter sur cette plate-forme et charger tous les documents dont nous avions besoin, qui étaient disponibles durant le laps de temps que nous avions prédéfini ».

 
Des méthodes dignes de James Bond auxquelles les clients eux mêmes se prêtaient parfois, notamment pour faire sortir l’argent de Suisse et le remettre discrètement en France. « Certains faisaient la mule pour UBS et touchaient une petite commission, a expliqué l’ancien chargé d’affaires. J’ai assisté au Plaza Athénée à cette scène : une personne arrive, dépose un sac à la table où j’étais assis avec mon chef, et s’en va. Il n’y a ni reçu ni comptage. Mon chef se lève pour aller quand même compter aux toilettes avant que n’arrive la personne à qui remettre ces billets. »

Empruntant le vocabulaire des trafiquants, le témoin assure qu’à son départ de la banque, en 2010, « ces pratiques continuaient. Chaque conseiller avait sa méthode, son passeur, son intermédiaire ».

Quant au démarchage illicite en France de clients potentiels, le témoin 119 a vivement réfuté les arguments des dirigeants d’UBS pour qui rencontrer une personne fortunée, un « prospect » dans le jargon, ne s’apparente pas automatiquement à du démarchage :
« Si la banque nous payait des voyages en France, ce n’était pas seulement pour faire des serrages de mains et du relationnel. (…) De retour de France, nous devions faire un compte rendu et on nous indiquait de commencer nos phrases en disant “A la demande du client… nous procédons à telle ou telle opération”. Nous les rencontrions à leur domicile ou dans un hôtel, dans un lieu public. Il nous arrivait aussi de les rencontrer dans les locaux d’UBS France, mais ça nous était formellement interdit. »
Et puis, pour « ferrer » de futurs clients, il y avait les événements, sportifs par exemple, les fameux « events » : « Du speed dating, mais avec un peu plus de temps, et avec une clientèle un peu plus vieille », a résumé, sarcastique, l’ancien employé d’UBS, qui dénonce le double langage de ses anciens employeurs s’agissant des clients démarchés en France : « D’un côté on nous l’interdisait et de l’autre on nous demandait combien de contrats on avait fait signer. »

Avant même d’avoir témoigné devant le juge Guillaume Daïeff, le témoin 119 avait reçu deux coups de fil : « On m’a dit : “Si tu continues à l’ouvrir, ça va mal se passer pour toi”, et un deuxième appel où l’on me traitait de gros traître. »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/evasion-fiscale/article/2016/02/18/fraude-fiscale-le-temoin-119-cauchemar-d-ubs_4867213_4862750.html#zX4jQi3REEkLbBfx.99

martes, 16 de febrero de 2016

Estatuas clásicas "vestidas" para un Sátrapa iraní




Las estatuas vestidas de Roma

La decisión del gobierno italiano de tapar las figuras desnudas en los Museos Capitolinos durante la visita del presidente iraní es una ofensa a nuestra civilización y una traición a los miles de iraníes que luchan por su libertad
PARA LA NACION

Lunes 08 de febrero de 2016


Madrid




Para no incomodar a su huésped, el presidente de Irán, Hasan Rohani, de visita oficial en Roma, el gobierno italiano mandó enfundar las estatuas griegas y romanas de los Museos Capitolinos -entre ellas, una célebre copia de Praxíteles- en púdicos cubos de madera. Y, añadiendo a la estupidez un poco de ridículo, la jefa de protocolo hizo desplazar los atriles y los sillones donde iban a conversar el primer ministro Matteo Renzi y su invitado, a fin de que éste no tuviera que topar nunca su mirada con los abultados testículos del caballo que monta Marco Aurelio en la única estatua ecuestre de la sala Esedra de aquel palacio museístico. Ni qué decir que en las cenas y agasajos que ofrecieron sus anfitriones al presidente Rohani quedaron abolidos el vino y todas las otras bebidas alcohólicas.
Por lo visto, la razón de ser de tanto celo fueron los 17.000 millones de euros en contratos que firmaron el mandatario iraní y el ejército de empresarios que lo acompañaba, inyección de inversiones que viene muy bien a la maltratada economía italiana, una de las que se deteriora más rápido dentro de la Unión Europea. Por suerte, la élite intelectual italiana, bastante más principista y lúcida que su gobierno, ha reaccionado con dureza ante lo que, con justicia, Massimo Gramellini, en La Stampa, ha llamado la "sumisión" intolerable de unos gobernantes ante la visita del mandatario de un país donde todavía se lapida a las adúlteras y se ahorca a los homosexuales en las plazas públicas, además de otras barbaries parecidas.


Foto:LA NACION
Gramellini y los periodistas, políticos y escritores italianos que han protestado (a veces con furia y a veces con humor) por la iniciativa de vestir las estatuas tienen razón. El hecho va mucho más allá de una anécdota que provoca risa e indignación. Se trata, en verdad, de una actitud vergonzante y acomodaticia que parece dar la razón a los fanáticos que, en nombre de una fe primitiva, obtusa y sanguinaria, se creen autorizados a imponer a los otros sus prejuicios y su cerrazón mental, es decir, aquella mentalidad de la que la civilización occidental se fue librando -y librando al mundo- a lo largo de una lucha de siglos en la que cientos de miles, millones de personas se inmolaron para que prevaleciera la cultura de la libertad. Que hoy día goce de ella una buena parte de la humanidad es algo demasiado importante para que un gobierno, mediante gestos tan lastimosos como el que reseño, esté dispuesto a hacer el simulacro de renunciar a esa cultura a fin de no poner en peligro unos contratos que alivien una crisis económica a que lo ha conducido el populismo, es decir, su propia irresponsabilidad demagógica.

Aquel gesto puede ser una pantomima simpática hacia el presidente Rohani, a quien, por lo visto, los años que pasó haciendo un doctorado en la universidad escocesa de Glasgow no bastaron para librarlo de las telarañas dogmáticas que traía consigo; pero es una gran traición contra los miles de miles de iraníes que son las víctimas infelices de la intolerancia de los ayatollahs y que resisten con heroísmo la lápida que les cayó encima desde que, para librarse de la dictadura del sha, se echaron en brazos de una dictadura religiosa.



Y es una gran traición también hacia la civilización que Italia, probablemente antes que ningún otro país, contribuyó a edificar y a proyectar por el mundo entero, un sistema de ideas que con el correr del tiempo crearía al individuo soberano e impondría los derechos humanos, la coexistencia en la diversidad, la libertad de expresión y de crítica, y una concepción de la belleza artística de la que esas estatuas griegas y romanas encajonadas para que no hiriesen la sensibilidad del ilustre huésped son, con sus torsos, pechos y sexos al aire, soberbia representación.

El artículo de Massimo Gramellini da en el clavo cuando, detrás de este pequeño incidente, detecta algo más grave y profundo: una actitud entre complaciente y cínica, que desborda Italia y se extiende por doquier en los países y culturas que conforman el mundo occidental, hacia la civilización de la que tenemos el inmenso privilegio de ser beneficiarios, esa misma que nos ha librado a todos quienes vivimos en ella de padecer los horrores que padecen las mujeres iraníes -esas ciudadanas de segunda clase como lo son todas las de los países musulmanes, con excepción, quizá, por ahora, de Túnez- y los hombres que, allá, quisieran pintar, escribir, componer, pensar, votar, vestirse o desnudarse con la misma libertad con que lo hacemos en París, Roma, Madrid, México, Buenos Aires, y todos los rincones del mundo donde aquella llegó, afortunadamente, librando a la gente de las horcas caudinas del despotismo y las verdades únicas.

Las cortesías de la diplomacia deben respetarse pero, también, tener un límite y éste sólo puede ser el de no hacer concesiones que impliquen una autohumillación o un agravio hacia la propia cultura. Lo ha dicho muy bien Michele Serra, en un artículo de La Repubblica: "¿Valía la pena, por no ofender al presidente de Irán, ofendernos a nosotros mismos?". Si la percepción de las bellas nalgas y pechos de las Venus o de los muslos, falos y testículos de los Adonis y equinos pueden herir la susceptibilidad de un ilustre invitado, que el protocolo diseñe una trayectoria que no haga discurrir a éste entre estatuas y caballos, y que nadie cometa la imprudencia de servirle una copa de champagne o de vodka, pero ir más allá de esos límites es, tal cual lo dice Gramellini, actuar como los "siervos que quieren complacer a quienes los asustan".

A diferencia de los fanáticos, tan orgullosos de sus creencias que las utilizan como armas arrojadizas, es bastante frecuente en el mundo occidental llevar el espíritu autocrítico a unos extremos suicidas. Esto es lo que hacen quienes, asqueados de los defectos, vicios y contrasentidos que muestra nuestra civilización, están dispuestos a vilipendiarla y, en cambio, respetan y muestran una infinita tolerancia por las otras, las que la odian y quisieran acabar con la nuestra, no por lo que en ella anda mal sino, por el contrario, por lo que en ella anda muy bien y debe ser defendido contra viento y marea: la igualdad de hombres y mujeres, los derechos humanos, la libertad de prensa, pensar, creer, escribir, componer, crear, con total libertad, sin ser censurado o sancionado por hacerlo. El presidente Rohani, cuando reciba de visita al primer ministro Renzi en Teherán, no permitirá que, para complacerlo, haya desnudos de mármol al estilo griego y romano en sus recorridos, ni que se luzcan a su paso estatuas ecuestres con apéndices testiculares a la vista, y, desde luego, el gobernante italiano no se sentirá ofendido por ello. En eso -pero sólo en eso- hay que imitar a los fanáticos: nuestra cultura, que es la cultura de la libertad, es lo que somos, nuestra mejor credencial, no hay razón alguna para ocultarla. Al revés: hay que lucirla y exhibirla, como la mejor contribución (entre muchas cosas malas) que hayamos hecho para que retrocedieran la injusticia y la violencia en este astro sin luz que nos tocó.

La tranquila fortaleza de Macri y la vocinglería histérica del kirchnerismo



Argentina: Macri y la dictadura militar



Pese a tan furibundos ataques y a la compleja herencia recibida de Cristina Fernández, los porcentajes de aprobación de Macri siguen siendo altos

Infolatam
Madrid, 14 febrero 2016
Por Carlos Malamud

 
La comparación del gobierno de Mauricio Macri con la última dictadura militar argentina se ha convertido en una especie de moda académica que no deja de ganar adeptos en distintos ámbitos internacionales. Esta postura suele ser respaldada por aquellos que más han defendido las virtudes de las distintas revoluciones bolivarianas en América Latina.

Según cuenta Jorge Fernández Díaz en La Nación de Buenos Aires, académicos de Estados Unidos, Inglaterra, Francia, Alemania y Suiza difundieron la semana pasada un manifiesto que desvela “el rumbo antidemocrático y represivo” del nuevo gobierno argentino. Gracias a una represión asfixiante y a ciertas atrocidades, se ha creado en Argentina un “clima que no se conocía desde los años sangrientos de la dictadura militar”, a tal punto que “nadie puede salir sin documentos [DNI] a la calle”.

Conceptos similares ha vertido Ángel Cappa, fiel representante de un cierto progresismo futbolístico, admirador de Hugo Chávez y ariete del neoliberalismo. En unas declaraciones a Público Cappa comparó a la dictadura militar con el gobierno de Macri, especialmente en lo que hace a su proyecto económico, que “tiene la complicidad de los principales medios de comunicación de todo el mundo”.

Declaraciones como éstas se han convertido en habituales en Argentina a partir del 10 de diciembre pasado, inicio de la presidencia macrista. Desde esa fecha, o incluso antes, el kirchnerismo ha optado por la “resistencia” más o menos activa, más o menos heroica, pero siempre sostenida en la consigna de que Cristina Fernández y sus seguidores constituyen la última reserva democrática del país. A fin de cuentas, si perdieron las elecciones fue por un margen bastante estrecho de votos.

El sábado pasado se celebró en Buenos Aires un recital convocado por músicos y actores que en la década pasada defendieron la causa “nacional y popular”. Muchos de ellos cobrando cuantiosos honorarios o abonándose a la nómina de algún suculento empleo oficial, siempre a cargo del dinero público. En uno de los mayores carteles de la velada se podía leer, en una clara alusión verticalista a la jefa del movimiento: “Los cargos son efímeros. La lealtad, eterna”. La principal consigna del acto fue “por la alegría, el trabajo y la libertad”, valores amenazados por el actual gobierno de Macri.

Pese a su derrota electoral y al creciente aislamiento del peronismo tradicional, el kirchnerismo y sus intelectuales se creen legitimados para hablar en nombre del pueblo. Si bien no han concluido los 100 días de cortesía que la oposición suele conceder a todo gobierno democrático, los defensores de la presidente anterior han decidido no dejar pasar ni una y enfrentar cualquier medida macrista como si fuera un brutal ataque a las libertades democráticas y los derechos humanos.

Y eso que hasta ahora no ha ocurrido ninguna catástrofe económica, social o política vaticinada por los más agoreros. Sin embargo, los críticos más enconados tanto internos como externos que comparan al gobierno de Macri con la dictadura militar se olvidan de la legitimidad democrática que sostiene su gestión. Es más, las tan repudiadas políticas neoliberales que ahora rechazan con tanto ardor fueron impulsadas por Carlos Menem, fiel apoyo del kirchnerismo en sus últimos años. Y tanto Néstor como Cristina Kirchner fueron en los años 90 entusiastas defensores del neoliberalismo menemista.

Desde esa fecha, o incluso antes, el kirchnerismo ha optado por la "resistencia" más o menos activa, más o menos heroica, pero siempre sostenida en la consigna de que Cristina Fernández y sus seguidores constituyen la última reserva democrática del país.
“… Desde esa fecha, o incluso antes, el kirchnerismo ha optado por la “resistencia” más o menos activa, más o menos heroica, pero siempre sostenida en la consigna de que Cristina Fernández y sus seguidores constituyen la última reserva democrática del país”.
Pese a tan furibundos ataques y a la compleja herencia recibida de Cristina Fernández, los porcentajes de aprobación de Macri siguen siendo altos. La mayor parte de las encuestas los sitúan entre el 65 y el 70%. Inclusive una medición realizada para el periódico opositor Página 12 hablaba de un 60% de respaldo a su gestión. Son cifras claramente contradictorias con la idea de que las diez plagas bíblicas descargaron sobre la Argentina.

En el relato populista el triunfo electoral del pueblo se asocia con la revolución y con la idea de que “hemos llegado para quedarnos”. Inclusive, otorgándole un carácter cuasi divino a su proyecto, Evo Morales habló de 500 años de permanencia. Allí donde se pudo, Venezuela, Nicaragua o Ecuador, se habilitó la reelección indefinida. Y en Bolivia, el próximo 21 de febrero se celebrará un referéndum para decidir la reforma constitucional que la habilite. De ahí que el concepto de alternancia, de profundas raíces democráticas, no figure en el vocabulario de numerosos partidarios de los gobiernos populistas latinoamericanos.

Hugo Chávez amonestó en su día a la oposición por golpista, al pretender ganar legítimamente unas elecciones, y Maduro volvió a hacer lo mismo en fechas recientes. Cristina Fernández y sus seguidores no se cansaban de catalogar como “destituyente” cualquier intento opositor por controlar desde las instituciones su labor de gobierno. La oposición podía cumplir una función decorativa pero no ganar elecciones. Por eso Evo Morales, Rafael Correa y José Mujica alertaron de los riesgos que se cernirían sobre Argentina si Macri triunfaba.

Es lógico desde esta óptica que la derrota no figurara en los planes de Fernández ni de sus seguidores más próximos. De ahí la virulencia de unas reacciones totalmente desproporcionadas, más aún si se evalúan desde la perspectiva de su gestión. Desprovisto del control del Estado y de sus múltiples recursos y organizaciones, incluyendo el presupuesto público, el kirchnerismo vive en un estado de orfandad creciente. El retorno a la centralidad que otrora tuvo se hace cada vez más difícil. No se trata de no criticar a Mauricio Macri y a su gabinete, que por supuesto deben responsabilizarse de sus aciertos y errores, sino de situar las críticas en el contexto del gobierno democrático argentino.

domingo, 7 de febrero de 2016

Playing with bombs...






Resultado de imagen de photo kim jong un



North Korea’s Mystery Bomb


On January 6, the North Korean government announced that it had successfully carried out its first underground test of a hydrogen bomb. Until now, this claim has not been independently verified and many international experts have cast doubt on it. So what was the bomb that was tested? It appears to have produced a yield that was larger than that of any previous North Korean nuclear test. As I write, North Korea has not announced whether this was a plutonium or uranium device, but the information we have about its nuclear program offers some clues.

The major North Korean nuclear facility—the Yongbyon Nuclear Scientific Research Center—is located about sixty miles north of Pyongyang, the capital. On the site there is a nuclear reactor that produces plutonium and a reprocessing facility for recovering the plutonium from the reactor fuel elements. There is also a centrifuge facility for enriching uranium that operates with at least 2000 centrifuges that are more advanced than the ones in general use in Iran.

The existence of the centrifuge facility was revealed in November 2010. The American physicist Siegfried Hecker and his colleagues, John Lewis and Robert Carlin, were on an official visit. Hecker, who had been for many years the director of the Los Alamos laboratory, described the experience:
I was stunned by the sight of 2,000 centrifuges in two cascade halls and an ultramodern control room.…Although I and other nonproliferation experts had long believed that North Korea possessed a parallel uranium-enrichment program–and there was ample evidence for such a belief––I was amazed by its scale and sophistication. Instead of finding a few dozen first-generation centrifuges, we saw rows of advanced centrifuges, apparently fully operational. Our hosts told us that construction of the centrifuge facility began in April 2009 and was completed a few days before our arrival. That is not credible, however, given the requirements for specialty materials, as well as the difficulty of making the centrifuge cascades work smoothly.

Exactly how North Korea gathered both the materials needed and the plans to build such a facility is not clear. Some of the scientists who operate the Yongbyon facility were originally trained in Russia but the present generation appears to have been trained in North Korea. The construction of the first reactor began in 1980. The choice of its fuel—natural, unenriched uranium–was dictated by the limitations of the country: at the time there was no enriched uranium and no supply of heavy water. Using open-source information, the North Koreans copied the design of the first British plutonium producing reactors, which had been built in the 1960s with the intent of producing weapons-grade plutonium. These reactors, called Magnox reactors, were long ago abandoned in Britain but they continue to function in North Korea today. Magnox is an alloy of magnesium with a small amount of aluminum that is used to clad the fuel elements, which are made of unenriched uranium.

All reactors need a “moderator” to slow the neutrons produced in fission. In the Magnox reactors graphite was used. It should be noted that reactors that use unenriched uranium for fuel are ideal for manufacturing plutonium. That is because this uranium is over 99 percent uranium 238 and the plutonium producing process begins when a uranium 238 nucleus absorbs neutron. The Arak reactor in Iran, which was to be moderated by heavy water, was also designed to use natural uranium fuel. Unlike reactors that are used primarily to generate electricity, these Magnox reactors are designed so that the fuel elements can be changed every few months—allowing the plutonium to be extracted. Leaving the fuel elements in too long produces unwanted isotopes, which make the extracted plutonium less suitable for weapons.
It is known that, beginning in the early 1990s, the Pakistani proliferator A.Q. Khan exchanged centrifuge technology for North Korean missiles, in a deal that likely involved the Pakistani government. The exchange was facilitated by the use of Pakistani military aircraft. Around 2000, some twenty-four Pakistani centrifuges were delivered to North Korea. These were presumably of the old type and do not explain how, by 2010, the North Koreans had an ultramodern facility with thousands of advanced centrifuges in operation. Constructing such a centrifuge requires highly specialized materials such as maraging steels (low-carbon steels made from alloys of several metals). Where did these come from?

Iran, which has more advanced centrifuges than the early Pakistan centrifuges, has been suggested, though it’s unclear what the quid pro quo would have been. That the North Korean centrifuges seen by Hecker and his colleagues appeared to be more advanced than the ones in general use in Iran may be explained by the fact that both the Iranians and the North Koreans received from Pakistan the same or similar versions of an older centrifuge design. Both reverse-engineered this design and both used this information to produce upgraded versions. We know that most of the enrichment done in Iran until now used versions of the older centrifuge design, with the newer ones not yet fully deployed. We do not know what stages were followed in North Korea, since Hecker was shown only the facility with the newer centrifuges.

Hecker estimates that North Korea currently has enough fissile material for eighteen bombs, with the capacity to produce six or seven a year. So far the North Koreans have tested four devices, the first three of which certainly used plutonium. The first test, in October 2006, produced a one kiloton explosion. If this was a failure—a “fizzle” to employ the term of art—it was still a very large explosion. The second test, in May 2009, produced a yield of four kilotons, while the third, in February 2013, produced a yield of seven kilotons. To put the yields of these tests in perspective, the Hiroshima bomb was equivalent to about fifteen kilotons of TNT. The North Korean tests are not yet this big but clearly their technology has been steadily improving.

The most recent test, on January 6, appears to have produced a yield of about ten kilotons. North Korean leader Kim Jon-Un described the tested device as a “hydrogen bomb.” Let us recall what this means. The North Korean devices that were tested previously used fission as their energy source. But a hydrogen bomb uses the fusion of light elements such as the isotopes of hydrogen as its energy source, or at least as one of its sources. Fission comes into play in two ways. A true hydrogen bomb uses a fission device as its trigger. This produces the temperatures and pressures needed to induce fusion, which produces very energetic neutrons that can induce more fission. The yield produced can be in the megaton range. Therefore it is extremely unlikely that the North Korean device was a true hydrogen bomb.

More likely, the North Korean bomb was what is known as a “boosted device.” It is initiated by a fission explosion, which causes fusion with the production of very energetic neutrons that cause more fission. (These “fission-fusion-fission” bombs are known as three-stage boosted devices.) This enhances the ratios of the yield to weight and volume of the device. The bombs can be made lighter, which makes them ideal for putting on missiles. There is a long history to this kind of weapon. On August 31, 1957, I witnessed in the Nevada desert the first test of a three-stage boosted device. “Smoky” had a yield of forty-four kilotons. It was the height of the Cold War and the weapons laboratories were designing and testing devices that could be carried in missiles.

There is much we don’t know about the North Korean device. Hecker has stated that we may never learn exactly what the North Koreans tested. He noted in an interview, “North Korea has now been in the nuclear testing business for almost ten years, so we can’t rule anything out for certain.” However, David Albright, who served as an inspector for the International Atomic Energy Agency in both Afghanistan and Iraq and who has studied nuclear proliferation closely, has noted some characteristics of this test that differentiate it from the previous one.

As Albright has noted, the January 6 test occurred about seven hundred to eight hundred meters below a mountain, as opposed to the three hundred fifty meters of the previous test. Thus one might conclude that the North Koreans were expecting a high yield. One way a nuclear test is usually discovered after the fact is by detecting the isotopes produced in the explosion once they seep into the atmosphere. The continued lack of such markers, long after the previous test had been detected in this way, suggests that the North Koreans have taken pains to reduce this leakage. Perhaps there will eventually be traces.

If the January 6 test had a fusion component, it would mean that the North Koreans have been able to produce both deuterium with a nucleus of one neutron and one proton and tritium with a nucleus of two neutrons and a proton. The most energetic fusion reaction involves the fusion of a triton and a deuteron to produce helium and an energetic neutron. All samples of natural water contain fractional amounts of heavy water. This is water in which ordinary hydrogen is replaced by heavy hydrogen-deuterons. This can be separated out by electrical means.
While the deuteron is stable, the triton is not and decays with a half-life of a little over twelve years, so about 5.5 percent of any sample is lost each year. Therefore it is not found naturally but has to be manufactured. This can be done in reactors. One method is to produce lithium 6, which then produces tritons when it is irradiated with neutrons. Albright has found evidence that the North Koreans have developed facilities for such a purpose.

In short it would appear as if North Korea is determined to produce fuel to be used in fusion-enhanced nuclear weapons. This is a very serious matter because these weapons can be made light enough to fit on rockets, which the North Koreans have in abundance. That is the real threat. North Korea has announced it is launching a space satellite this month; the same rocket technology can be used for long-range missiles.

February 4, 2016, 5:08 pm

“Europa en su laberinto...”


[]



Etienne Davignon: “La UE está a punto de colapsar y casi ningún líder la defiende”

Béatrice Delvaux / Jurek Kuczkiewicz - Grupo Lena*

Ante la grave crisis que atraviesa el proyecto europeo, la Alianza de Periódicos Líderes Europeos (LENA) entrevista a uno de los últimos miembros de la generación que forjó la integración del continente tras la II Guerra Mundial.

Etienne Davignon es un exvicepresidente de la Comisión Europea que presidió Jacques Delors y fue jefe de gabinete de Paul-Henri Spaak, uno de los padres fundadores que elaboró el Tratado de Roma.

Pregunta: Nos ha llamado porque cree que tiene un mensaje “no muy políticamente correcto” que confiarnos...

Respuesta: Una precaución oratoria en primer lugar... Es difícil decir “estamos metidos en la mierda” sin participar del pesimismo que nos rodea. De modo que voy a tratar de evitarlo.

Y, para empezar, estoy harto de que nunca se hable de los méritos de Europa. Es algo independiente de las dificultades en las que nos encontramos. Pero damos por sentadas toda una serie de cosas de las que ya no podemos prescindir. Lo cierto es que nos hemos convertido, al menos la mayoría de los países europeos, en una estructura que ya no consigue funcionar si el sistema previsto no funciona. Nos afecta de manera directa lo que pasa fuera y nosotros mismos influimos sobre lo que pasa fuera. Si queremos que este hecho no sea simplemente negativo, es necesario que Europa vuelva a ser gobernada. En la actualidad, se enfrenta a una serie de problemas sucesivos que intenta resolver sin explicar por qué cada una de sus respuestas es indispensable para la existencia del todo. A ojos de la opinión pública, el orden del día de Europa es una serie de dificultades importantes que tratamos de resolver una detrás de otra, pero la perspectiva ha desaparecido.

¿Por quién no está gobernada?

Enseguida entraré en eso. Hace mucho tiempo, todo el mundo coincidía en que la integración era el objetivo. Lo que se debatía era: ¿Cómo? ¿A qué ritmo? ¿Con qué grupo? Ahora —no sé cuándo ha empezado esto, no cabe duda de que hace unos cuantos años, pero no muchos—ya no es así. Un cierto número de países se plantea claramente la pregunta...

Hay uno que no plantea la pregunta, sino que ya ha respondido que hay que evitar “una unión cada vez más estrecha”.



Sí, pero hemos vivido con el caso de Gran Bretaña y se ha resuelto de dos maneras. Es decir: “¿No quieren hacerlo con nosotros? Vale, no lo hagan, pero siempre que avancemos jurídica y estructuralmente. Esto significa que ustedes no tienen nuestras obligaciones, pero nosotros sí las tenemos”.

El segundo factor tiene que ver con el euro. Como el euro carece de gobernanza institucional, la consecuencia es que se gestiona de modo intergubernamental. Sin embargo, Europa ha descubierto que lo intergubernamental tiene sus límites. Que hace falta un sistema institucional legítimo, en el que cada Estado sea consciente de que acepta la soberanía compartida. Por cierto, la delegación de soberanía es una de las peores expresiones, en lo que concierne a la opinión pública. Es cierto que el Estado individual ya no es completamente soberano, pero es falso afirmar que no es soberano en absoluto. Cuando se habla de transferencia de soberanía, se entiende que “ya no soy yo, son los otros”. La consecuencia es que todos deciden juntos y, a continuación, lo critican cada cual en su país. Es un elemento de perversión y de mala fe intelectual.

Otro elemento que ha cambiado es que cuando decimos que hay que salvar algo, damos a entender que podría no ser así. Hemos introducido la noción de duda. No puede sorprendernos que ahora la gente afirme que el sistema puede fracasar, puesto que no decimos lo que queremos hacer: queremos salvar lo que tenemos, ¡pero resulta que las cosas no han ido demasiado bien! Se ha instalado la duda y, con ella, la incertidumbre en cuanto al objetivo.

¿Y quién habla a favor?

Nadie aparte de Merkel, y de los alemanes en general, y de Renzi, que también tiene una retórica un poco ambigua, pero ha vinculado correctamente la política interior con la europea. A los demás no se les oye.

A los franceses tampoco...

Los franceses, aparte de afirmar que el acuerdo con los alemanes es fundamental, no dicen nada. A menos que se vean muy implicados en algún problema, como sucede con la seguridad y los refugiados. Pero, una vez más, hablamos de la solución de un problema de cuyo contexto forma parte Europa.

¿Y los belgas?



No puedo decir que nadie les oiga demasiado.

¿Pero qué deberían decir? En este momento, los dirigentes parecen desamparados...



Antes de responder a eso, la pregunta es: ¿hay una alternativa a la existencia de Europa? Es una pregunta legítima. Replantearse las convicciones es una actividad intelectual legítima: ¿lo que era cierto hace 50 años sigue siéndolo hoy en día? Cuando se analiza la situación, al margen de toda militancia, ¿es la globalización una realidad? Nadie, incluidos los que están en contra, contestará que la realidad mundial, que carece de gobierno, tenga una existencia. Y en una realidad sin gobernanza, la relación de fuerzas es importante, más que en otras circunstancias. Llegado el momento de la globalización, y esta globalización es bastante salvaje, es importante poder opinar, protegerse e intervenir. Somos demasiado pequeños para tener un peso en la globalización: un niño de 10 años se daría cuenta de ello. Mientras no tengamos otra opción, negar la responsabilidad es actuar como si no tuviésemos el deber político del sobresalto necesario. ¿Es más peligroso morir por estar juntos que sobrevivir porque uno u otro no quiere subirse al mismo barco? Esto ya no es una Europa a la carta. Ahora no nos encontramos ante distintas opciones; si algunos países consideran que eso ya no es lo que quieren, están en su derecho, pero que acepten las consecuencias.

Lo que resulta más ambiguo del problema británico no es que pidan una serie de cosas, sino que al mismo tiempo exigen un control absoluto sobre lo que hacen los demás: es intolerable. Y todavía más si tenemos en cuenta que la realidad no les otorga ese derecho.

El argumento principal contra lo que usted afirma es el que ha utilizado antes; la mundialización exige que sigamos siendo poderosos, y este poder exige que conservemos a los británicos, aun a riesgo de hacerles concesiones.



Sí, pero aquí llegamos a la pregunta siguiente: ¿qué supone la salida de Reino Unido? Considerémoslo desde un punto de vista académico, dejando a un lado por un momento el fracaso político. Todo lo que he dicho antes sobre la realidad de la economía no cambia en absoluto, estén ellos dentro o fuera. El hecho de que el país no pueda vivir solo es una realidad tan evidente que explica la movilización al otro lado del canal de la Mancha, es decir, que la dependencia de Gran Bretaña en el futuro y su capacidad de intervenir en el modo en que gestionemos su dependencia desaparecen. Por tanto, podemos imaginar que la situación de Gran Bretaña se sitúa entre la de Noruega y la de Suiza, aunque es más complicada que la de Suiza, que ha aceptado una serie de cosas que, ahora mismo, Cameron dice rechazar.

Pero es cierto que cuando alguien sale de una estructura que no es una alianza, sino una integración pura y dura, cuyos textos fundacionales ni siquiera prevén la posibilidad jurídica de una salida, es un fracaso. Da igual quién tenga la culpa, es un fracaso. Pero si solucionar el problema británico tan solo consiste en prolongar la ambigüedad profunda de la capacidad profunda de los demás para hacer lo que saben que se verán obligados a hacer en un momento dado...

La pregunta es: ¿renovamos el juramento del Juego de Pelota? Creo que ha llegado el momento en que deberíamos hacerlo. En relación al pasado, considero que hemos cometido un grave error en lo concerniente a la Unión Económica y Monetaria (UEM): habría sido necesario escribir en el Tratado que todos aquellos que deseasen unirse a la UEM tendrían derecho a ello, pero no la obligación de hacerlo. El hecho de considerarlo una obligación ha conducido a la ambigüedad: los suecos están en condiciones de entrar, pero no queremos porque nos da miedo que pierdan el referéndum.

¿Qué habría cambiado si la adhesión al euro fuese de carácter facultativo?



Habría hecho que fuese obligatorio poseer una estructura institucional para el euro, en vez de quedarse en lo intergubernamental. Y quienes no estuviesen en la UEM seguirían siendo miembros asociados. Porque, en la situación actual, los que constituyen una excepción son los que están en el euro. Sin embargo, hemos comprobado que es algo que puede funcionar: el Banco Central Europeo, que es una institución federal, no impide en absoluto que los demás gobernadores se sienten en torno a la mesa. Habría resultado que seríamos 28 en la gestión del mercado interior y los asuntos exteriores, pero en la gestión del euro y de su trayectoria económica, habríamos estado en una posición legítima para tomar las decisiones necesarias sin que todo tuviese que ser ratificado más tarde por los Parlamentos. Pero cuando se firmó el tratado de Maastricht, Europa no había dado la espalda a su modelo tradicional, donde lo que se debate es el ritmo, mientras que ahora ya no nos atenemos a ese modelo.

¿Renovar el juramento del Juego de Pelota, respecto a qué?



El objetivo pasaría a ser una Europa cada vez más integrada —no entramos en el debate del federalismo, el confederalismo o no—, tendríamos una estructura que admita que cada avance exige otro avance que lo acompañe. La unión monetaria exige una coordinación económica superior; con la crisis del euro, comprobamos que era necesario ocuparse de los bancos, de modo que tendríamos una unión bancaria... Hay que conseguir todo eso.

¿Quién votará? ¿Los Estados, y luego la población mediante referéndum?



La ratificación seguirá las tradiciones respectivas de cada país, que son importantes.

La división latente que observamos en Europa, y que le lleva a defender ese juramento del Juego de Pelota, nos lleva a pensar que dicha división tiene que ver con la integración europea. ¿Pero no podría estar relacionada con otra cosa: los valores, o sencillamente la percepción de lo que es o debería ser Europa?



Es probable. Pero nos encontramos en un punto en el que no creo que la integración se logre con esa ambigüedad que describe. La cual es, al mismo tiempo, una ambigüedad de los dirigentes y una enorme confusión de la población, y puede que también diferencias sobre el tipo de modo de vida que algunos Estados quieren tener. Es posible. Sin embargo, si decidimos que ya no queremos la integración, me sentiré destrozado, pero es lo que habremos decidido. Pero la situación en la que algo así podría ocurrir, y que ocurra sin que lo hayamos deseado, es la definición de la frustración. Debemos pronunciarnos sobre el modo en que queremos, o no, vivir juntos. Lo cual no significa que vayamos a entrar en guerra acto seguido. Pero sabemos que, para algunas soluciones necesarias, deberemos encontrar modalidades diferentes de las que hemos empleado hasta ahora.

Supongamos que llevamos a cabo ese ejercicio; ¿qué países de Europa se unirían, en su opinión, en torno a la opción que usted preconiza?



No soy pesimista. Dos cosas. La primera: una cosa es criticar, y otra diferente, actuar. Lo queramos o no, la población es, en el fondo, conservadora, en el sentido de que sabemos lo que tenemos, pero no lo que tendremos. En la actualidad, quienes quieren echar el freno demonizan los avances futuros. Hay que obligar a la gente a no seguir contentándose con la insatisfacción...

¿Pero los ciudadanos también pueden decir: por supuesto que quiero a Europa, pero con tal y cual condición?



Eso quiere decir que están en contra. Dejemos a un lado la idea, recogida en los tratados, de una Europa cada vez más unida —hay un elemento de poesía y de sueño en eso— porque la pregunta es: para tener éxito, ¿requiere nuestra acción común un cierto número de decisiones y de obligaciones? Es una pregunta concreta.

Su argumentación sobre el hecho de que, ante una decisión, la población sopesará lo que podría ganar frente a lo que tiene que perder, es la que muchos sostienen sobre el referéndum británico: en el momento de la decisión, votarán por quedarse.

Pero el referéndum británico es sincero: quienes están en contra quieren salir, y no quieren conservar lo que tienen.

¿Quién plantea, o quién puede hacer, la pregunta que usted plantea, aparte de usted?



Vemos confusamente que lo conseguimos. Nadie pone en duda que el modelo se discute, y hay que aclarar esto. Y no hay que demonizar a los que no lo quieren, están en su derecho. Es cierto para los Estados sometidos al régimen comunista, para los cuales la adhesión ha sido una prueba difícil: no se adhirieron, sino que firmaron al final de la página. Cuando los polacos dicen que no abandonaron el Pacto de Varsovia para formar parte de otro pacto, es completamente estúpido, por una parte, pero comprensible, por otra: no participaron en la forma en que se elaboró la construcción. A eso se le añade hoy en día que el interés global corresponde al interés individual de cada Estado, pero resulta difícil demostrar que cada Estado sale ganando en cada ámbito.

¿Lo que ha hecho que estalle todo esto es la crisis de los refugiados?



Los refugiados son la demostración de lo que sucede cuando se toman decisiones y no se llevan a cabo. Eso sucedió en el ámbito económico, con los griegos, y ahora en la crisis de refugiados. ¿Qué es Schengen? Es el reconocimiento de la realidad de que ya no tenemos fronteras interiores, sino una frontera exterior. ¿Y qué se ha hecho con eso? Simplemente nada. Ahora bien, desde el momento en que tenemos una frontera exterior, eso se convierte en una responsabilidad colectiva. Lo que predomina es la incapacidad. Las cifras representan, en relación con nuestra población global, algo que se ha hecho varias veces a lo largo de los siglos anteriores. ¿Grecia no logra hacer lo necesario? Pues se hace retroceder la frontera. Pero es muy diferente hacerlo mientras se crea lo que es necesario y hacerlo porque se ha fracasado.

¿Es un problema de liderazgo?



Hemos sido negligentes. Hemos dejado demasiado tiempo a los italianos lidiar con su situación, y hemos sido incapaces de plantear la pregunta adecuada durante mucho tiempo: ¿se pueden controlar las fronteras interiores? No hay ni un solo tipo inteligente, de hecho ni siquiera hay uno estúpido, que piense que se pueden controlar las fronteras interiores: ¡mire en Google cuántos pasos fronterizos hay entre Bélgica y Francia, y entre Bélgica y Holanda! [ríe]. La realidad es la frontera exterior, porque en el interior ya no tenemos, y hemos querido no tenerlas más, lo que ha resultado beneficioso para la gente.

La cuestión ahora es saber qué obligaciones nos imponen nuestras fronteras exteriores, qué medios tenemos y cuántos somos: esta cuestión es más importante que la de saber cuántos refugiados vamos a acoger, porque mientras no se controlen las fronteras exteriores, se desconocerá el número de refugiados.

Es el discurso de Orban desde el principio.

Lo que ocurre es que hay personas con las que estamos en profundo desacuerdo que pueden decir cosas cabales.

¿Dice usted, por tanto, que es totalmente absurdo afirmar, como hacen los dirigentes alemanes cada vez menos discretamente, que cerrarán sus fronteras si no se resuelve rápidamente la crisis?



Digo que no tener en cuenta las opiniones es tan estúpido como ser esclavo de ellas. Es evidente que una acumulación de personas en un breve periodo de tiempo no es asimilable. A partir de ahí, si el mal menor es decir que se filtre durante un cierto tiempo, hasta que tengamos una verdadera frontera exterior con una verdadera negociación con los demás países afectados, ¿por qué no? La magnitud de los flujos es un problema exterior, que hay que poder gestionar en el exterior: sabemos que hay muchos en el exterior, los que están en nuestros países los acogemos convenientemente, pero sabemos quiénes son y dónde están, y lo gestionamos con conocimiento de causa. No podemos gestionar los problemas de fondo con respuestas circunstanciales.

¿Quién va a poner en marcha el nuevo “Juramento del juego de pelota”?



El Consejo Europeo sirve para eso. Cuando es un consejo de arbitraje de los consejos técnicos, es muy malo: es confuso, no se entiende bien lo que hace, y no es él quien garantiza la ejecución. Por el contrario, está legitimado para establecer las prioridades y las estrategias.

¿Ve la posibilidad? En la negociación británica, el Consejo Europeo se encuentra más bien en algo que podría parecerse a una negociación a la belga, una fontanería que consiste en poner de acuerdo a los que tienen diferencias.

Pues bueno, eso ya no funciona. No creo que la máquina esté en peligro porque alguien diga que ya no la quiere, pero está en peligro porque ya no produce. La opinión pública ve a Europa hoy en día como una fuente de problemas, no de soluciones.

¿Ha hablado de eso con dirigentes actuales?



No, porque no hay que ponerles en un brete. Pero no podemos oír a los dirigentes decir que Europa está en peligro sin analizar por qué. Si no hubiesen empezado a decirlo, yo sería una voz en el desierto. Muchos hacen esa afirmación, pero eso no tiene nada que ver con el proyecto.

En el debate actual sobre Schengen se dice que se va a dar vacaciones a Schengen, para reconstituirlo lo más rápido posible. Es la demostración. La Comunidad Europea de Defensa fracasó, y seis meses después se hacía el Tratado de Roma. Europa va a fracasar, y seis meses después se celebrará una conferencia para hacer otra con otros.

¿Cuánto tiempo nos queda?

El plazo es secundario. A partir del momento en que se empieza a decir que eso ya no puede seguir así, el proceso se ha iniciado.

¿Quién puede hacerlo? ¿Merkel?, ¿puede hacerlo Bélgica?

Bélgica tiene una tradición europea...

Los dirigentes europeos actuales parecen bastante desamparados y obsesionados con sus calendarios electorales internos. ¿No hará falta una catástrofe para provocar un electrochoque?



Estamos en ella. Todas las sociedades están dominadas por las inquietudes. Por una parte, hay una reacción populista y, por otra, una reacción que no lo es, pero que no forma parte de la clase dirigente clásica. Todo eso es porque la gente no comprende las respuestas que le han dado a sus inquietudes. Los políticos se darán cuenta un día de que hay que responder a ellas, sin decir que las cosas irán mejor en el futuro y sin decir que eso se resolverá solo. No hay que prescindir de todo: se critica a la XXI Conferencia de las Partes, pero algo ocurrió en ella. En la crisis del euro, se crearon soluciones. Pero ya es hora de que la gente entienda que el problema general es tan importante como los problemas particulares para los que se han encontrado un cierto número de respuestas.

¿Pero se imagina usted que a las sociedades inquietas e insatisfechas por las respuestas les digan que han encontrado la solución y que les propongan una nueva forma de abordar Europa?



Hay elementos de respuesta. Uno: no se han hecho tan mal las cosas en el pasado, y no es solo la paz, aunque la paz no es cualquier cosa. Dos: los problemas actuales, ¿los vamos a resolver juntos o separados?

¿Haría falta que un número limitado de Estados volviese a hacer ese juramento?



No hay una cifra mágica. La idea tiene que ser que si no estás dentro hoy, puedes estarlo mañana. No se volverá a construir el Muro de Berlín, y lo que hacemos juntos no va a desparecer. Se van a ver progresos complementarios, y, por tanto, van a surgir inquietudes para otros, porque, al no estar ya en la mesa, aceptarán sus consecuencias. La realidad de que todos estamos en el mismo barco ya no puede cambiarse.

¿Hay un riesgo de que se produzca un hundimiento económico si Europa se redibuja de golpe? ¿No es mejor vivir un poco mal con estrecheces que provocar turbulencias?



La situación es lo bastante seria como para que ocurra algo que nadie quiere. Nadie quiere la desaparición de Europa. Quizás haya alguien, pero no existe ninguna mayoría en ningún lugar que quiera la desaparición de Europa. Todo el mundo quiere la Europa que le conviene y no la Europa que no le conviene: es un sistema que no puede funcionar.

Si Schengen estalla, ¿también estallan el mercado interior, el euro y la economía? ¿Cree que eso puede tener rápidamente consecuencias operativas para el mercado interior?



Si se pone de manifiesto la impotencia de los Estados, entonces existe el riesgo. El riesgo no radica en el hecho en sí, sino que existe porque no hemos aplicado lo que hemos decidido hacer. Es un hecho, no es una cuestión de ser pesimistas u optimistas. En este caso es la impotencia. Esta impotencia desaparece si tenemos un plan, si hemos decidido que hacemos lo necesario en las fronteras exteriores, unos campamentos para colocar a las personas en el exterior, si hemos decidido no dejarnos estafar por ladrones de segunda, etcétera. Y si hemos decidido hacer algo en cuanto a la causa fundamental del terrorismo.

La cuestión de las fronteras también es la de cómo intervenir en otros lugares. El hecho de que Irán haya entrado ahora en el juego tendrá consecuencias. Estamos en la geopolítica. Creíamos que iba a desaparecer, pero estamos dentro de ella como nunca lo habíamos estado, con un elemento que amenaza a Europa, aunque sea diferente de la amenaza de los misiles soviéticos. Nuestros vecinos nos amenazan, ¿qué podemos hacer para eliminar esas amenazas? Solos no podemos hacerlo.

¿Existe un riesgo, una vez que se plantea esta pregunta del “Juego de Pelota”, de que algunos - ¿Orban? – propongan un reagrupamiento de países sobre la base de la identidad, una especie de 'Comecon' de valores cristianos?



Es posible que haya temas de este tipo en Hungría o en Polonia. Pero los polacos quieren lo mejor de los dos mundos: polacos en Polonia, y un poder igual al de los demás en Europa. Los polacos dicen muchas estupideces – siempre han dicho muchas y las han provocado en muchas ocasiones, y recuperan la gran tradición (risas) – pero cuando dicen, “Europa nos ha humillado”, no es del todo falso. Se les dijo: vuestro espíritu es el de Europa, pero entráis con nuestras condiciones.

¿También vamos a decirles “partimos de cero”, ¿quién quiere participar?



Les preguntaremos: ¿quién quiere ir más lejos?

¿Les decimos “perdéis todo lo que tenéis” si se niegan a ir más allá?



No, no pierden todo lo que tienen. El gran mercado debe subsistir, los elementos de solidaridad también, y también una serie de normas técnicas. Quizá no al mismo nivel. Pero no vamos a quitarles aquello a lo que tienen derecho según el Tratado de Adhesión. Pero desde el momento en que uno entra en un sistema solidario, lo hace por completo. No hay ninguna razón para dividir Europa porque Europa vaya más allá.

¿Se imaginaba que algún día diría lo que está diciendo ahora?



Aprendí de Spaak que no debemos pensar que las cosas son irreversibles. El Imperio Romano desapareció por alguna buena razón, no crea que eso no se puede deshacer. Siempre he tenido eso en mente, partiendo de la idea de que nunca nos enfrentaríamos a esta realidad. La combinación de la parte desorientada de la opinión pública y de la pérdida de perspectiva ha creado esta situación tan inesperada.

¿Se siente consternado?

La situación actual es bastante clara: es posible explicar por qué, y ofrecer una libertad de elección que ya no está condicionada por la geopolítica. Si hay personas que consideran que su destino no las lleva a ir tan lejos como otros desean, es su derecho. No se les deja al borde de la carretera, pero volvemos a esa regla fundamental no escrita, que es la riqueza de la Unión Europea: nadie está obligado, pero nadie lo puede impedir.

 ¿Quién quiere ir más allá, desde un punto de vista político?



La gente sabe dónde están las respuestas: ¿está dispuesta a decirlo tal y como está la situación?

Juncker dijo en una ocasión: “Sabemos lo que debemos hacer, pero no sabemos cómo ser elegidos después”.

Yo no lo creo. Es muy raro, cuando un líder se consolida, que no sea recompensado. Se puede hablar de la soledad de la señora Merkel, pero tiene dos argumentos poderosos a su favor, lo que no significa que no deba tomar medidas circunstanciales: una, la constitución alemana, y dos, la legitimidad de sus convicciones. No se puede reprochar a Merkel la debilidad de los demás...

 Algunos dicen: “Nos fastidia porque quiere que hagamos lo que no deseamos”.



Salvo que su secretario de Estado - que no es el que más lejos está de la extrema derecha - se da cuenta de que la vuelta a las fronteras nacionales no conduce a nada...

Traducción de News Clips. Publicado en El País de Madrid, el 28.01.16