domingo, 28 de julio de 2013

LE VISAGE D´UNE MÈRE DEVANT LA CRISE

MÈRE COLÈRE CONTRE MÈRE COURAGE

1936, au camp de Nipomo, en Californie.

1936 Nipomo Camp California
Photo Dorothea Lange - Library of Congress.

La Mère migrante, la vraie, n'a jamais correspondu à sa légende, et n'a jamais apprécié d'être réduite à un symbole. Cette femme au visage marqué et au geste inquiet, qui serre contre elle ses trois enfants en haillons, a été photographiée par Dorothea Lange en 1936 au camp de Nipomo, en Californie. Incarnation du dénuement mais aussi du courage, elle a fini par symboliser la Grande Dépression américaine et la résilience d'une nation face à la crise. Roy Stryker, employeur de Dorothea Lange à la Farm and Security Administration (FSA), voyait même en elle une madone universelle : "Elle a toute la souffrance de l'humanité mais sa persévérance aussi. Une retenue et un étrange courage. Vous pouvez voir tout ce que vous voulez en elle. Elle est immortelle."

Dorothea Lange avait été recrutée par la Resettlement Administration, future FSA, pour illustrer l'action du gouvernement en faveur des travailleurs agricoles migrants. Elle a raconté en 1960 avoir pris la photographie un peu par hasard. En mars 1936, en suivant une pancarte, elle tombe sur le camp de travailleurs de Nipomo, en Californie. Plus de 2 500 personnes s'entassent dans des conditions misérables : la récolte de pois a gelé, les privant de travail et de nourriture. "J'ai vu cette mère affamée et désespérée, je me suis approchée, comme aimantée. (...) Je ne lui ai pas demandé son nom ou son histoire. Elle m'a dit son âge, 32 ans. Elle a dit qu'elle se nourrissait de légumes gelés ramassés dans les champs alentour et des oiseaux qu'attrapaient les enfants. Elle venait de vendre les pneus de sa voiture pour acheter de la nourriture. Elle était assise là dans cette tente avec ses enfants blottis contre elle et semblait savoir que mes photos pourraient l'aider, alors elle m'a aidée."

LA SUITE RESSEMBLE À UN CONTE DE FÉES

La suite ressemble à un conte de fées : la photographe transmet ses images à Washington, où les autorités font envoyer 10 000 kg de nourriture dans le camp. Lange les publie aussi dans le journal San Francisco News, et la Mère migrante devient célébrissime. Elle prête son visage aux milliers de fermiers blancs du Midwest qui migrent vers l'Ouest, chassés de leurs terres par la crise. Aux yeux des Américains, elle est une héroïne proche de Ma Joad, la Mère Courage des Raisins de la colère (1939), de John Steinbeck.

Son nom n'émergera que quarante ans plus tard. Florence Owens Thompson, elle-même, écrit à un journal local en 1979 pour dire tout le mal qu'elle pense de l'image qui l'a représentée. Elle n'est pas vraiment une migrante, puisqu'elle résidait déjà en Californie quand la Dépression a frappé. Mieux, elle n'est pas une Américaine blanche chassée de sa ferme par la crise, mais une Indienne de la tribu Cherokee, née en 1903 dans une réserve de l'Oklahoma – où sa tribu avait atterri après avoir été dépossédée de ses terres. Alors que la FSA en a fait son héroïne, Florence Owens Thompson s'est toujours méfiée du gouvernement : "Sa plus grande peur, dira plus tard son fils Troy Owens, était que si elle demandait de l'aide, on lui prendrait ses enfants."

Les souvenirs de Dorothea Lange, en plus d'être parcellaires, se révèlent inexacts. Le jour de la photo, Florence Owens n'habite pas dans le camp de Nipomo, elle s'y est juste arrêtée avec sa famille le temps de faire réparer sa voiture – dont elle n'a jamais vendu les pneus. Elle en partira sans profiter de l'argent envoyé par la FSA. Ce qui est vrai, en revanche, c'est que cette mère de sept enfants (elle en aura dix en tout) était pauvre à l'époque, et qu'elle l'est restée : elle a fait tous les métiers pour nourrir sa famille, voyageant au gré des récoltes, ramassant du coton pour un salaire misérable.

UNE FEMME AIGRIE ET PLEINE D'AMERTUME

En 1979, celle qui vit dans un mobile home se sent trahie par la photographe et exploitée : "Je regrette qu'elle ait pris ma photo. Je ne peux pas en tirer un seul centime. Elle ne m'a jamais demandé mon nom. Elle a dit qu'elle m'enverrait une copie et elle ne l'a jamais fait." On découvre une femme aigrie et pleine d'amertume, bien loin du mythe glorieux.

L'image n'a jamais plu à Florence Owens ni à ses enfants, embarrassés d'être réduits à des victimes. En 2002, le réalisateur Geoffrey Dunne leur donne la parole dans le magazine New Times. Norma Rydlewski, le bébé sur la photo, déclare : "Maman était une femme qui aimait la vie, qui aimait ses enfants. Elle aimait la musique et elle aimait danser. Quand je regarde cette photo, cela m'attriste. Ce n'est pas comme ça que je me souviens d'elle."

C'est seulement à sa mort que la famille se réconcilie avec l'icône. En 1983, leur mère est atteinte d'un cancer, et les enfants, incapables, de payer ses notes d'hôpital font appel au public. L'avalanche de dons et les lettres, souvent envoyés par des gens modestes, les submergent. "Aucun d'entre nous n'avait vraiment compris à quel point la photo de maman avait touché les gens, a déclaré Troy Owens. Je crois qu'on la voyait de notre point de vue : pour maman et nous, la photo avait toujours été une malédiction. Quand toutes ces lettres sont arrivées, je crois qu'elle nous a donné un goût de fierté." Florence Thomson est morte quelques mois plus tard, à l'âge de 80 ans.


lunes, 22 de julio de 2013

EDUCACIÓN: EL FENÓMENO FINLANDÉS



EL SISTEMA EDUCATIVO FINLANDÉS


Finlandia ha rankeado No 1 del mundo, casi durante los más de 10 años que tienen las pruebas PISA, en casi todos los rubros en los que se evalúan los sistemas educativos. No tienen ni “vouchers” ni escuelas diferenciadas, el igualitarismo es la norma, aunque tiene la capacidad de adaptar parcialmente el curriculum general nacional en cada centro educativo. Disponen de todas las tecnologías imaginables si bien ningún gobierno se auto-erigió en “generoso” mecenas de un plan nacional de distribución de computadoras gratis. Es más, en ningún momento, las nuevas tecnologías son sobrevaluadas ni pretenden reemplazar la adecuada docencia profesional: son simplemente puestas al servicio de la actividad docente. Tampoco el número de horas de clases impartidas es demasiado alto y los niños ingresan a la escuela a los 7 años. Casi la mitad de ellos irán a una formación vocacional profesionizante y unos 55% recorrerá carreras académicamente más exigentes. Eso sí,  la educación en un verdadero valor social, lo que se refleja en que cada maestro o profesor es un verdadero “profesional de la educación” que tiene que ser poseedor de un grado de Maestría y no es un “dador de clases” como profesor o una madre alimentaria como “maestra”. Aunque los sindicatos docentes son poderosísimos, no se conocen casos de sindicalistas tomando de rehenes a los alumnos, a parte de sus colegas y a la educación pública como estamos viviendo en Uruguay. Las remuneraciones de los docentes son buenas pero no por ello desmesuradamente altas: es más importante el prestigio social que proviene del ser docente que el monto del pago mensual. Aunque está mencionado al pasar, toda la población del país es bilingue y a nadie se le ocurre ”defender la lengua nacional“ que apenas es hablada por algo más de 5 millones de personas en el mundo. Aunque culturalmente Finlandia forma parte de la cultura nórdica, su éxito éconómico data de las post-guerra y nadie ha escrito allí nada parecido a ”Las Venas Abiertas de los Vikingos”,  nadie ha pretendido que la cultura “popular” debiera reemplazar a la cultural en general y nunca el socialismo poderoso de ese país pretendió hacer temblar las raíces de los árboles. Note el lector de estas líneas, y el que vea el YouTube, que el relator de dicho video es norteamericano y proviene de la Universidad de Harvard. Él reconoce permanentemente la incapacidad de la educación norteamericana de siquiera aspirar a resultados cercanos a los obtenidos por los finlandeses.

En otras palabras, y para no hacer más largo este introito, la educación finlandesa, pero sobretodo, la sociedad finlandesa hace TODO lo que la educación uruguaya y la sociedad uruguaya NO HACEN. 

En el YouTube que sigue están las respuestas, claramente explicitadas, a esta realidad que es ininteligible para el arcaismo del aparato educativo nuestro país que todavía pretende cancelar las pruebas PISA porque no le dan bien los resultados. A veces directamente, y a veces “a contraluz”, el video muestra porqué la educación pública uruguaya es absolutamente incapaz de abandonar las certezas y creencias que supo tener en su periódo de auge (1877-1930) y, por esas mismas razones, porqué aparece hoy destinada a profundizar inexorablemente sus fracasos y su incontenible derrotero hacia transformarse en una educación de segunda categoría para todos aquellos niños y jóvenes que no logran huir hacia la educación privada. Vale anotar que los resultados de la educación pública de Finlandia son inconmesurablemente mejores que los de cualquier ejemplo de educación privada uruguaya. A cualquier nivel.

Link Original del YouTube
http://www.youtube.com/watch?v=yRMWcsqnsmY

“BLOQUEO POLÍTICO EN EGIPTO”








“BLOQUEO POLÍTICO EN EGIPTO”


El proceso de transición política que pretende llevarse a cabo en Egipto, está aproximándose, paulatinamente, a una situación de bloqueo que está llena de reales peligros al punto que no es imposible que degenere en una guerra civil.

La “hoja de ruta” o “plan de transición” que el Presidente interino Adli Mansur hizo público el 8 de julio, no parece encontrar soporte político significativo en las mayorías populares (altamente movilizadas como es sabido en la coyuntura) pero tampoco se perciben señales sustantivas de que las élites políticas, intelectuales y militares del país estén dispuestas a darle muchas posibilidades de vida.

Para empezar el estatuto mismo de la “Declaración Constitucional” constituye un formato institucional de concepción casi barroca. La “Declaración Constitucional”, conformada por más de 30 artículos que abordan temas claves como la organización de los poderes del estado, reglamentaciones relativas a las elecciones y, al mismo tiempo orientaciones relativas al proceso de reforma constitucional, si nos atenemos a las versiones de prensa que conocemos, constituye un conjunto de incongruencias jurídicas poco entendibles.

Es evidente que, conjuntamente con el bloqueo político real al que Egipto se encuentra enfrentado, lo que está sucediendo es que hay un montón de improvisadores (Morsi el más notorio, pero no el realmente importante de ellos) que intentan jugar a ser estadistas, constituyentes y hombres de Estado.

Este engendro de “Declaración Constitucional” pretende sustituir la Constitución que fuese votada en diciembre del año 2012, bajo la presidencia de Mohamed Morsi y que fuese “suspendida” el 3 de julio por el “golpe de estado” que hoy es tema de primera plana en buena parte de la prensa internacional. Esta “Declaración Constitucional” debería de perder toda vigencia una vez que una versión revisada de la antigua Constitución hubiese sido aprobada por referéndum y que dicho referéndum diese paso a dos nuevas elecciones: parlamentarias primero y luego una presidencial.

De lo que se sabe de los contenidos, institutos y procedimientos que esta “Declaración Constitucional” pone en juego, cuando se examinan las partes conocidas, uno no logra salir del asombro. Teóricamente emergida de un “golpe de estado” que cuestionaba el permanente atropello presidencial que Morsi estaba llevando a cabo en aras de instalar una institucionalidad islamista (quizás no extremista, pero siempre islamista y, en ningún caso, secular) esta famosa ”Declaración Constitucional” debería apuntar hacia alguna modalidad secular de organizar constitucionalmente al sacudido país.

Pues no, el artículo primero de la “Declaración” reitera la referencia a la “sharia”, a la ley islámica y, en particular a las jurisprudencias  chiítas y sunitas como fuentes básicas del derecho. Para que el lector tenga más detalle nótese que este artículo primero de la nueva “Declaración” no es sino una nueva redacción de los artículos 1, 2 y 219 de la Constitución contra la que se dió “el golpe de estado” hace escasos días.

La explicación inaudita de esta voluntad de aferrarse a una concepción jurídica que corresponde, aproximativamente, al siglo VIII (eso sí, D.C.) es que los grupos salafistas pusieron esa formulación como condición “sine qua non” para mantener su apoyo al proceso político desencadenado contra los Hermanos Musulmanes, empujado por las Fuerzas Armadas y, teóricamente, por sectores seculares y modernos preocupados por las libertades individuales.

Pero no vaya a creer el lector que este problema es tan sencillo: al igual que en la antigua constitución, la nueva formulación de la “Declaración” sólo tolerará en el Egipto futuro tres religiones. ¿Cuáles ? Las tres “religiones celestes”, léase Islamismo, Judaísmo y Cristianismo. Toda otra religión (budismo, taoísmo, shintoismo, etc.) serían estrictamente prohibidas. En otros términos, a nosotros nos resulta muy difícil comprender hacia donde se dirige este “golpe de estado” supuestamente “liberalizador”, que no hace más que reafirmar las más increíbles  creencias de los grupos extremistas islámicos.

No solamente resulta altamente cuestionable dejar de lado el hecho de que la detención de Morsi y la puesta en marcha de una nueva transición constituyen “un golpe de estado” que viola la voluntad popular por más que, el ejercicio de ese poder democrático “islamista” haya estado, desde el primer momento, orientado a amordazar un número significativo de derechos individuales. Históricamente es así que se han constituido esas peculiares situaciones que suelen acompañar el nacimiento de los regímenes populistas y totalitarios: un poder democrático, animado y apoyado por una política autoritaria esencialmente anti-liberal.

Es que Morsi será recordado como el presidente electo menos democrático que pudiese nadie imaginar. Un año le llevó “suprimir” a la ciudadanía y dividirla entre “detractores” y “fieles” al Islam. A pesar de que Morsi se eligió por votación en las urnas, inmediatamente quedó claro para todos los egipcios que el verdadero Presidente que decidía era el 8vo. “Guía” de la Sociedad de los Hermanos Musulmanes, Mohamed Badia y su oficina personal, acompañados, a su vez, por la llamada “Oficina de Orientación”, Órgano Ejecutivo Supremo de los Hermanos Musulmanes integrado por una docena de miembros. Salvo Morsi, ninguna de estas autoridades fue nunca electa por la ciudadanía y, sin embargo, ellos gobernaron el país durante un año.

Pero más allá del debate político y filosófico que merece el establecer una posición ante las conocidas irregularidades de esta secta, encaramada en el poder y ejerciéndolo escondida bajo una “sábana democrática”, lo que no es inteligible es que los desarrollos políticos posteriores no parecen responder claramente a los supuestos intereses de ninguno de los principales actores en disputa.

En realidad, a los efectos prácticos, nuestra perplejidad importa poco. Pero lo que es evidente es que una perplejidad bastante parecida comienza a extenderse en el campo de los grupos, movimientos y partidos políticos revolucionarios que pusieron en marcha y han sostenido el proceso de transición. Sorprendentemente las críticas que provienen del campo de los anti-islamistas parecen ser tan intensas como las que provienen de los grupos pro-religiosos.

El texto en cuestión tiene, además de las inentendibles contradicciones mencionadas, vicios de forma inexcusables. La “Declaración Constitucional” ha sido acusada de ser un texto dictado por un general (Abdel Fattah Al-Sissi) autor del “golpe de estado”. La acusación proviene del Vicepresidente del Partido de la Justicia y la Libertad (es decir la rama política de los Hermanos Musulmanes) que se ha transformado, en escasas semanas, en un ferviente defensor de “la democracia” luego de ser uno de los principales integrantes de un “partido“ que la combate desde 1928.

La acusación contra la “Declaración Constitucional” es correcta, como es correcto el hecho que, técnicamente hablando, lo sucedido en Egipto fue un “golpe de estado”. La duda que queda es si los sectores laicos, e incluso los militares, debían de esperar que Badia y los órganos internos de los Hermanos Musulmanes siguiesen persiguiendo coptos y comenzasen a lapidar mujeres para reaccionar.

Por ello es que, lo grave no es tanto la eventual fractura de un orden democrático que Morsi ya estaba quebrantando cotidianamente: lo grave es que, si no quedó otra alternativa que proceder a esa ruptura, hoy ni siquiera aquellos sectores laicos, seculares y “progresistas” que se supone que deberían apoyar la expulsión de Morsi y de los Hermanos Musulmanes del poder, estén acompañando claramente el proceso.

Nuevamente, la impresión que queda para aquellos que sólo podemos seguir el proceso desde las fuentes secundarias de prensa, es que la toma de decisiones, de extrema gravedad, se está llevando a cabo con grados de improvisación insospechados. ¿Cómo es posible que los sectores que, teóricamente fueron los favorecidos por la decisión comunicada el 8 de julio, estén hoy, 11 de julio, comunicando que se trató de una decisión “no suficientemente discutida”.

Concretamente, el Frente de Salvación Nacional (FSN), la coalición de partidos laicos y liberales, dirigida por Mohamed El Baradei (Premio Nobel de la Paz y encarnación de lo que debería ser el pensamiento republicano, democrático y liberal en Egipto, si es que esta especie existe) declara no haber sido debidamente consultado y no haber concordado con sinnúmero de puntos de la “Declaración”. Y no es que El Baradei sea un “original”: también el movimiento auto-bautizado “Tamarrod”, el gran movilizador de las masas que exigieron la renuncia de Morsi desde fines de junio, dicen cosas parecidas.

También son consideradas inadmisibles las facultades otorgadas al presidente interino, por ser demasiado amplias, la ausencia total de orientaciones, ni siquiera genéricas, para llevar adelante el proceso de revisión constitucional al que se convoca y, sobretodo, las críticas se tornan absolutamente generalizadas en lo relativo a la autonomía que el artículo 19 otorga a las Fuerzas Armadas que, práctica y concretamente, no están claramente obligadas por mecanismo alguno a responder ante el poder civil y que tendrían, incluso, la capacidad de llevar ante la Justicia Militar a los ciudadanos civiles u obligarlos a trabajos forzados.

En otras palabras, Egipto ha ingresado en un verdadero “bloqueo político” en el que no se ve claramente cual puede ser la fuerza capaz de crear condiciones para generar un poder político suficiente como para que se abran paso una nueva Constitución y nuevos actos electorales que alumbren un verdadero régimen democrático. En esta situación de “bloqueo político”, acompañada por el evidente “amateurisme” de muchos de los líderes aparentemente más destacadas, desgraciadamente son las Fuerzas Armadas las que terminan perfilándose como las únicas con capacidad para detener el inexorable deslizamiento hacia una guerra civil. 

Link Original: 

viernes, 19 de julio de 2013

HUNGARY´S NEW FOREIGN POLICY?






Hungary Seeks a Multidimensional Foreign Policy

July 18, 2013 

Hungarian Prime Minister Viktor Orban was one of the first European leaders to openly discuss the changes underway in the international system, contending that Central and Eastern Europe countries would have to redefine their foreign policies in accordance with those changes. He highlighted his prognosis at a meeting with Hungarian diplomats Tuesday, during which he warned of the dangers of Germany and Russia's rapprochement and defended the importance of greater political and economic cooperation with the United States.
After the 1989 revolutions in Central and Eastern Europe, Budapest reoriented its foreign policy toward NATO, which it joined in 1999, and the European Union, which it joined in 2004. During those years, Hungary opened up its economy to foreign investment and forged close political, economic and military ties with the West. But things have since changed in Europe. The European Union is in the throes of a deep economic and political crisis, and its survival is in doubt. NATO is not the stalwart military and political alliance it was during the Cold War.
Orban reacted to this new environment in two ways. Domestically, his Fidesz party used its absolute control of the Hungarian parliament to expand the economic and political influence of the central government. Budapest weakened the independence of the central bank and the Supreme Court, nationalized the pension system and applied special taxes to banks and telecommunications companies.
These domestic moves corresponded to Hungarian foreign policy. Orban criticized the austerity measures advocated by Brussels and supported by Berlin while challenging the European Union's advancement on the sovereignty of its member states. The government alleges that the bloc will infringe on Hungarian sovereignty, and Budapest uses this threat to consolidate power at home...
In the light of a weakening European Union and a less reliable NATO, Budapest is reassessing its position in Europe. A more centralized control of domestic politics and a more independent foreign policy are key parts of this strategy, as is maintaining tense relations with Brussels without forcing a formal break. Neither Brussels nor Budapest is willing to cut ties. The European Union knows that losing a member would only worsen its political crisis, and Hungary depends on the export markets EU membership affords.
The second element of Orban's strategy is to incorporate more players into the game, which involves pursuing a more multidimensional foreign policy. Between 2011 and 2013, Hungarian and Chinese officials held several meetings to enhance bilateral trade and technical cooperation. But while Hungarian exports to China have almost doubled in the past five years, China is only Hungary's fifteenth most important exports destination, and Chinese investment in Hungary is not arriving as fast as expected.
Hungary is also seeking to improve its relations with Russia and the United States. In late January, Orban visited Moscow for the first time since 2009, and Russian President Vladimir Putin promised more Russian investment and cooperation with Hungary. Hungary depends on Russia for two-thirds of its natural gas; Russia also supplies oil and nuclear fuel to Hungarian power plants. The Hungarians have not forgotten that only 25 years ago they were dominated by the Soviet Union, but Moscow has three things Brussels does not: money, natural resources and a disinterest in whether or not its partners implement institutional reforms.
Hungary's relationship with the United States is equally complex. The United States was vital to Hungary's economic transition in the 1990s; the Americans lent money and provided technical assistance to promote the development of Hungary's private sector. Investment by American companies was also important in the privatization process of state-owned companies.
However, as the United States preoccupied itself with the Middle East in the early 2000s (and then with East Asia), Central Europe ceased to be a priority for Washington. Since Orban's rise to power, the United States has joined EU officials in in criticizing the frailty of democratic institutions and the rule of law in Hungary. But Washington has done little else to show any significant interest toward the country.
In this context, Orban's statements reveal a trend that could become more pronounced in Central and Eastern Europe. With a weakening European Union, alignment with Western Europe is no longer the default foreign policy choice for countries in the region. Russia is still perceived as a significant geopolitical threat, but where there once was only fear, now there is also economic opportunity. If a substantial change of strategy is not to be expected in the medium term, warmer relations with Moscow are no longer a taboo. More important, regional countries consider the United States -- and not necessarily Brussels -- a counterbalance to Russia.
So far Hungary is the most vocal advocate of this strategy, but others, including Poland and Romania could follow. Budapest's main challenge is to remain attractive to many different foreign powers with conflicting agendas. Hungary lacks the strategic relevance of other countries in the region, but Budapest's position could be strengthened as the region begins to reassess its policy priorities.

jueves, 18 de julio de 2013

Hannah Arendt "Zur Person" Full Interview (with English subtitles)



Hannah Arendt Discusses Philosophy, Politics & Eichmann in Rare 1964 TV Interview from“Open Culture”

LINK TO INTERVIEW

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=dsoImQfVsO4

THE ISLAMIC WORLD: “Three to Tango”




RELIGIOUS AND POLITICAL CRISIS IN THE ISLAMIC WORLD

WE START TODAY THIS NEW SECTION ON OUR BLOG.  WE ARE DEEPLY CONVINCED THAT THE CRISIS THAT SHAKES THE  ENTIRE ISLAMIC WORLD IS NOT PERCEIVED IN ALL IT´S REAL DIMENSION  IF WE CONSIDER IT ONLY FROM A “WESTERN“ POINT OF VIEW.
WE WILL TRY TO EXPLORE NEW SOURCES OF INFORMATION AND NEW ACADEMIC ANALYSIS IN ORDER TO UNDERSTAND WHAT SEEMS TO BE THE BEGINNING OF A NEW CYCLE OF "WARS OF RELIGION", THIS TIME, IN THE ISLAMIC WORLD.






Ramadan 2013

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 Three to Tango

Christophe JaffrelotJuly 8, 2013 From the “Indian Express”.

Summary

Iran threatens to disrupt an otherwise warming relationship between Pakistan and Saudi Arabia.

Exactly one year ago, the Indian media speculated about the rapprochement between New Delhi and Riyadh after the Saudis handed over a key figure (carrying a Pakistani passport) to the Union government: Abu Jundal, the man who was allegedly on the phone with the LeT terrorists during the Mumbai attacks of November 2008. In 2010, Manmohan Singh had signed the "Riyadh Declaration" during a most successful visit: India and Saudi Arabia committed themselves to sharing information on terrorist activities and signed an extradition treaty — indeed, in addition to Jundal, the Saudis have extradited two other alleged members of the Indian Mujahideen, A. Rayees and Fasih Mehmood, in October 2012. This year, in January, A.K. Antony paid his first visit to his opposite number in the Saudi government. Pakistani authorities were very nervous about these developments, which went on a par with an increasing mutual dependence in the domain of energy, since India has become the fourth-largest customer of the Saudis for oil (after Iran lost ground on the Indian list because of sanctions).

But that was before the comeback of Nawaz Sharif, at a time when Pakistan was ruled by a PPP government the Saudis disliked openly. As early as October 2008, a few weeks after the election of Asif Zardari as president, the deputy chief of mission of Pakistan in Riyadh told his opposite number of the American embassy that the Saudi government would not help Pakistan (which eventually got only $300 million of aid in 2008) and would be "waiting for the Zardari government to fall" (US embassy cable dated October 16, 2008 revealed by WikiLeaks). The Saudis had no confidence in Zardari, who, they suspected, was a Shia (ibid April 9, 2009).

As a result, they cultivated their relationship with the army (thanks to which Islamabad got $700 million of aid in 2009 at the Pakistan donors' conference in Japan) and, in parallel, they prepared for the comeback of Nawaz Sharif. Here, one needs to realise that, since the 1970s, as the Saudi ambassador to the US, Adel al-Jubeir, once said, Saudis "are not observers in Pakistan, we are participants". Indeed, Riyadh keeps interceding and mediating not only between the US and Islamabad but also between the Pakistani army and the civilians, as evident from its role in the "Memogate".

Sharif has been close to the Saudis for years. Some rumours attribute this proximity to his personal religious affiliation by suggesting that he belongs to the Ahl-e-Hadith, the school of thought that has the most obvious affinities with Wahhabism. But there are other, more obvious, explanations. First, Nawaz has been a creature of Zia-ul-Haq, the man who promoted the rapprochement between Pakistan and Saudi Arabia even more than Z.A. Bhutto (who initiated the process though). In the 1980s, Zia armed and trained the mujahideen fighting the Soviets with the financial support of the Saudis (and the US) and launched an Islamisation policy that was implicitly directed against the Shias at a time when Khomeini intended to export the Iranian Revolution.

Not only was Sharif initiated into politics in those critical circumstances, but when he was prime minister in the 1990s, he cultivated his good relations with the Saudis. In the late 1980s and early 1990s, Benazir Bhutto and "her" chief of army staff, Mirza Aslam Beg, had somewhat irritated the Saudis, first, by refusing to withdraw the Shia soldiers from the soil of Saudi Arabia where up to 20,000 of them had been stationed so far (as a result, the total number of troops was drastically reduced) and, two, by refusing to take part in the Gulf War against Iraq. Nawaz restored good relations with the Saudis during his second term. While A.Q. Khan, the father of the Pakistani bomb, had dealt with the Iranians — who were already eager to become nuclear — in the 1980s, Nawaz turned to the Saudis. In 1998, Riyadh assured Islamabad that Pakistan would get the support of Saudi Arabia if its nuclear test resulted in international sanctions. According to Abdul Sattar, foreign minister of Pakistan from 1999 to 2002, the Saudis provided 100,000 barrels of oil daily on a deferred payment basis — this assistance amounting to $500 million a year was converted into a grant after five years. In exchange, Nawaz invited then Saudi defence minister, Prince Sultan bin Abdulaziz, to tour secret nuclear facilities in May 1999 — they visited (together with A.Q. Khan) the Kahuta uranium enrichment plant and an adjacent factory where the Ghauri missile is assembled.

Four months later, Sharif was deposed by Pervez Musharraf. The Saudis (along with the Americans) interceded in his favour and he went into exile — with his whole family — in Jeddah. The seven years Sharif spent in Saudi Arabia reinforced the links he was already cultivating with the ruling dynasty. Not only do rumours (again propagated by US embassy cables) mention that his daughter got married to a grandson of King Fahd (probably before he died in 2005), but Sharif was "favoured with reserved prayer space in the Prophet's Mosque in Medina". He also received authorisation — and some financial support — to start a business in Jeddah.

The Saudis were naturally instrumental in helping the Sharifs to return to Pakistan in 2007 when Musharraf appeared to be on his way out. The PML-N lost in 2008, but won an overwhelming majority five years later, and Sharif is now fully in command. How will he deal with his Saudi patrons?

While several Pakistani organisations, including the Lashkar-e-Taiba, raise money primarily in Saudi Arabia, Riyadh expects a clear anti-terrorist policy from Islamabad. That was probably the message the Saudis wanted to convey when they extradited Abu Jundal to India. Nawaz should be in a position to deliver on that front. The fact that he wants to negotiate with the Afghan Taliban should also be to the liking of the Saudis (who, along with Pakistan and the UAE, were the only ones to recognise the Taliban regime in Kabul in 1996).

The main bone of contention may be Iran, the main rival of Saudi Arabia in the region. The energy crisis in Pakistan is such that, in his "national energy policy" that has just been finalised, Sharif has announced that Pakistan will have to import 1,000 MW of electricity from Iran (as much as from India, by the way). The Saudis may object, saying that Pakistan should help to isolate Iran, and offer an alternative energy package. But Pakistan may resist this kind of pressure, and may even continue to promote the idea of an Iran-Pakistan gas pipeline in order to maintain a channel of communication with an important neighbour (especially at a time when the border province of Balochistan is in turmoil) — and also in order to balance one country against another. Pakistan has already played that game in the past with larger powers — the former USSR, the US and China. It can play it between Iran and Saudi Arabia today in an interesting context — the closer to the bomb Iran is, the more Saudi Arabia needs Pakistan. Islamabad, eventually, may be asked by Riyadh to install some of its missiles (possibly with nuclear warheads) on its soil in order to resist the Iranian threat. And such a deployment will not be for free. We knew that Pakistan was a geopolitical rentier state because of its position between Afghanistan (of American interest) and India (of Chinese interest). Now, it may also be a rentier state because of its border with Iran (of Saudi interest).

This article originally appeared in the Indian Express.

jueves, 11 de julio de 2013

UNE BONNE HISTOIRE DE PAYS BIEN "ÉMERGENT"

LA CHUTE D´EIKE BATISTA


La fortune d'Eike Batista (ici à côté de la présidente Dilma Rousseff), estimée à 34,5 milliards de dollars en mars 2012, ne s'élève plus qu'à 4,8 milliards aujourd'hui.


De "Le Monde", 09/07/13
Par Nicolas Bourci

Jamais le Brésil n'avait connu telle ascension. Ni chute aussi brutale. Il y a dix ans, Eike Batista n'était encore connu que pour son mariage avec la resplendissante actrice Luma de Oliveira et les activités de son père Eliezer Batista, ex-ministre de l'énergie et ancien patron du géant des mines Vale. "Eike", ce jeune milliardaire bien né, surdoué de la finance, belle gueule, fantasque qui allait vivre en quelques années un véritable conte de fées, comme l'écrira le magazine économique Exame.

L'homme devenu en 2011 le plus riche d'Amérique du Sud n'annonça pas seulement qu'il allait se hisser au premier rang des fortunes mondiales. Eike Batista prétendit également incarner l'émergence économique du Brésil moderne, conquérant et vainqueur.


En 2012, il passe à la 7e place du classement des hommes les plus riches de la planète. Son ascension fulgurante, qu'il doit aux mines d'or et de fer qu'il achète et revend, devient une obsession nationale, un sujet de conversation dans les bars, l'objet d'études universitaires. Sur Twitter@eikebatista, il compte d'ailleurs plus de 1,3 million de suiveurs.
Sous la présidence Lula (2003-2010), il étend son empire avec l'aide de la banque publique brésilienne qui lui prêtera jusqu'à 4 milliards de dollars (environ 3,1 milliards d'euros). "J'ai un truc spécial avec la nature. Partout où je creuse, je trouve toujours quelque chose", disait-il pour expliquer ses succès en matière d'explorations minières. Depuis un an, et plus encore ces dernières semaines, Eike Batista tombe surtout sur des os.
DESCENTE AUX ENFERS
Les actions de son groupe ne représentent plus aujourd'hui qu'une fraction de ce qu'elles valaient il y a quelques mois. Les six entreprises d'Eike Batista cotées en Bourse – dont LLX (logistique), MMX (minerai et sidérurgie), MPX (énergie) ou OSX (industrie navale et offshore), toutes coiffées par la holding EBX – ses initiales plus le X, qui représente, explique-t-il, "la multiplication des richesses" – ont toutes perdu entre 45 % et 95 % de leur valeur.
OGX (pétrole), l'entreprise phare du groupe, a vu sa valeur amputée de 90 % en douze mois. L'action se négociait encore à 1,4 real début juin avant de sombrer autour des 0,4 real mercredi 3 juillet, son plus bas historique. L'agence de notation Standard & Poor's a rétrogradé OGX de B– à CCC, un niveau proche du défaut de paiement.
Dans ce contexte, Eike Batista a dû abandonner, jeudi 4 juillet, le conseil d'administration de l'entreprise de production d'énergie MPX créée en 2001. L'action venait de perdre 33 %.

La Bourse de Sao Paulo subissait, elle aussi, l'"effet X", selon les titres de la presse économique, et avait accusé mardi une baisse brutale de 4,2 %, la plus forte contraction depuis la fin 2011.
Les raisons de cette descente aux enfers sont multiples. Selon l'un des proches d'Eike Batista, cité par le quotidien économique Valor, l'homme d'affaires a commis des erreurs "gravissimes" en donnant des primes à ses directeurs avant même qu'ils ne livrent leurs projets et n'atteignent leurs objectifs. Une sorte de cavalerie sans fin, reposant sur la confiance que portent les investisseurs au flamboyant milliardaire et à ses équipes. Mais cette confiance aura été mise à mal dès le premier avis de tempête.

MANQUE DE PERSPECTIVES
L'interdépendance des entreprises d'OGX est elle aussi pointée du doigt. Elle s'avère dommageable pour l'ensemble du groupe si l'un de ses piliers vient à faillir. Ainsi, lorsqu'en juin 2012, Paulo Mendoza, directeur général d'OGX, annonce que les objectifs de production de pétrole ne seront pas atteints, c'est tout l'édifice qui se fissure. Son éviction n'y changera rien.
En 2011, le groupe avait annoncé pouvoir extraire 20 000 barils par jour. En février 2013, la production passe de 6 000 à 3 800 barils. Idem pour MMX : après avoir assuré que 37 millions de tonnes de minerais de fer seraient produits par an, le groupe peine aujourd'hui à en extraire 7,4 millions.
En mars 2013, Eike Batista a été rétrogradé à la 100e place du classement Forbes. Sa fortune estimée à 34,5 milliards de dollars en mars 2012 ne s'élève plus qu'à 4,8 milliards.
L'Etat, qui avait placé EBX au rang de priorité nationale, pour ses effets sur le développement industriel du pays, semble aussi prendre quelques distances. Confronté à une fronde sociale et un net ralentissement de la croissance, le gouvernement sait qu'il aura du mal à soutenir ce membre éminent de l'élite économique, elle-même critiquée par le mouvement de contestation de ces dernières semaines.
Même si de nombreux analystes excluent une fin du groupe X, selon le principe du "too big to fail" (trop gros pour faire faillite), la plupart pointent le manque de perspectives pour sortir de la crise actuelle. Un comble pour celui qui disait toujours "trouver quelque chose"

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Une dette cumulée de 2,05 milliards d'euros
La holding EBX chapeaute six entreprises, accuse une dette cumulée de 6 milliards de reais (2,05 milliards d'euros).
MMX (minerai et sidérurgie) L'entreprise valait 18,2 milliards de reais en juin 2008, elle en vaut aujourd'hui 1,6 milliard.
OGX (pétrole) Introduite en Bourse en juin 2008 pour 35,7 milliards de reais, elle valait 75,2 milliards en août 2010. Sa valeur est désormais de 3 milliards, avec 51 900 actionnaires.
MPX (énergie) Eike Batista vient d'en abandonner le conseil d'administration. MPX a annoncé, le 4 juillet, une augmentation de capital de 800 millions de reais, près de la moitié apportés par l'allemand E.ON qui détient 36 % de l'entreprise et le reste par la Banque brésilienne BTG Pactuel.
OSX (industrie navale et offshore) Valorisée 9 milliards en mars 2010, l'entreprise est passée à 494 millions de reais.
LLX (logistique) Après avoir été valorisée en Bourse au plus haut 7,5 milliards de reais en septembre 2010, elle ne vaut plus aujourd'hui que 868 millions.
CCX (minerai) Introduite en Bourse à 1,4 milliard de reais en mai 2012, la filiale est estimée aujourd'hui à 187 millions.

martes, 9 de julio de 2013

OPERA PARA TIEMPOS MODERNOS




BLOGS DE ”LETRAS LIBRES”

”POLIFONÍA”

Ópera para tiempos modernos





¿Es vigente la ópera? La idea de sentarse más de dos horas a presenciar este género resulta poco atractivo para un gran número de audiencias. Si la música clásica es difícil, la ópera definitivamente es un gusto adquirido. Las transmisiones televisadas y traducidas llegan tarde; sin embargo, los versos de la ópera aún reflejan, en estos tiempos modernos, una buena parte de nuestra problemática condición. 

Frecuentemente vulgarizadas en comerciales o algunas películas, la música clásica y la ópera se han convertido en ruido blanco. Cuando el público en general quiere tomar este género de música “en serio”,  hace una descripción cursi que raya en lo ridículo. Recuerdo esa línea de Cortázar en “Las ménades”: “Parece que en vez de una orquesta son como susurros de voces de duendes”.
Los medios de comunicación masiva, a menudo con buena intención, tratan de tomar el papel de intermediario entre la ópera y el usuario. Hay ejemplos maravillosos de un acercamiento bien logrado: Elmer Fudd cantó “Kill da wabbit, kill da wabbit” con la música de “La cabalgata de las valquirias” de Wagner y Bugs Bunny bajó disfrazado de Brunilda en el maravilloso cortometraje “What’s opera, doc?” (1957).

En “The Longest Daycare”, Maggie Simpson lamenta la muerte de una mariposa con la música de fondo de “Vesti la giubba” de Pagliacci, recurrente en Los Simpsons.  Sin duda, el clímax del corto se disfruta mucho más con el verso de Leoncavallo en la mente. Pagliacci narra la tragedia de Canio, dueño de una pequeña compañía teatral ambulante, que descubre la infidelidad de su joven esposa. A pesar del gran dolor, Canio debe salir a interpretar su papel de payaso, y es consciente de que su rol no sólo lo despoja de su hombría sino que además lo obliga a reír de su desgracia. “Ríe, payaso, sobre tu amor destrozado, ríe del dolor que te envenena el corazón” es quizá la línea más cautivadora de toda la obra y es a través de ella que se inmortaliza el dolor del desengaño.

El uso de Bizet y Donizetti en la película Matchpoint de Woody Allen es sumamente afortunado porque Allen comprende la intención de los versos en "Mi par d'udir ancora” y en “Una furtiva lágrima”: más que amor, se habla de la obsesión que hay en la conquista del deseado.  Cuando Chris Wilton recorre el Tate Modern en busca de la ausente Nola, podemos sentir también nuestro corazón palpitar con el piano y la voz de Caruso: “i palpiti, i palpiti sentir, confondere i miei coi suoi sospir”.  En “Agitata da due venti”, el aria de Constanza en la ópera seria Griselda de Vivaldi, la hija del rey de Sicilia se debate entre contraer un matrimonio impuesto o elegir al hombre que ama: “por el deber y por el amor está invadido este corazón, no resiste y parece rendirse”. Constanza también se compara con una embarcación agitada por “dos vientos” que se prepara para el naufragio, definitivamente, no es un dilema divino sino humano.

Actualmente, un aria sirve para representar dos polos completamente diferentes: lo divino y lo absurdo.  Entre los abusos se encuentran los comerciales de comida italiana que parecen estar obligados a tener de fondo “La donna è mobile”, vinculando de por vida Rigoletto de Verdi al proceso de cocción de una pizza. También está el clásico uso de “O mio babbino caro” para describir momentos llenos de gloria o romanticismo al más puro estilo Hallmark, los cuales quiero suponer, ignoran aquella posibilidad trágica de aventarse al río Arno desde el Puente Viejo.

Si a la música clásica se le dedican pocos “gigas” en el iPod, la ópera está perdida. Siendo un placer que se cultiva, siempre he pensado que hay que superar varias barreras, desde la disposición del cuerpo a escuchar y permanecer atento, pasando por su poca difusión (al menos en nuestro país) y finalmente, el cerco del idioma.  Al igual que las posibilidades que mueren con las lenguas que se extinguen, no son sólo versos y melodías lo que se pierde con el olvido de la ópera, sino formas de concebir la vida: ¿qué sería del amor sin la Dalila de Saint-Saëns o de la ira sin la Reina de la Noche de Mozart?

Afortunadamente, hay esfuerzos notables por parte de las casas discográficas y las productoras para resaltar la vigencia de este arte: la escenografía moderna de La Traviata que interpretaron Rolando Villazón y Anna Netrebko robó miradas en el Festival de Salzburgo, mientras que la portada del último disco de Cecilia Bartoli, “Norma”, asemeja la portada de un cómic de Frank Miller. La cultura hipster podrá identificarse con el vestuario de la representación de La Bohéme con Piotr Beczala, también en el Festival de Salzburgo en el 2012.

En la ópera está preservado el sentir humano, es un retrato nuestro en espera de ser redescubierto, cada oído joven que se conmueve con la desgracia de Canio o de la ninfa es una afirmación del pensamiento de Píndaro: “Cuando la ciudad que celebro haya muerto, cuando los hombres a quienes canto se hayan desvanecido en el olvido, mis palabras perdurarán”.
 
 
 

sábado, 6 de julio de 2013

ABUNDAN LOS INDIGNADOS





“DE LA INDIGNACION”


Decididamente la moda está, hoy, del lado del “indignado”, aunque no sepamos, como en el caso de tantas otras modas, de qué indignación estamos hablando.

Los “indignados” irrumpieron en España durante el año 2011, auto-bautizados  “Movimiento 15-M” y crecieron en respuesta a la catástrofe, primero hipotecaria, financiera y luego económica, que marcó el inicio de la versión española de la crisis europea.

Hasta la fecha hemos tenido ”indignados“ en todos los horizontes y de todo calibre. Quizás la memoria nos juegue una mala pasada y olvidemos que, en sentido estricto, los primeros indignados de verdad fueron los islandeses que descubrieron dos cosas. La primera que sus banqueros eran una versión sofisticada de delincuentes de baja estofa y, la segunda, que la fantasía de vivir sin trabajar, pero del capital de otros, era, efectivamente, una fantasía. Entonces… los finlandeses se “indignaron”.

De allí en más hemos tenido una innumerable cantidad de “indignaciones” que se han manifestado “urbi et orbi“. Aunque suelen proliferar en los países donde el PIB per capita es suficientemente alto como para poder dedicar varios días o semanas a protestar en diferentes plazas céntricas de distintas capitales sin necesidad de ir a trabajar (una de las virtudes del welfare state, aún en crisis), donde la cuestión de estos movimientos se tornó mas seria, e incluso dramática, fue cuando la moda de la indignación comenzó a expandirse por países menos desarrollados o directamente subdesarrollados.

La indignación se desplazó al menos a tres de los países del Magreb. Cuando en Túnez, Mohamed Bouazizi, se autoinmoló en diciembre de 2010, en respuesta a la persecución  policial, de la que era objeto por su actividad de vendedor informal de la que sobrevivía a pesar de ser diplomado en informática. Una “indignación”, ahora más dramáticamente cargada, venía a sumarse a la actitud, algo estética, de los indignados de los países desarrollados. Sobretodo porque los movimientos espontáneos desatados en Túnez, que de hecho casi coincidieron cronológicamente con los de Madrid,  luego Atenas y muchos más, pusieron en marcha procesos parecidos, aunque no idénticos, también en Egipto y en Libia.

Mientras que las indignaciones de los países ricos han tenido repercusiones, pero relativamente secundarias, aquellas desatadas en los países musulmanes han comenzando a derivar hacia una verdadera catástrofe. Mientras que las manifestaciones occidentales oscilan entre quedar en el gesto grandilocuente y escandalizador, o bien apuntar (y a veces parcialmente, lograr) algún objetivo capaz de paliar algunos de los efectos mas nocivos de la crisis, en el Magreb y más allá, los resultados son mucho menos alentadores.

Si los indignados tunecinos, egipcios y, en parte los libios, pretendían acabar con regímenes autoritarios y despóticos (pero, por lo menos, relativamente cercanos en aspectos no políticos a la civilización contemporánea), lo que en realidad lograron fue entronizar gobiernos islamistas fundamentalistas o proto-fundamentalistas que están logrando reemplazar la arbitraria legislación civil existente por regímenes teocráticos basados en la preeminencia de “la sharia”.

En otros términos, muchos de estos regímenes instaurados en parte por la acción de “los indignados” han logrado retroceder el reloj de la historia.  El velo se extiende irresistiblemente sobre las cabezas femeninas, a los ladrones se les amputan las manos y las mujeres (real o supuestamente) infieles son lapidadas. El movimiento de “retroceso“ es tan abrupto que hay países como Egipto o Libia que, o bien están políticamente paralizados (por ejemplo, mientras escribimos esto, vemos verdaderas batallas campales en Alejandría y el aeropuerto de El Cairo está invadido por multitudes que quieren abandonar Egipto), o bien, como el segundo país, éste se encuentra en vías de desintegración institucional e incluso geográfica. Hace ya varios meses que, en este mismo medio, escribimos, antes de la caída de Khadafi, que lo que estaba en juego, entre otras cosas era la supervivencia de Libia como entidad nacional.

En realidad, “la indignación“ es todavía mucho más ancha y ajena. Tuvimos, y tenemos, “indignación” en Turquía, en Rusia, en Israel, en Irán, en Chile, en Yemen, en Nepal, en Bahrein y en los EE.UU., por lo que nos recordamos, ahora, en un rápido pantallazo. Es más, mientras esto escribimos, la televisión reporta una novísima “indignación” de las poblaciones oighures, de Xinjiang al noroeste de la China, cuyas condiciones de ignominiosa opresión por parte de Pekín son por demás conocidas: en el día de ayer ha habido 35 muertos en manos de las fuerzas del orden.

Muy poco de esta casuística parecía autorizar que todo este batifondo pudiese agruparse bajo el mismo y único concepto de “indignación” (presumiblemente popular). ¿Que nos permite decir que la indignación de los estudiantes chilenos con una educación que endeuda su futuro tiene una relación de significación convergente con los hartazgos tunecinos ante los desbordes del sátrapa de Ben Alí, o con los libios todavía más hartos  de las bufonadas de Khadafi o con los sueños marchitos de los desempleados de la Puerta del Sol o con la resistencia de los turcos al subrepticio autoritarismo islamista y antirrepublicano de Erdogan? En sentido estricto: nada.

A no ser que miremos este aquelarre con las gafas de la Escuela de Frankfurt. Lo que nos permitiría poner todo esto en un mismo saco aceptando, alegremente, el triunfo definitivo de “la razón instrumental totalitaria”. En este caso, encarnada en la irrupción de una nueva tecnología de comunicación interpersonal: esa aplicación de las TIC´s llamada ”redes sociales”.

En nuestro estancado cono sur uruguayo, donde la velocidad de Internet es 5 veces menor que la del Internet de la mayor parte del mundo (probablemente apenas el doble que la velocidad de las palomas mensajeras), el tema no era relevante. Además, porque esta inquietante globalización de la “indignación” tenía, hasta ahora, una más que discutible ventaja para nosotros: con la excepción de los estudiantes chilenos indignados (que están geográficamente un poco demasiado cerca), todo esto pasaba bien lejos de Uruguay.

Pero, de repente, todo se complicó.

Con el inicio de la Copa de las Confederaciones, hace aproximadamente unas 2 semanas, los brasileños comenzaron a indignarse contra el evento futbolístico !!!!También convocados por “las redes sociales”, comenzaron a protestar por el despilfarro “progresista“ encarnado en las sumas archi-multimillonarias invertidas en estadios e infraestructuras faraónicas, por la corrupción sistemática, por las pavorosas carencias de los servicios de salud, educación y transporte que la población del nuevo y pavoneante BRIC (!!!!) ha de padecer. Lo que siguió, desde entonces hasta hoy, todos lo hemos leído e indica que no queda duda que “la indignación“ ha llegado a nuestro vecino inmediato del norte.

No es éste, ni el lugar, ni el momento, para intentar análisis muy ambiciosos. Bástenos para concluir, intentar organizar los temas futuros que constituyen desafíos intelectuales y políticos de relevancia.

1.- El fenómeno de “la indignación”, y su extensión a lo largo y a lo ancho del planeta, y en función de reivindicaciones no solamente distintas, sino que hasta abiertamente contradictorias entre sí, merece consideración y estudio detallados. Aunque el Prof. Manuel Castells tenga algunos importantes adelantos sobre el funcionamiento (o dis-funcionamiento) de las redes sociales en determinadas coyunturas, lo que está sucediendo a nivel global va bastante más allá de sus reconocidos (pero parciales) análisis.

2.- Un punto a estudiar es la suerte de grandilocuencia (a veces rayana en la altanería) con la que los medios de prensa reportan las movilizaciones y el fenómeno de la “indignación“ en proceso de ampliación en los más diversos. Parecen no advertir que son poquísimos los indignados que leen el periódico, ven la TV o escuchan la radio. Es como si los medios de prensa tradicionales estuviesen festejando el principio de su propio fin.

3.- Para todos es evidente que estos procesos en marcha tienen relación con disfuncionalidades en el sistema de partidos, aparición de componentes críticos del proceso de representación política tradicional, carencias en los mecanismos de formación de liderazgos (democráticos y no democráticos, por otra parte) y, quizás, hasta problemas de diseño institucional que habrán de examinarse. No obstante, conviene recordar que ya hemos visto otras “revueltas“. Seguramente no tan extendidas, pero las hemos visto crecer hasta el paroxismo para disolverse en cuestión de semanas. Conviene entonces intentar obviar afirmaciones como que “…hay que reinventar la política…” o que “…los gobiernos están a la deriva…” que están poblando tanto la prensa como la academia.

4.- Un último punto merece consideración a parte: la ”indignación” que se desarrolla, hasta ahora, en el Brasil. El gobierno Rousseff, primero, quedó totalmente paralizado. Pero luego de varios días sin reacción, rápidamente salió a desparramar por cadena de radio y televisión un rosario de promesas y de mejoras cuya realización es absoluta y doblemente irrealizable. En primer lugar no es financiable puesto que se piensa recurrir, en buena medida, a recursos provenientes de un petróleo que aun yace bajo tierra y no hay capacidad instalada de extracción. En segundo lugar, semejante conjunto de obras es totalmente imposible de ejecutar concretamente por las agencias estatales y las empresas privadas brasileñas dado el número de obras de las que Rousseff habla. La sola consideración de los retrasos, errores y problemas constructivos ocurridos en los estadios en vía de preparación para el Mundial, indica que el número de escuelas, liceos, líneas de ómnibus urbanas, infraestructura ferroviaria, etc., etc,. prometido es una descomunal exageración. Mas increíble todavía: la Presidente oscila entre prometer referéndums y reformas constitucionales como “remedios“ para acabar con la corrupción. ¡Hasta procesó a un diputado desconocido hace 3 días !

Mientras que todo el mundo advierte que ”Lula sumiu“, los años de propagandismo desaforado sobre los éxitos del nuevo ”BRIC”, que nunca reconoció que tenía el 75av0 PIB per cápita del mundo, acaban de encontrarse, brutalmente, con la realidad.


 

martes, 2 de julio de 2013

TRAGARSE A SARTRE




LA IGUANA DEL OJETE


DEL BLOG  “LA IGUANA DEL OJETE” de

Jose Joaquín Blanco

Lunes, 1 de julio de 2013

SARTRE


TRAGARSE A SARTRE
Por José Joaquín Blanco

 


Jean-Paul Sartre  (1905-1980) siempre fue indigesto para los profesores y para los lectores comodinos, desde que lanzó en 1938 ese relato La náusea (...“el hombre nace por casualidad, vive por inercia y muere por fatalidad”..., más o menos) que produjo el movimiento existencialista y toda la literatura crítica y desengañada de mediados del siglo veinte.

En ese relato no le encontraba sentido al mundo sin Dios y descubría hipocresía en todos los humanismos y sentimentalismos catolicones y burgueses con que se arrullaba la cultura occidental. Más que una declaración niezscheana de odio a la vida (que lo era, claro), constituía un asalto bárbaro contra la cultura humanista, a la que desnudaba en toda su impotencia e hipocresía, en su ineficaz, aparatosa y cruel solemnidad, en la figura del farsante Autodidacta, una especie de abominable Hombre Falso a base de falsa cultura. El impacto mundial de ese relato fue y sigue siendo tremendo.

 
Siguieron los relatos de El muro (1939), con las historias escandalosas de los rincones sucios de la vida francesa: sexualidad, antisemitismo, locura, guerras, crímenes, que repiten todas las literaturas modernas hasta la fecha. Nadie ha dejado nunca de plagiar a Sartre.
 
A esos dos libros explosivos, sigueron otros no menos categóricos, uno tras otro: Las moscas, A puerta cerrada, Reflexiones sobre la cuestión judía, El ser y la nada, los primeros tres tomos del vasto proyecto novelístico de Los caminos de la libertad (La edad de la razón, El aplazamiento, La muerte en el alma), sobre la vida en Francia en la época de la guerra; La puta respetuosa, El diablo y el buen Dios, etcétera.

Para entonces, 1950-55, no había mayor demonio concebible que Sartre, el defensor de los antisociales, de la promiscuidad y del aborto, de la mierda y el vómito; el negador del Arte, la Escritura y la Cultura; el hombre del instante y de la acción, para quien no había patria ni religión sagradas, e incluso los lazos familiares resultaban blanco favorito de sus sacrilegios literarios, que corrían como pólvora por el mundo entero y estaban a la moda al mismo tiempo en todas partes. El escritor antiescritor. El Anti-Flaubert.

Parecía como si Sartre quisiera compendiar en sí mismo, en su literatura y en su filosofía, a todos los demonios más sulfúricos del mundo ateo, blasfemo, apátrida, descreído. Ningún autor, ni siquiera Gide, fue más insultado en vida como peligro para su nación, para la cultura y la humanidad. Un dandy perverso y snob de Saint-Germain-des-Près, disfrazado de clochard y de conjurador, defensor del alcohol y de las drogas, coleccionista de horrores y aberraciones. (Francia ya dizque perdonó a Gide, ¿empieza a perdonar a Sartre?)

Luego vino lo peor. Hasta entonces ese Sartre demoledor de mitos y buenas costumbres, de ideas patrióticas y certezas religiosas o culturales, era un simple terrorista literario, un crítico, que predicaba el culto al instante absurdo de la desesperación del hombre sobre la tierra igualmente absurda y desquiciada. Se esperaba que sólo se tratase de una postura lírica: trataba de sobrepujar a Rimbaud, a Leautréamont, a Nietzsche, a Zola, a Gide, a Proust, a Valéry, a Heidegger, a Breton, a Céline, en sus propios infiernos.

Bueno, se pensaba: es simplemente un poeta del Barrio Latino. Pero debajo del aparentemente apolítico, claramente antisoviético dandy existencialista, filósofo-de-cafés, empezó a surgir un profeta del progresismo, del marxismo (incluso de sus variantes estalinista, maoísta y castrista), con una autoridad popular en Francia y un magisterio universal inconcebibles, universales, entre 1945 y 1970.
 
Este Sartre de la polémica con Camus, el director de Les Temps modernes, el autor de obras marxistas como Las manos sucias, Nekrassov, Crítica de la razón dialéctica, Los comunistas y la paz, Hay razón para rebelarse, etcétera, resultó todavía más difícil de digerir, sobre todo cuando se le ocurrió añadir a su Papado extraoficial (pero acatado en el mundo entero) en materias de revolución marxista, antiburguesismo y progresismo, nuevas atribuciones como legitimador de las acciones y políticas terroristas de los argelinos que se querían independizar de Francia (el prólogo de Los condenados de la tierra), y luego de todos los movimientos insurreccionistas del Tercer Mundo, incluyendo Palestina (a pesar de que Sartre, en su complejo sistema, veneró tanto al Estado de Israel como a la URSS... ¿por razones semejantes?)

Durante los años noventa, con la ruina de la izquierda mundial y la caída del comunismo, Sartre pareció perder finalmente, después de muerto, todas las batallas que antes había ganado entre tanto escándalo y tanta furia (su departamento parisino fue atacado dos veces con bombas). Se le creyó uno más, acaso el peor –por genial, por brillante, por poderoso, por brutalmente efectivo en sus polémicas y consignas asombrosas-, de los intelectuales réprobos que “se equivocaron bajo las rojas banderas”, a pesar de que sus apoyos al comunismo sean casi tan numerosos... como sus denuncias y ataques al propio comunismo.

Se le empezó a desdeñar. Los snobs pretendían nunca haberlo leído y ni siquiera saber su nombre... o elogiar Las palabras, la bonita autobiografía de su más remota niñez... ¡que en realidad es un maquiavélico canto de furor contra las letras, los libros y la cultura!, que culminará en su andanada amor/odio del El idiota de la familia, contra/a favor de Flaubert. “La literatura es la mierda”, las palabras nos apartan de las cosas...

En realidad, sus obras (especialmente las corrosivas de la primera etapa juvenil crítica, individualista, de culto a la desesperación y a la negación de todo), se han seguido vendiendo en todas partes. Cada año aparecen gruesos tomos que lo insultan y difaman, o cuando menos documentan minuciosamente cada uno de sus “errores” y “crímenes” (¡apoyó a Castro! ¡odiaba a los gringos! ¡les perdonaba todo a los soviéticos y a los israelíes! ¡se cagaba en el ejército y la democracia franceses! ¡se acostaba con todas sus discípulas!).
Bernard-Henri Lévy (1949), uno de aquellos “jóvenes filósofos” que Paz importó de París para regañar a los progresistas tercermundistas mexicanos de CU, Coyoacán y La Condesa de mediados o finales de los años setenta, ha publicado un libro tan denso y polémico como autorrevelador: Le Siècle de Sartre (Grasset).
La autorrevelación es meridiana: a pesar de los pesares, ni Francia, ni los filósofos ni los literatos franceses pueden prescindir del dinosaurio Sartre: hay que tragárselo... o nos quedamos sin nada, dicen. Pues con él y en él culminan los dos siglos de imperialismo francés sobre la cultura universal (de Voltaire a Sartre). Después de Sartre nadie sabe dónde queda Francia, al menos en cuestiones de cultura. Hay un París famoso en cierto condado de Texas.

Lévy trata de explicar cómo explotó la pócima revientatodo de la primera literatura sartreana: y luego, cómo el propio liberador quedó tan preso de sus liberaciones, tan lleno de una libertad negativa –la libertad de desmitificar, criticar, rechazarlo todo para no ir a ningún lado, la libertad para nada-, que apostasió de su propia juventud, de su propia obra juvenil, de su propio existencialismo, y quiso insertarse como humilde militante en el camino optimista, redentorista del marxismo, que exigía ensuciarse bastante las manos.

Y cómo al final de sus tiempos, ya ciego, apostasió a su vez del marxismo y del maoísmo y emprendió, Talmud en mano, el camino al Jerusalén mítico en sus pensamientos. Su teoría del mesías-sin-mesías.

Todo el siglo veinte está en Sartre, dice Lévy. Ese terrible siglo que las lagartijas actuales llaman el siglo de los dinosaurios, digo yo; y a quienes lloran en la terrible orfandad de sus páginas web, sus nintendos y sus bestsellers.

De mí tan solo puedo decir que empecé a escribir al lado de un libro, ¿Qué es la literatura?, de Sartre, acaso el más insultado de todos los textos filológicos del mundo en todas las épocas... y el que más me ha iluminado. No seguí a Sartre en sus audaces militancias, pero nunca he dejado de leer, releer y rumiar todos y cada uno de sus libros, ahora empastados y requete bonitos, en papel Biblia, en la colección La Pléiade.

Jamás he renegado ni abjurado de Sartre. Soy lector de dinosaurios.

                                                           ***

SARTRE, EL INSULTADO

Por José Joaquín Blanco
No sé de dónde se saca que la literatura ha de someterse al juicio de la posteridad. La posteridad es tan falible, tan transa, tan humana (demasiado humana) como los contemporáneos. La posteridad francesa ha decidido sacralizar a Albert Camus, año tras año, y con semejante constancia maldecir a Jean-Paul Sartre.

Sartre cometió todos los pecados del siglo: pensó por cuenta propia, creyó en la revolución, buscó crear una izquierda independiente, trató de reformar el comunismo real, y escribió algunas de las obras más emocionantes de su tiempo, y al parecer menos valoradas por la posteridad: La náusea, El muro, Las moscas, Reflexiones sobre la cuestión judía, A puerta cerrada, Las manos sucias, Los secuestrados de Altona...

A su muerte, Libération publicó en un dossier una sección curiosa: "Uno de los hombres más insultados de su época". Dejemos que los bien-pensantes se aburran con el buen Camus: recordemos al diablo Sartre, constelado de insultos.

* "En mi culo, donde se halla, no se le puede pedir a Sartre que vea claro ni que se exprese con nitidez.  Sartre ha previsto al parecer el caso de la soledad y de la oscuridad en mi ano" (Louis-Ferdinad Céline).

* Excrementicia, obscena, sucia, miserabilista y propia del basurero, la literatura sartreana llegó a su mayor porquería con Simone de Beauvoir y El segundo sexo.  Libro donde uno "estudia las peculiaridades de la vagina de la señora de Beauvoir" (François Mauriac, el humanista católico).

* Libertad solitaria, hombre sin raíces, desesperación nacida de la impotencia, mundo invertebrado que ha perdido su objeto, su libertad y su contenido, filosofía sin acción, literatura reaccionaria que todo lo que toca lo enfila a una ruta dentro de un garage (Roger Garaudy).

 * Saint-German des Prés era un tranquilo barrio conventual hasta que Sartre lo convirtió en resort turístico de existencialistas sucios y prosoviéticos, y sede de Les temps modernes, la revista más ilegible del mundo (Boisdeffre).

  * Sartre, "ese hombre incurablemente inofensivo" (Mauriac).

  * El sostén invariable de los terroristas (Pascal Gauchon, Le Monde).

  * Lo que Sartre odia en los burgueses, es que no sean suficientemente depravados, que no sean suficientemente stalinistas (Jean d'Ormesson, Le Monde).

  * "En sus obras literarias, Sartre manifiesta un gusto repugnante por todo lo que es sucio y sórdido. Un personaje de Los caminos de la libertad acompaña a una chica enferma y aspira con delicias, sobre sus labios, el olor innoble de sus vómitos. El país de Sartre es el de los hoteles de mala nota y las tentativas de aborto. Para él tienen algo de intolerable la belleza, la ligereza, la luz, la bondad, la fantasía, la naturaleza. Su obra, despojada de todo encanto, con frecuencia inocentona y escolar, ni siquiera ofrece los atractivos de un horror profundo. Se pasea sobre la superficie de las aguas puercas. Su influencia ciertamente ha contribuido a ensuciar la literatura de su tiempo". (Kleber Haedens, Une histoire de la littérature française).

  * Genet es un poeta; Sartre un oportunista (un estudiante de Mayo 1968).

(Cf. Dossier Sartre, Libération, 1980; Album Sartre, La Pléiade, 1991; Boisdeffre: Métamorphose de la Littérature, Marabout, 1974; Simone de Beauvoir: La fuerza de las cosas, Buenos Aires, Dhasa).    
 
LINK ORIGINAL: http://iguanadelojete.blogspot.com/