domingo, 28 de febrero de 2016
jueves, 18 de febrero de 2016
UBS: Les toilettes dégoutantes de financiers suisses internationaux
S’il est un chiffre qui hante les nuits des dirigeants d’UBS, c’est bien le « 119 ». Il s’agit du numéro assigné par la justice à un ancien cadre d’UBS AG, en Suisse, qui a accepté de se confier au juge Guillaume Daïeff, le 10 mars 2014, à condition de rester anonyme. Un témoignage sous X extrêmement embarrassant pour UBS, et qui pèse aujourd’hui très lourd dans le dossier.
Le « témoin 119 » est un ancien chargé d’affaires d’UBS, basé à Lausanne entre 2000 et 2010, et chargé de la clientèle française. Son portefeuille comptait plusieurs centaines de personnes, parmi lesquelles « seul(e) s trois ou quatre » déclaraient leurs avoirs au fisc. « A Lausanne, a-t-il expliqué d’emblée au juge Daïeff, il y avait deux segments : le segment “Core affluent” pour des patrimoines compris entre 250 000 et 2 millions de francs suisses et le segment au-dessus de 2 millions qui s’appelait “HNWI” (High Net Worth Individuals), et qui comprenait aussi un chargé d’affaires qui s’occupait des “Key Clients” (de plus de 50 millions de francs suisses). » Autant de personnes fortunées fraudant allègrement le fisc français : selon l’ex-chargé d’affaires, seuls « 1 à 2 % sur le segment Core Affluent et 4 à 5 % sur le segment HWNI » déclaraient leurs avoirs.
Lire aussi UBS : le profil type des fraudeurs fiscaux
Le témoin a longuement raconté le luxe de précautions prises pour protéger l’anonymat des clients qui, pour consulter leurs comptes, « appelaient par téléphone, beaucoup de cabines téléphoniques ». Pour s’identifier, soit le chargé d’affaires reconnaissait la voix du client, soit ce dernier utilisait une procédure spéciale, baptisée au sein d’UBS « identification à l’aide d’un nom conventionnel ». En clair, un nom de code – tel que « l’ami du Ritz » – qui était même utilisé pour les correspondances papier…
« Paranoïa »
Les chargés d’affaires reportaient toutes les informations relatives à leurs clients sur de bonnes vieilles fiches bristol cartonnées : « Il nous était interdit par la banque de tenir un fichier client informatique, car [elle] avait peur que ça sorte d’une manière ou d’une autre », a expliqué le témoin, pour qui les détenteurs de comptes « étaient extrêmement prudents. J’irais jusqu’à parler de paranoïa ».
Il a également révélé au juge que le recours aux sociétés offshore, destinées à opacifier encore davantage les avoirs dissimulés au fisc, s’était « développé au cours des années 2000 ».
« La banque évitait les trusts de Jersey ou de Guernesey parce qu’ils étaient trop “proches” de l’Europe, et ce sont les trusts des Bahamas qui se sont imposés, puis ceux de Singapour, mais c’était moins pratique pour la gestion, en raison du décalage horaire. En principe, on ne les proposait pas aux clients qui avaient moins de 1 million de francs suisses. »
Interrogé sur les country papers établis par UBS pour chaque pays « visé » et dans lesquels il était mentionné qu’ils ne devaient pas inciter leurs clients à frauder les fiscs locaux, le témoin 119 s’est exclamé : « C’est cela qui est agaçant : c’est la faute au client, c’est la faute au chargé d’affaires, mais ce n’est jamais la faute d’UBS ! C’est vrai qu’on a signé des “country papers” et le code de déontologie (…), mais dans le même temps, on nous donnait et on donnait aux clients tout ce qu’il fallait pour faire de l’évasion fiscale. »
« Un arsenal informatique pour rester discret »
Tout ce qu’il fallait, « c’était un arsenal informatique pour rester discret, notamment ces ordinateurs portables qu’on emportait en mission en France. On nous disait de les vider avant de passer la frontière, à l’aller comme au retour. Avant de partir en mission, on préparait en Suisse, sur une plate-forme virtuelle, tous les documents dont nous avions besoin. En France, en revanche, on pouvait se connecter sur cette plate-forme et charger tous les documents dont nous avions besoin, qui étaient disponibles durant le laps de temps que nous avions prédéfini ».
Des méthodes dignes de James Bond auxquelles les clients eux mêmes se prêtaient parfois, notamment pour faire sortir l’argent de Suisse et le remettre discrètement en France. « Certains faisaient la mule pour UBS et touchaient une petite commission, a expliqué l’ancien chargé d’affaires. J’ai assisté au Plaza Athénée à cette scène : une personne arrive, dépose un sac à la table où j’étais assis avec mon chef, et s’en va. Il n’y a ni reçu ni comptage. Mon chef se lève pour aller quand même compter aux toilettes avant que n’arrive la personne à qui remettre ces billets. »
Empruntant le vocabulaire des trafiquants, le témoin assure qu’à son départ de la banque, en 2010, « ces pratiques continuaient. Chaque conseiller avait sa méthode, son passeur, son intermédiaire ».
Quant au démarchage illicite en France de clients potentiels, le témoin 119 a vivement réfuté les arguments des dirigeants d’UBS pour qui rencontrer une personne fortunée, un « prospect » dans le jargon, ne s’apparente pas automatiquement à du démarchage :
« Si la banque nous payait des voyages en France, ce n’était pas seulement pour faire des serrages de mains et du relationnel. (…) De retour de France, nous devions faire un compte rendu et on nous indiquait de commencer nos phrases en disant “A la demande du client… nous procédons à telle ou telle opération”. Nous les rencontrions à leur domicile ou dans un hôtel, dans un lieu public. Il nous arrivait aussi de les rencontrer dans les locaux d’UBS France, mais ça nous était formellement interdit. »
Et puis, pour « ferrer » de futurs clients, il y avait les événements, sportifs par exemple, les fameux « events » : « Du speed dating, mais avec un peu plus de temps, et avec une clientèle un peu plus vieille », a résumé, sarcastique, l’ancien employé d’UBS, qui dénonce le double langage de ses anciens employeurs s’agissant des clients démarchés en France : « D’un côté on nous l’interdisait et de l’autre on nous demandait combien de contrats on avait fait signer. »
Avant même d’avoir témoigné devant le juge Guillaume Daïeff, le témoin 119 avait reçu deux coups de fil : « On m’a dit : “Si tu continues à l’ouvrir, ça va mal se passer pour toi”, et un deuxième appel où l’on me traitait de gros traître. »
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/evasion-fiscale/article/2016/02/18/fraude-fiscale-le-temoin-119-cauchemar-d-ubs_4867213_4862750.html#zX4jQi3REEkLbBfx.99
martes, 16 de febrero de 2016
Estatuas clásicas "vestidas" para un Sátrapa iraní
Las estatuas vestidas de Roma
La
decisión del gobierno italiano de tapar las figuras desnudas en los
Museos Capitolinos durante la visita del presidente iraní es una ofensa a
nuestra civilización y una traición a los miles de iraníes que luchan
por su libertad
PARA LA NACION
Lunes 08 de febrero de 2016
Madrid
Para no incomodar a su huésped, el presidente de Irán, Hasan Rohani, de visita oficial en Roma, el gobierno italiano mandó enfundar las estatuas griegas y romanas de los Museos Capitolinos -entre ellas, una célebre copia de Praxíteles- en púdicos cubos de madera. Y, añadiendo a la estupidez un poco de ridículo, la jefa de protocolo hizo desplazar los atriles y los sillones donde iban a conversar el primer ministro Matteo Renzi y su invitado, a fin de que éste no tuviera que topar nunca su mirada con los abultados testículos del caballo que monta Marco Aurelio en la única estatua ecuestre de la sala Esedra de aquel palacio museístico. Ni qué decir que en las cenas y agasajos que ofrecieron sus anfitriones al presidente Rohani quedaron abolidos el vino y todas las otras bebidas alcohólicas.
Por lo visto, la razón de ser de tanto celo fueron los 17.000 millones de euros en contratos que firmaron el mandatario iraní y el ejército de empresarios que lo acompañaba, inyección de inversiones que viene muy bien a la maltratada economía italiana, una de las que se deteriora más rápido dentro de la Unión Europea. Por suerte, la élite intelectual italiana, bastante más principista y lúcida que su gobierno, ha reaccionado con dureza ante lo que, con justicia, Massimo Gramellini, en La Stampa, ha llamado la "sumisión" intolerable de unos gobernantes ante la visita del mandatario de un país donde todavía se lapida a las adúlteras y se ahorca a los homosexuales en las plazas públicas, además de otras barbaries parecidas.
Gramellini y los periodistas, políticos y escritores italianos que han protestado (a veces con furia y a veces con humor) por la iniciativa de vestir las estatuas tienen razón. El hecho va mucho más allá de una anécdota que provoca risa e indignación. Se trata, en verdad, de una actitud vergonzante y acomodaticia que parece dar la razón a los fanáticos que, en nombre de una fe primitiva, obtusa y sanguinaria, se creen autorizados a imponer a los otros sus prejuicios y su cerrazón mental, es decir, aquella mentalidad de la que la civilización occidental se fue librando -y librando al mundo- a lo largo de una lucha de siglos en la que cientos de miles, millones de personas se inmolaron para que prevaleciera la cultura de la libertad. Que hoy día goce de ella una buena parte de la humanidad es algo demasiado importante para que un gobierno, mediante gestos tan lastimosos como el que reseño, esté dispuesto a hacer el simulacro de renunciar a esa cultura a fin de no poner en peligro unos contratos que alivien una crisis económica a que lo ha conducido el populismo, es decir, su propia irresponsabilidad demagógica.
Aquel gesto puede ser una pantomima simpática hacia el presidente Rohani, a quien, por lo visto, los años que pasó haciendo un doctorado en la universidad escocesa de Glasgow no bastaron para librarlo de las telarañas dogmáticas que traía consigo; pero es una gran traición contra los miles de miles de iraníes que son las víctimas infelices de la intolerancia de los ayatollahs y que resisten con heroísmo la lápida que les cayó encima desde que, para librarse de la dictadura del sha, se echaron en brazos de una dictadura religiosa.
Y es una gran traición también hacia la civilización que Italia, probablemente antes que ningún otro país, contribuyó a edificar y a proyectar por el mundo entero, un sistema de ideas que con el correr del tiempo crearía al individuo soberano e impondría los derechos humanos, la coexistencia en la diversidad, la libertad de expresión y de crítica, y una concepción de la belleza artística de la que esas estatuas griegas y romanas encajonadas para que no hiriesen la sensibilidad del ilustre huésped son, con sus torsos, pechos y sexos al aire, soberbia representación.
El artículo de Massimo Gramellini da en el clavo cuando, detrás de este pequeño incidente, detecta algo más grave y profundo: una actitud entre complaciente y cínica, que desborda Italia y se extiende por doquier en los países y culturas que conforman el mundo occidental, hacia la civilización de la que tenemos el inmenso privilegio de ser beneficiarios, esa misma que nos ha librado a todos quienes vivimos en ella de padecer los horrores que padecen las mujeres iraníes -esas ciudadanas de segunda clase como lo son todas las de los países musulmanes, con excepción, quizá, por ahora, de Túnez- y los hombres que, allá, quisieran pintar, escribir, componer, pensar, votar, vestirse o desnudarse con la misma libertad con que lo hacemos en París, Roma, Madrid, México, Buenos Aires, y todos los rincones del mundo donde aquella llegó, afortunadamente, librando a la gente de las horcas caudinas del despotismo y las verdades únicas.
Las cortesías de la diplomacia deben respetarse pero, también, tener un límite y éste sólo puede ser el de no hacer concesiones que impliquen una autohumillación o un agravio hacia la propia cultura. Lo ha dicho muy bien Michele Serra, en un artículo de La Repubblica: "¿Valía la pena, por no ofender al presidente de Irán, ofendernos a nosotros mismos?". Si la percepción de las bellas nalgas y pechos de las Venus o de los muslos, falos y testículos de los Adonis y equinos pueden herir la susceptibilidad de un ilustre invitado, que el protocolo diseñe una trayectoria que no haga discurrir a éste entre estatuas y caballos, y que nadie cometa la imprudencia de servirle una copa de champagne o de vodka, pero ir más allá de esos límites es, tal cual lo dice Gramellini, actuar como los "siervos que quieren complacer a quienes los asustan".
A diferencia de los fanáticos, tan orgullosos de sus creencias que las utilizan como armas arrojadizas, es bastante frecuente en el mundo occidental llevar el espíritu autocrítico a unos extremos suicidas. Esto es lo que hacen quienes, asqueados de los defectos, vicios y contrasentidos que muestra nuestra civilización, están dispuestos a vilipendiarla y, en cambio, respetan y muestran una infinita tolerancia por las otras, las que la odian y quisieran acabar con la nuestra, no por lo que en ella anda mal sino, por el contrario, por lo que en ella anda muy bien y debe ser defendido contra viento y marea: la igualdad de hombres y mujeres, los derechos humanos, la libertad de prensa, pensar, creer, escribir, componer, crear, con total libertad, sin ser censurado o sancionado por hacerlo. El presidente Rohani, cuando reciba de visita al primer ministro Renzi en Teherán, no permitirá que, para complacerlo, haya desnudos de mármol al estilo griego y romano en sus recorridos, ni que se luzcan a su paso estatuas ecuestres con apéndices testiculares a la vista, y, desde luego, el gobernante italiano no se sentirá ofendido por ello. En eso -pero sólo en eso- hay que imitar a los fanáticos: nuestra cultura, que es la cultura de la libertad, es lo que somos, nuestra mejor credencial, no hay razón alguna para ocultarla. Al revés: hay que lucirla y exhibirla, como la mejor contribución (entre muchas cosas malas) que hayamos hecho para que retrocedieran la injusticia y la violencia en este astro sin luz que nos tocó.
La tranquila fortaleza de Macri y la vocinglería histérica del kirchnerismo
Argentina: Macri y la dictadura militar
Pese a tan furibundos ataques y a la compleja herencia recibida de Cristina Fernández, los porcentajes de aprobación de Macri siguen siendo altos
Infolatam
Madrid, 14 febrero 2016
Por Carlos Malamud
Madrid, 14 febrero 2016
Por Carlos Malamud
La comparación del gobierno de Mauricio Macri con la última dictadura militar argentina se ha convertido en una especie de moda académica que no deja de ganar adeptos en distintos ámbitos internacionales. Esta postura suele ser respaldada por aquellos que más han defendido las virtudes de las distintas revoluciones bolivarianas en América Latina.
Según cuenta Jorge Fernández Díaz en La Nación de Buenos Aires, académicos de Estados Unidos, Inglaterra, Francia, Alemania y Suiza difundieron la semana pasada un manifiesto que desvela “el rumbo antidemocrático y represivo” del nuevo gobierno argentino. Gracias a una represión asfixiante y a ciertas atrocidades, se ha creado en Argentina un “clima que no se conocía desde los años sangrientos de la dictadura militar”, a tal punto que “nadie puede salir sin documentos [DNI] a la calle”.
Conceptos similares ha vertido Ángel Cappa, fiel representante de un cierto progresismo futbolístico, admirador de Hugo Chávez y ariete del neoliberalismo. En unas declaraciones a Público Cappa comparó a la dictadura militar con el gobierno de Macri, especialmente en lo que hace a su proyecto económico, que “tiene la complicidad de los principales medios de comunicación de todo el mundo”.
Declaraciones como éstas se han convertido en habituales en Argentina a partir del 10 de diciembre pasado, inicio de la presidencia macrista. Desde esa fecha, o incluso antes, el kirchnerismo ha optado por la “resistencia” más o menos activa, más o menos heroica, pero siempre sostenida en la consigna de que Cristina Fernández y sus seguidores constituyen la última reserva democrática del país. A fin de cuentas, si perdieron las elecciones fue por un margen bastante estrecho de votos.
El sábado pasado se celebró en Buenos Aires un recital convocado por músicos y actores que en la década pasada defendieron la causa “nacional y popular”. Muchos de ellos cobrando cuantiosos honorarios o abonándose a la nómina de algún suculento empleo oficial, siempre a cargo del dinero público. En uno de los mayores carteles de la velada se podía leer, en una clara alusión verticalista a la jefa del movimiento: “Los cargos son efímeros. La lealtad, eterna”. La principal consigna del acto fue “por la alegría, el trabajo y la libertad”, valores amenazados por el actual gobierno de Macri.
Pese a su derrota electoral y al creciente aislamiento del peronismo tradicional, el kirchnerismo y sus intelectuales se creen legitimados para hablar en nombre del pueblo. Si bien no han concluido los 100 días de cortesía que la oposición suele conceder a todo gobierno democrático, los defensores de la presidente anterior han decidido no dejar pasar ni una y enfrentar cualquier medida macrista como si fuera un brutal ataque a las libertades democráticas y los derechos humanos.
Y eso que hasta ahora no ha ocurrido ninguna catástrofe económica, social o política vaticinada por los más agoreros. Sin embargo, los críticos más enconados tanto internos como externos que comparan al gobierno de Macri con la dictadura militar se olvidan de la legitimidad democrática que sostiene su gestión. Es más, las tan repudiadas políticas neoliberales que ahora rechazan con tanto ardor fueron impulsadas por Carlos Menem, fiel apoyo del kirchnerismo en sus últimos años. Y tanto Néstor como Cristina Kirchner fueron en los años 90 entusiastas defensores del neoliberalismo menemista.
Pese a tan furibundos ataques y a la compleja herencia recibida de Cristina Fernández, los porcentajes de aprobación de Macri siguen siendo altos. La mayor parte de las encuestas los sitúan entre el 65 y el 70%. Inclusive una medición realizada para el periódico opositor Página 12 hablaba de un 60% de respaldo a su gestión. Son cifras claramente contradictorias con la idea de que las diez plagas bíblicas descargaron sobre la Argentina.
En el relato populista el triunfo electoral del pueblo se asocia con la revolución y con la idea de que “hemos llegado para quedarnos”. Inclusive, otorgándole un carácter cuasi divino a su proyecto, Evo Morales habló de 500 años de permanencia. Allí donde se pudo, Venezuela, Nicaragua o Ecuador, se habilitó la reelección indefinida. Y en Bolivia, el próximo 21 de febrero se celebrará un referéndum para decidir la reforma constitucional que la habilite. De ahí que el concepto de alternancia, de profundas raíces democráticas, no figure en el vocabulario de numerosos partidarios de los gobiernos populistas latinoamericanos.
Hugo Chávez amonestó en su día a la oposición por golpista, al pretender ganar legítimamente unas elecciones, y Maduro volvió a hacer lo mismo en fechas recientes. Cristina Fernández y sus seguidores no se cansaban de catalogar como “destituyente” cualquier intento opositor por controlar desde las instituciones su labor de gobierno. La oposición podía cumplir una función decorativa pero no ganar elecciones. Por eso Evo Morales, Rafael Correa y José Mujica alertaron de los riesgos que se cernirían sobre Argentina si Macri triunfaba.
Es lógico desde esta óptica que la derrota no figurara en los planes de Fernández ni de sus seguidores más próximos. De ahí la virulencia de unas reacciones totalmente desproporcionadas, más aún si se evalúan desde la perspectiva de su gestión. Desprovisto del control del Estado y de sus múltiples recursos y organizaciones, incluyendo el presupuesto público, el kirchnerismo vive en un estado de orfandad creciente. El retorno a la centralidad que otrora tuvo se hace cada vez más difícil. No se trata de no criticar a Mauricio Macri y a su gabinete, que por supuesto deben responsabilizarse de sus aciertos y errores, sino de situar las críticas en el contexto del gobierno democrático argentino.
domingo, 7 de febrero de 2016
Playing with bombs...
North Korea’s Mystery Bomb
On
January 6, the North Korean government announced that it had
successfully carried out its first underground test of a hydrogen bomb.
Until now, this claim has not been independently verified and many
international experts have cast doubt on it. So what was the bomb that
was tested? It appears to have produced a yield that was larger than
that of any previous North Korean nuclear test. As I write, North Korea
has not announced whether this was a plutonium or uranium device, but
the information we have about its nuclear program offers some clues.
The
major North Korean nuclear facility—the Yongbyon Nuclear Scientific
Research Center—is located about sixty miles north of Pyongyang, the
capital. On the site there is a nuclear reactor that produces plutonium
and a reprocessing facility for recovering the plutonium from the
reactor fuel elements. There is also a centrifuge facility for enriching
uranium that operates with at least 2000 centrifuges that are more
advanced than the ones in general use in Iran.
The
existence of the centrifuge facility was revealed in November 2010. The
American physicist Siegfried Hecker and his colleagues, John Lewis and
Robert Carlin, were on an official visit. Hecker, who had been for many
years the director of the Los Alamos laboratory, described the experience:
I
was stunned by the sight of 2,000 centrifuges in two cascade halls and
an ultramodern control room.…Although I and other nonproliferation
experts had long believed that North Korea possessed a parallel
uranium-enrichment program–and there was ample evidence for such a
belief––I was amazed by its scale and sophistication. Instead of finding
a few dozen first-generation centrifuges, we saw rows of advanced
centrifuges, apparently fully operational. Our hosts told us that
construction of the centrifuge facility began in April 2009 and was
completed a few days before our arrival. That is not credible, however,
given the requirements for specialty materials, as well as the
difficulty of making the centrifuge cascades work smoothly.
Exactly
how North Korea gathered both the materials needed and the plans to
build such a facility is not clear. Some of the scientists who operate
the Yongbyon facility were originally trained in Russia but the present
generation appears to have been trained in North Korea. The construction
of the first reactor began in 1980. The choice of its fuel—natural,
unenriched uranium–was dictated by the limitations of the country: at
the time there was no enriched uranium and no supply of heavy water.
Using open-source information, the North Koreans copied the design of
the first British plutonium producing reactors, which had been built in
the 1960s with the intent of producing weapons-grade plutonium. These
reactors, called Magnox reactors, were long ago abandoned in Britain but
they continue to function in North Korea today. Magnox is an alloy of
magnesium with a small amount of aluminum that is used to clad the fuel
elements, which are made of unenriched uranium.
All
reactors need a “moderator” to slow the neutrons produced in fission.
In the Magnox reactors graphite was used. It should be noted that
reactors that use unenriched uranium for fuel are ideal for
manufacturing plutonium. That is because this uranium is over 99 percent
uranium 238 and the plutonium producing process begins when a uranium
238 nucleus absorbs neutron. The Arak reactor in Iran, which was to be
moderated by heavy water, was also designed to use natural uranium fuel.
Unlike reactors that are used primarily to generate electricity, these
Magnox reactors are designed so that the fuel elements can be changed
every few months—allowing the plutonium to be extracted. Leaving the
fuel elements in too long produces unwanted isotopes, which make the
extracted plutonium less suitable for weapons.
It
is known that, beginning in the early 1990s, the Pakistani proliferator
A.Q. Khan exchanged centrifuge technology for North Korean missiles, in
a deal that likely involved the Pakistani government. The exchange was
facilitated by the use of Pakistani military aircraft. Around 2000, some
twenty-four Pakistani centrifuges were delivered to North Korea. These
were presumably of the old type and do not explain how, by 2010, the
North Koreans had an ultramodern facility with thousands of advanced
centrifuges in operation. Constructing such a centrifuge requires highly
specialized materials such as maraging steels (low-carbon steels made
from alloys of several metals). Where did these come from?
Iran,
which has more advanced centrifuges than the early Pakistan
centrifuges, has been suggested, though it’s unclear what the quid pro
quo would have been. That the North Korean centrifuges seen by Hecker
and his colleagues appeared to be more advanced than the ones in general
use in Iran may be explained by the fact that both the Iranians and the
North Koreans received from Pakistan the same or similar versions of an
older centrifuge design. Both reverse-engineered this design and both
used this information to produce upgraded versions. We know that most of
the enrichment done in Iran until now used versions of the older
centrifuge design, with the newer ones not yet fully deployed. We do not
know what stages were followed in North Korea, since Hecker was shown
only the facility with the newer centrifuges.
Hecker
estimates that North Korea currently has enough fissile material for
eighteen bombs, with the capacity to produce six or seven a year. So far
the North Koreans have tested four devices, the first three of which
certainly used plutonium. The first test, in October 2006, produced a
one kiloton explosion. If this was a failure—a “fizzle” to employ the
term of art—it was still a very large explosion. The second test, in May
2009, produced a yield of four kilotons, while the third, in February
2013, produced a yield of seven kilotons. To put the yields of these
tests in perspective, the Hiroshima bomb was equivalent to about fifteen
kilotons of TNT. The North Korean tests are not yet this big but
clearly their technology has been steadily improving.
The
most recent test, on January 6, appears to have produced a yield of
about ten kilotons. North Korean leader Kim Jon-Un described the tested
device as a “hydrogen bomb.” Let us recall what this means. The North
Korean devices that were tested previously used fission as their energy
source. But a hydrogen bomb uses the fusion of light elements such as
the isotopes of hydrogen as its energy source, or at least as one of its
sources. Fission comes into play in two ways. A true hydrogen bomb uses
a fission device as its trigger. This produces the temperatures and
pressures needed to induce fusion, which produces very energetic
neutrons that can induce more fission. The yield produced can be in the
megaton range. Therefore it is extremely unlikely that the North Korean
device was a true hydrogen bomb.
More
likely, the North Korean bomb was what is known as a “boosted device.”
It is initiated by a fission explosion, which causes fusion with the
production of very energetic neutrons that cause more fission. (These
“fission-fusion-fission” bombs are known as three-stage boosted
devices.) This enhances the ratios of the yield to weight and volume of
the device. The bombs can be made lighter, which makes them ideal for
putting on missiles. There is a long history to this kind of weapon. On
August 31, 1957, I witnessed in the Nevada desert the first test of a
three-stage boosted device. “Smoky”
had a yield of forty-four kilotons. It was the height of the Cold War
and the weapons laboratories were designing and testing devices that
could be carried in missiles.
There
is much we don’t know about the North Korean device. Hecker has stated
that we may never learn exactly what the North Koreans tested. He noted
in an interview, “North Korea has now been in the nuclear testing
business for almost ten years, so we can’t rule anything out for
certain.” However, David Albright, who served as an inspector for the
International Atomic Energy Agency in both Afghanistan and Iraq and who
has studied nuclear proliferation closely, has noted some
characteristics of this test that differentiate it from the previous
one.
As
Albright has noted, the January 6 test occurred about seven hundred to
eight hundred meters below a mountain, as opposed to the three hundred
fifty meters of the previous test. Thus one might conclude that the
North Koreans were expecting a high yield. One way a nuclear test is
usually discovered after the fact is by detecting the isotopes produced
in the explosion once they seep into the atmosphere. The continued lack
of such markers, long after the previous test had been detected in this
way, suggests that the North Koreans have taken pains to reduce this
leakage. Perhaps there will eventually be traces.
If
the January 6 test had a fusion component, it would mean that the North
Koreans have been able to produce both deuterium with a nucleus of one
neutron and one proton and tritium with a nucleus of two neutrons and a
proton. The most energetic fusion reaction involves the fusion of a
triton and a deuteron to produce helium and an energetic neutron. All
samples of natural water contain fractional amounts of heavy water. This
is water in which ordinary hydrogen is replaced by heavy
hydrogen-deuterons. This can be separated out by electrical means.
While
the deuteron is stable, the triton is not and decays with a half-life
of a little over twelve years, so about 5.5 percent of any sample is
lost each year. Therefore it is not found naturally but has to be
manufactured. This can be done in reactors. One method is to produce
lithium 6, which then produces tritons when it is irradiated with
neutrons. Albright has found evidence that the North Koreans have
developed facilities for such a purpose.
In
short it would appear as if North Korea is determined to produce fuel
to be used in fusion-enhanced nuclear weapons. This is a very serious
matter because these weapons can be made light enough to fit on rockets,
which the North Koreans have in abundance. That is the real threat.
North Korea has announced it is launching a space satellite this month;
the same rocket technology can be used for long-range missiles.
February 4, 2016, 5:08 pm
“Europa en su laberinto...”
Etienne
Davignon: “La UE está a punto de colapsar y
casi ningún líder la defiende”
Béatrice
Delvaux / Jurek Kuczkiewicz - Grupo Lena*
Ante
la grave crisis que atraviesa el proyecto
europeo, la Alianza de Periódicos Líderes
Europeos (LENA) entrevista a uno de los últimos
miembros de la generación que forjó la
integración del continente tras la II Guerra
Mundial.
Etienne
Davignon es un exvicepresidente de la Comisión
Europea que presidió Jacques Delors y fue jefe
de gabinete de Paul-Henri Spaak, uno de los
padres fundadores que elaboró el Tratado de
Roma.
Pregunta:
Nos ha llamado porque cree que tiene un
mensaje “no muy políticamente correcto” que
confiarnos...
Respuesta:
Una precaución oratoria en primer lugar... Es
difícil decir “estamos metidos en la mierda” sin
participar del pesimismo que nos rodea. De modo
que voy a tratar de evitarlo.
Y,
para empezar, estoy harto de que nunca se hable
de los méritos de Europa. Es algo independiente
de las dificultades en las que nos encontramos.
Pero damos por sentadas toda una serie de cosas
de las que ya no podemos prescindir. Lo cierto
es que nos hemos convertido, al menos la mayoría
de los países europeos, en una estructura que ya
no consigue funcionar si el sistema previsto no
funciona. Nos afecta de manera directa lo que
pasa fuera y nosotros mismos influimos sobre lo
que pasa fuera. Si queremos que este hecho no
sea simplemente negativo, es necesario que
Europa vuelva a ser gobernada. En la actualidad,
se enfrenta a una serie de problemas sucesivos
que intenta resolver sin explicar por qué cada
una de sus respuestas es indispensable para la
existencia del todo. A ojos de la opinión
pública, el orden del día de Europa es una serie
de dificultades importantes que tratamos de
resolver una detrás de otra, pero la perspectiva
ha desaparecido.
¿Por
quién no está gobernada?
Enseguida
entraré en eso. Hace mucho tiempo, todo el mundo
coincidía en que la integración era el objetivo.
Lo que se debatía era: ¿Cómo? ¿A qué ritmo? ¿Con
qué grupo? Ahora —no sé cuándo ha empezado esto,
no cabe duda de que hace unos cuantos años, pero
no muchos—ya no es así. Un cierto número de
países se plantea claramente la pregunta...
Hay
uno que no plantea la pregunta, sino que ya ha
respondido que hay que evitar “una unión cada
vez más estrecha”.
Sí,
pero hemos vivido con el caso de Gran Bretaña y
se ha resuelto de dos maneras. Es decir: “¿No
quieren hacerlo con nosotros? Vale, no lo hagan,
pero siempre que avancemos jurídica y
estructuralmente. Esto significa que ustedes no
tienen nuestras obligaciones, pero nosotros sí
las tenemos”.
El
segundo factor tiene que ver con el euro. Como
el euro carece de gobernanza institucional, la
consecuencia es que se gestiona de modo
intergubernamental. Sin embargo, Europa ha
descubierto que lo intergubernamental tiene sus
límites. Que hace falta un sistema institucional
legítimo, en el que cada Estado sea consciente
de que acepta la soberanía compartida. Por
cierto, la delegación de soberanía es una de las
peores expresiones, en lo que concierne a la
opinión pública. Es cierto que el Estado
individual ya no es completamente soberano, pero
es falso afirmar que no es soberano en absoluto.
Cuando se habla de transferencia de soberanía,
se entiende que “ya no soy yo, son los otros”.
La consecuencia es que todos deciden juntos y, a
continuación, lo critican cada cual en su país.
Es un elemento de perversión y de mala fe
intelectual.
Otro
elemento que ha cambiado es que cuando decimos
que hay que salvar algo, damos a entender que
podría no ser así. Hemos introducido la noción
de duda. No puede sorprendernos que ahora la
gente afirme que el sistema puede fracasar,
puesto que no decimos lo que queremos hacer:
queremos salvar lo que tenemos, ¡pero resulta
que las cosas no han ido demasiado bien! Se ha
instalado la duda y, con ella, la incertidumbre
en cuanto al objetivo.
¿Y
quién habla a favor?
Nadie
aparte de Merkel, y de los alemanes en general,
y de Renzi, que también tiene una retórica un
poco ambigua, pero ha vinculado correctamente la
política interior con la europea. A los demás no
se les oye.
A
los franceses tampoco...
Los
franceses, aparte de afirmar que el acuerdo con
los alemanes es fundamental, no dicen nada. A
menos que se vean muy implicados en algún
problema, como sucede con la seguridad y los
refugiados. Pero, una vez más, hablamos de la
solución de un problema de cuyo contexto forma
parte Europa.
¿Y
los belgas?
No
puedo decir que nadie les oiga demasiado.
¿Pero
qué deberían decir? En este momento, los
dirigentes parecen desamparados...
Antes
de responder a eso, la pregunta es: ¿hay una
alternativa a la existencia de Europa? Es una
pregunta legítima. Replantearse las convicciones
es una actividad intelectual legítima: ¿lo que
era cierto hace 50 años sigue siéndolo hoy en
día? Cuando se analiza la situación, al margen
de toda militancia, ¿es la globalización una
realidad? Nadie, incluidos los que están en
contra, contestará que la realidad mundial, que
carece de gobierno, tenga una existencia. Y en
una realidad sin gobernanza, la relación de
fuerzas es importante, más que en otras
circunstancias. Llegado el momento de la
globalización, y esta globalización es bastante
salvaje, es importante poder opinar, protegerse
e intervenir. Somos demasiado pequeños para
tener un peso en la globalización: un niño de 10
años se daría cuenta de ello. Mientras no
tengamos otra opción, negar la responsabilidad
es actuar como si no tuviésemos el deber
político del sobresalto necesario. ¿Es más
peligroso morir por estar juntos que sobrevivir
porque uno u otro no quiere subirse al mismo
barco? Esto ya no es una Europa a la carta.
Ahora no nos encontramos ante distintas
opciones; si algunos países consideran que eso
ya no es lo que quieren, están en su derecho,
pero que acepten las consecuencias.
Lo
que resulta más ambiguo del problema británico
no es que pidan una serie de cosas, sino que al
mismo tiempo exigen un control absoluto sobre lo
que hacen los demás: es intolerable. Y todavía
más si tenemos en cuenta que la realidad no les
otorga ese derecho.
El
argumento principal contra lo que usted afirma
es el que ha utilizado antes; la
mundialización exige que sigamos siendo
poderosos, y este poder exige que conservemos
a los británicos, aun a riesgo de hacerles
concesiones.
Sí,
pero aquí llegamos a la pregunta siguiente: ¿qué
supone la salida de Reino Unido? Considerémoslo
desde un punto de vista académico, dejando a un
lado por un momento el fracaso político. Todo lo
que he dicho antes sobre la realidad de la
economía no cambia en absoluto, estén ellos
dentro o fuera. El hecho de que el país no pueda
vivir solo es una realidad tan evidente que
explica la movilización al otro lado del canal
de la Mancha, es decir, que la dependencia de
Gran Bretaña en el futuro y su capacidad de
intervenir en el modo en que gestionemos su
dependencia desaparecen. Por tanto, podemos
imaginar que la situación de Gran Bretaña se
sitúa entre la de Noruega y la de Suiza, aunque
es más complicada que la de Suiza, que ha
aceptado una serie de cosas que, ahora mismo,
Cameron dice rechazar.
Pero
es cierto que cuando alguien sale de una
estructura que no es una alianza, sino una
integración pura y dura, cuyos textos
fundacionales ni siquiera prevén la posibilidad
jurídica de una salida, es un fracaso. Da igual
quién tenga la culpa, es un fracaso. Pero si
solucionar el problema británico tan solo
consiste en prolongar la ambigüedad profunda de
la capacidad profunda de los demás para hacer lo
que saben que se verán obligados a hacer en un
momento dado...
La
pregunta es: ¿renovamos el juramento del Juego
de Pelota? Creo que ha llegado el momento en que
deberíamos hacerlo. En relación al pasado,
considero que hemos cometido un grave error en
lo concerniente a la Unión Económica y Monetaria
(UEM): habría sido necesario escribir en el
Tratado que todos aquellos que deseasen unirse a
la UEM tendrían derecho a ello, pero no la
obligación de hacerlo. El hecho de considerarlo
una obligación ha conducido a la ambigüedad: los
suecos están en condiciones de entrar, pero no
queremos porque nos da miedo que pierdan el
referéndum.
¿Qué
habría cambiado si la adhesión al euro fuese
de carácter facultativo?
Habría
hecho que fuese obligatorio poseer una
estructura institucional para el euro, en vez de
quedarse en lo intergubernamental. Y quienes no
estuviesen en la UEM seguirían siendo miembros
asociados. Porque, en la situación actual, los
que constituyen una excepción son los que están
en el euro. Sin embargo, hemos comprobado que es
algo que puede funcionar: el Banco Central
Europeo, que es una institución federal, no
impide en absoluto que los demás gobernadores se
sienten en torno a la mesa. Habría resultado que
seríamos 28 en la gestión del mercado interior y
los asuntos exteriores, pero en la gestión del
euro y de su trayectoria económica, habríamos
estado en una posición legítima para tomar las
decisiones necesarias sin que todo tuviese que
ser ratificado más tarde por los Parlamentos.
Pero cuando se firmó el tratado de Maastricht,
Europa no había dado la espalda a su modelo
tradicional, donde lo que se debate es el ritmo,
mientras que ahora ya no nos atenemos a ese
modelo.
¿Renovar
el juramento del Juego de Pelota, respecto a
qué?
El
objetivo pasaría a ser una Europa cada vez más
integrada —no entramos en el debate del
federalismo, el confederalismo o no—, tendríamos
una estructura que admita que cada avance exige
otro avance que lo acompañe. La unión monetaria
exige una coordinación económica superior; con
la crisis del euro, comprobamos que era
necesario ocuparse de los bancos, de modo que
tendríamos una unión bancaria... Hay que
conseguir todo eso.
¿Quién
votará? ¿Los Estados, y luego la población
mediante referéndum?
La
ratificación seguirá las tradiciones respectivas
de cada país, que son importantes.
La
división latente que observamos en Europa, y
que le lleva a defender ese juramento del
Juego de Pelota, nos lleva a pensar que dicha
división tiene que ver con la integración
europea. ¿Pero no podría estar relacionada con
otra cosa: los valores, o sencillamente la
percepción de lo que es o debería ser Europa?
Es
probable. Pero nos encontramos en un punto en el
que no creo que la integración se logre con esa
ambigüedad que describe. La cual es, al mismo
tiempo, una ambigüedad de los dirigentes y una
enorme confusión de la población, y puede que
también diferencias sobre el tipo de modo de
vida que algunos Estados quieren tener. Es
posible. Sin embargo, si decidimos que ya no
queremos la integración, me sentiré destrozado,
pero es lo que habremos decidido. Pero la
situación en la que algo así podría ocurrir, y
que ocurra sin que lo hayamos deseado, es la
definición de la frustración. Debemos
pronunciarnos sobre el modo en que queremos, o
no, vivir juntos. Lo cual no significa que
vayamos a entrar en guerra acto seguido. Pero
sabemos que, para algunas soluciones necesarias,
deberemos encontrar modalidades diferentes de
las que hemos empleado hasta ahora.
Supongamos
que llevamos a cabo ese ejercicio; ¿qué países
de Europa se unirían, en su opinión, en torno
a la opción que usted preconiza?
No
soy pesimista. Dos cosas. La primera: una cosa
es criticar, y otra diferente, actuar. Lo
queramos o no, la población es, en el fondo,
conservadora, en el sentido de que sabemos lo
que tenemos, pero no lo que tendremos. En la
actualidad, quienes quieren echar el freno
demonizan los avances futuros. Hay que obligar a
la gente a no seguir contentándose con la
insatisfacción...
¿Pero
los ciudadanos también pueden decir: por
supuesto que quiero a Europa, pero con tal y
cual condición?
Eso
quiere decir que están en contra. Dejemos a un
lado la idea, recogida en los tratados, de una
Europa cada vez más unida —hay un elemento de
poesía y de sueño en eso— porque la pregunta es:
para tener éxito, ¿requiere nuestra acción común
un cierto número de decisiones y de
obligaciones? Es una pregunta concreta.
Su
argumentación sobre el hecho de que, ante una
decisión, la población sopesará lo que podría
ganar frente a lo que tiene que perder, es la
que muchos sostienen sobre el referéndum
británico: en el momento de la decisión, votarán
por quedarse.
Pero
el referéndum británico es sincero: quienes
están en contra quieren salir, y no quieren
conservar lo que tienen.
¿Quién
plantea, o quién puede hacer, la pregunta que
usted plantea, aparte de usted?
Vemos
confusamente que lo conseguimos. Nadie pone en
duda que el modelo se discute, y hay que aclarar
esto. Y no hay que demonizar a los que no lo
quieren, están en su derecho. Es cierto para los
Estados sometidos al régimen comunista, para los
cuales la adhesión ha sido una prueba difícil:
no se adhirieron, sino que firmaron al final de
la página. Cuando los polacos dicen que no
abandonaron el Pacto de Varsovia para formar
parte de otro pacto, es completamente estúpido,
por una parte, pero comprensible, por otra: no
participaron en la forma en que se elaboró la
construcción. A eso se le añade hoy en día que
el interés global corresponde al interés
individual de cada Estado, pero resulta difícil
demostrar que cada Estado sale ganando en cada
ámbito.
¿Lo
que ha hecho que estalle todo esto es la
crisis de los refugiados?
Los
refugiados son la demostración de lo que sucede
cuando se toman decisiones y no se llevan a
cabo. Eso sucedió en el ámbito económico, con
los griegos, y ahora en la crisis de refugiados.
¿Qué es Schengen? Es el reconocimiento de la
realidad de que ya no tenemos fronteras
interiores, sino una frontera exterior. ¿Y qué
se ha hecho con eso? Simplemente nada. Ahora
bien, desde el momento en que tenemos una
frontera exterior, eso se convierte en una
responsabilidad colectiva. Lo que predomina es
la incapacidad. Las cifras representan, en
relación con nuestra población global, algo que
se ha hecho varias veces a lo largo de los
siglos anteriores. ¿Grecia no logra hacer lo
necesario? Pues se hace retroceder la frontera.
Pero es muy diferente hacerlo mientras se crea
lo que es necesario y hacerlo porque se ha
fracasado.
¿Es
un problema de liderazgo?
Hemos
sido negligentes. Hemos dejado demasiado tiempo
a los italianos lidiar con su situación, y hemos
sido incapaces de plantear la pregunta adecuada
durante mucho tiempo: ¿se pueden controlar las
fronteras interiores? No hay ni un solo tipo
inteligente, de hecho ni siquiera hay uno
estúpido, que piense que se pueden controlar las
fronteras interiores: ¡mire en Google cuántos
pasos fronterizos hay entre Bélgica y Francia, y
entre Bélgica y Holanda! [ríe]. La realidad es
la frontera exterior, porque en el interior ya
no tenemos, y hemos querido no tenerlas más, lo
que ha resultado beneficioso para la gente.
La
cuestión ahora es saber qué obligaciones nos
imponen nuestras fronteras exteriores, qué
medios tenemos y cuántos somos: esta cuestión es
más importante que la de saber cuántos
refugiados vamos a acoger, porque mientras no se
controlen las fronteras exteriores, se
desconocerá el número de refugiados.
Es
el discurso de Orban desde el principio.
Lo
que ocurre es que hay personas con las que
estamos en profundo desacuerdo que pueden decir
cosas cabales.
¿Dice
usted, por tanto, que es totalmente absurdo
afirmar, como hacen los dirigentes alemanes
cada vez menos discretamente, que cerrarán sus
fronteras si no se resuelve rápidamente la
crisis?
Digo
que no tener en cuenta las opiniones es tan
estúpido como ser esclavo de ellas. Es evidente
que una acumulación de personas en un breve
periodo de tiempo no es asimilable. A partir de
ahí, si el mal menor es decir que se filtre
durante un cierto tiempo, hasta que tengamos una
verdadera frontera exterior con una verdadera
negociación con los demás países afectados, ¿por
qué no? La magnitud de los flujos es un problema
exterior, que hay que poder gestionar en el
exterior: sabemos que hay muchos en el exterior,
los que están en nuestros países los acogemos
convenientemente, pero sabemos quiénes son y
dónde están, y lo gestionamos con conocimiento
de causa. No podemos gestionar los problemas de
fondo con respuestas circunstanciales.
¿Quién
va a poner en marcha el nuevo “Juramento del
juego de pelota”?
El
Consejo Europeo sirve para eso. Cuando es un
consejo de arbitraje de los consejos técnicos,
es muy malo: es confuso, no se entiende bien lo
que hace, y no es él quien garantiza la
ejecución. Por el contrario, está legitimado
para establecer las prioridades y las
estrategias.
¿Ve
la posibilidad? En la negociación británica,
el Consejo Europeo se encuentra más bien en
algo que podría parecerse a una negociación a
la belga, una fontanería que consiste en poner
de acuerdo a los que tienen diferencias.
Pues
bueno, eso ya no funciona. No creo que la
máquina esté en peligro porque alguien diga que
ya no la quiere, pero está en peligro porque ya
no produce. La opinión pública ve a Europa hoy
en día como una fuente de problemas, no de
soluciones.
¿Ha
hablado de eso con dirigentes actuales?
No,
porque no hay que ponerles en un brete. Pero no
podemos oír a los dirigentes decir que Europa
está en peligro sin analizar por qué. Si no
hubiesen empezado a decirlo, yo sería una voz en
el desierto. Muchos hacen esa afirmación, pero
eso no tiene nada que ver con el proyecto.
En
el debate actual sobre Schengen se dice que se
va a dar vacaciones a Schengen, para
reconstituirlo lo más rápido posible. Es la
demostración. La Comunidad Europea de Defensa
fracasó, y seis meses después se hacía el
Tratado de Roma. Europa va a fracasar, y seis
meses después se celebrará una conferencia para
hacer otra con otros.
¿Cuánto
tiempo nos queda?
El
plazo es secundario. A partir del momento en que
se empieza a decir que eso ya no puede seguir
así, el proceso se ha iniciado.
¿Quién
puede hacerlo? ¿Merkel?, ¿puede hacerlo
Bélgica?
Bélgica
tiene una tradición europea...
Los
dirigentes europeos actuales parecen bastante
desamparados y obsesionados con sus
calendarios electorales internos. ¿No hará
falta una catástrofe para provocar un
electrochoque?
Estamos
en ella. Todas las sociedades están dominadas
por las inquietudes. Por una parte, hay una
reacción populista y, por otra, una reacción que
no lo es, pero que no forma parte de la clase
dirigente clásica. Todo eso es porque la gente
no comprende las respuestas que le han dado a
sus inquietudes. Los políticos se darán cuenta
un día de que hay que responder a ellas, sin
decir que las cosas irán mejor en el futuro y
sin decir que eso se resolverá solo. No hay que
prescindir de todo: se critica a la XXI
Conferencia de las Partes, pero algo ocurrió en
ella. En la crisis del euro, se crearon
soluciones. Pero ya es hora de que la gente
entienda que el problema general es tan
importante como los problemas particulares para
los que se han encontrado un cierto número de
respuestas.
¿Pero
se imagina usted que a las sociedades
inquietas e insatisfechas por las respuestas
les digan que han encontrado la solución y que
les propongan una nueva forma de abordar
Europa?
Hay
elementos de respuesta. Uno: no se han hecho tan
mal las cosas en el pasado, y no es solo la paz,
aunque la paz no es cualquier cosa. Dos: los
problemas actuales, ¿los vamos a resolver juntos
o separados?
¿Haría
falta que un número limitado de Estados
volviese a hacer ese juramento?
No
hay una cifra mágica. La idea tiene que ser que
si no estás dentro hoy, puedes estarlo mañana.
No se volverá a construir el Muro de Berlín, y
lo que hacemos juntos no va a desparecer. Se van
a ver progresos complementarios, y, por tanto,
van a surgir inquietudes para otros, porque, al
no estar ya en la mesa, aceptarán sus
consecuencias. La realidad de que todos estamos
en el mismo barco ya no puede cambiarse.
¿Hay
un riesgo de que se produzca un hundimiento
económico si Europa se redibuja de golpe? ¿No
es mejor vivir un poco mal con estrecheces que
provocar turbulencias?
La
situación es lo bastante seria como para que
ocurra algo que nadie quiere. Nadie quiere la
desaparición de Europa. Quizás haya alguien,
pero no existe ninguna mayoría en ningún lugar
que quiera la desaparición de Europa. Todo el
mundo quiere la Europa que le conviene y no la
Europa que no le conviene: es un sistema que no
puede funcionar.
Si
Schengen estalla, ¿también estallan el mercado
interior, el euro y la economía? ¿Cree que eso
puede tener rápidamente consecuencias
operativas para el mercado interior?
Si
se pone de manifiesto la impotencia de los
Estados, entonces existe el riesgo. El riesgo no
radica en el hecho en sí, sino que existe porque
no hemos aplicado lo que hemos decidido hacer.
Es un hecho, no es una cuestión de ser
pesimistas u optimistas. En este caso es la
impotencia. Esta impotencia desaparece si
tenemos un plan, si hemos decidido que hacemos
lo necesario en las fronteras exteriores, unos
campamentos para colocar a las personas en el
exterior, si hemos decidido no dejarnos estafar
por ladrones de segunda, etcétera. Y si hemos
decidido hacer algo en cuanto a la causa
fundamental del terrorismo.
La
cuestión de las fronteras también es la de cómo
intervenir en otros lugares. El hecho de que
Irán haya entrado ahora en el juego tendrá
consecuencias. Estamos en la geopolítica.
Creíamos que iba a desaparecer, pero estamos
dentro de ella como nunca lo habíamos estado,
con un elemento que amenaza a Europa, aunque sea
diferente de la amenaza de los misiles
soviéticos. Nuestros vecinos nos amenazan, ¿qué
podemos hacer para eliminar esas amenazas? Solos
no podemos hacerlo.
¿Existe
un riesgo, una vez que se plantea esta
pregunta del “Juego de Pelota”, de que algunos
- ¿Orban? – propongan un reagrupamiento de
países sobre la base de la identidad, una
especie de 'Comecon' de valores cristianos?
Es
posible que haya temas de este tipo en Hungría o
en Polonia. Pero los polacos quieren lo mejor de
los dos mundos: polacos en Polonia, y un poder
igual al de los demás en Europa. Los polacos
dicen muchas estupideces – siempre han dicho
muchas y las han provocado en muchas ocasiones,
y recuperan la gran tradición (risas) – pero
cuando dicen, “Europa nos ha humillado”, no es
del todo falso. Se les dijo: vuestro espíritu es
el de Europa, pero entráis con nuestras
condiciones.
¿También
vamos a decirles “partimos de cero”, ¿quién
quiere participar?
Les
preguntaremos: ¿quién quiere ir más lejos?
¿Les
decimos “perdéis todo lo que tenéis” si se
niegan a ir más allá?
No,
no pierden todo lo que tienen. El gran mercado
debe subsistir, los elementos de solidaridad
también, y también una serie de normas técnicas.
Quizá no al mismo nivel. Pero no vamos a
quitarles aquello a lo que tienen derecho según
el Tratado de Adhesión. Pero desde el momento en
que uno entra en un sistema solidario, lo hace
por completo. No hay ninguna razón para dividir
Europa porque Europa vaya más allá.
¿Se
imaginaba que algún día diría lo que está
diciendo ahora?
Aprendí
de Spaak que no debemos pensar que las cosas son
irreversibles. El Imperio Romano desapareció por
alguna buena razón, no crea que eso no se puede
deshacer. Siempre he tenido eso en mente,
partiendo de la idea de que nunca nos
enfrentaríamos a esta realidad. La combinación
de la parte desorientada de la opinión pública y
de la pérdida de perspectiva ha creado esta
situación tan inesperada.
¿Se
siente consternado?
La
situación actual es bastante clara: es posible
explicar por qué, y ofrecer una libertad de
elección que ya no está condicionada por la
geopolítica. Si hay personas que consideran que
su destino no las lleva a ir tan lejos como
otros desean, es su derecho. No se les deja al
borde de la carretera, pero volvemos a esa regla
fundamental no escrita, que es la riqueza de la
Unión Europea: nadie está obligado, pero nadie
lo puede impedir.
¿Quién
quiere ir más allá, desde un punto de vista
político?
La
gente sabe dónde están las respuestas: ¿está
dispuesta a decirlo tal y como está la
situación?
Juncker
dijo en una ocasión: “Sabemos lo que debemos
hacer, pero no sabemos cómo ser elegidos
después”.
Yo
no lo creo. Es muy raro, cuando un líder se
consolida, que no sea recompensado. Se puede
hablar de la soledad de la señora Merkel, pero
tiene dos argumentos poderosos a su favor, lo
que no significa que no deba tomar medidas
circunstanciales: una, la constitución alemana,
y dos, la legitimidad de sus convicciones. No se
puede reprochar a Merkel la debilidad de los
demás...
Algunos
dicen: “Nos fastidia porque quiere que
hagamos lo que no deseamos”.
Salvo
que su secretario de Estado - que no es el que
más lejos está de la extrema derecha - se da
cuenta de que la vuelta a las fronteras
nacionales no conduce a nada...
Traducción
de News Clips. Publicado en El País de
Madrid, el 28.01.16
Suscribirse a:
Entradas (Atom)