Arabie Saoudite. La culture des Lumières, seule arme face au terrorisme
AL RIYAHD - RIYAD
REPRODUCIDO POR “COURRIER INTERNATIONAL”
08/07/2016
Après
les attentats qui ont frappé le Royaume à la fin du mois de ramadan, le
débat est relancé sur les causes idéologiques du terrorisme. Un
universitaire, s’exprimant dans l’un des principaux quotidiens du pays,
met en cause la “culture passéiste”. Extraits.
Soit les Lumières, soit
l’arriération, l’extrémisme et le terrorisme. Il n’y a pas d’autre
choix. Cela peut paraître trop binaire, et nombreux sont ceux qui y
verront une forme d’intolérance, en contradiction avec les valeurs mêmes
des Lumières.
C’est pourtant ainsi que les choses se présentent. Dans les grandes
lignes, le monde d’aujourd’hui correspond aux écrits des philosophes des
Lumières du XVIIIe siècle. Les
religieux, y compris les plus conservateurs, vivent dans ce monde régi
par les principes des Lumières et jouissent de ce que ceux-ci ont
apporté en termes matériels. Et pourtant, ils croient encore qu’ils
vivent dans un monde à part où ils auraient le choix d’accepter ou de
refuser cet héritage.
Rupture avec le passé
Les Lumières ont aussi produit la Déclaration des droits de l’homme
adoptée lors de la Révolution française de 1789. Cette déclaration a
consacré un certain nombre de principes, en premier lieu celui de la
liberté. Elle a également investi chaque individu des mêmes droits que
les autres. Cette approche dépasse toutes les expériences précédentes en
ce domaine. Par conséquent, c’est une rupture avec ces expériences,
avec un passé qui pouvait comporter des contradictions avec les droits
fondamentaux de l’homme.
(AL LECTOR: NO DEJE DE INGRESAR A ESTE LINK QUE ES UN MAGNIFICO EJEMPLO DEL SALVAJISMO PROMOVIDO POR EL REGIMEN SAUDI )
Certaines pratiques étaient considérées comme licites dans le passé, en vertu des textes anciens. Aujourd’hui, plus personne n’oserait dire qu’il faudrait renouer avec ces pratiques. Il n’y a que [les groupes terroristes] Daech, le Front Al-Nosra, Boko Haram – pour ne citer que ces exemples-là – qui osent le faire.
Le principe de l’égalité
Ainsi, nous sommes tous, sans le savoir, plus ou moins le produit des
Lumières. Aujourd’hui, du point de vue littéralement physique, nous
vivons tous dans un monde façonné par l’époque des Lumières. Aussi,
rêver ouvertement ou secrètement de rompre avec ces principes, c’est
prendre le risque de devenir schizophrène. On a alors le choix entre
rejoindre Daech en laissant derrière nous notre vie actuelle ou
abandonner notre rêve, lié à un passé révolu, et le laisser se dissoudre
dans l’oubli.
(AL LECTOR TAMPOCO SE PIERDA ESTA !)
Prenons l’exemple des femmes. Pendant des siècles, elles étaient marginalisées et opprimées à travers le monde. Elles ne se sont libérées qu’à la faveur du principe de l’égalité entre les êtres humains, quel que soit leur sexe, leur religion, leur appartenance ethnique et leur position sociale. Ces droits de l’homme hérités des Lumières et au nom desquels il y a eu une révolution il y a plus de deux siècles protègent les êtres humains de toutes les violences, qu’elles soient verbales ou qu’elles produisent le pire, à savoir les exécutions et les tortures, pratiquées par des organisations terroristes ou par des Etats.
L’ignorance et l’abêtissement
La culture des Lumières doit être partagée à une grande échelle pour
atteindre les masses populaires. Quand ces masses populaires ont une
culture passéiste, ancrée dans les malheurs de l’Histoire, on peut
s’attendre à ce qu’elles reproduisent ces mêmes malheurs. Autrement dit,
si nous voulons produire une réalité sociologique réconciliée avec
elle-même et avec le monde contemporain, il faut arracher les masses
populaires à ce vieux marécage dans lequel elles baignent et qui érige
en vertu la haine, la négation des droits d’autrui et le conflit avec le
reste du monde, si ce n’est la soif de conquête.
(TERCER EJEMPLO IMPERDIBLE !!!!)
A défaut de changer de boussole au profit d’une culture des Lumières,
nous laissons la voie libre aux représentants de l’ignorance et de
l’abêtissement. Et qui, en outre, sont convaincus de prêcher la bonne
parole.