miércoles, 5 de diciembre de 2012

Le Vénézuela, le pays le plus corrompu d´Amérique Latine.


 Le Monde, 5 décembre 2012




Le Venezuela est le pays le plus corrompu d’Amérique latine, selon Transparency International

 

L’organisation non gouvernementale Transparency International a diffusé son indice de perception de la corruption 2012, vendredi 5 décembre. Le Venezuela et Haïti restent les pays les plus corrompus d’Amérique latine et des Caraïbes, placés en queue de peloton, à côté d’Etats en déconfiture comme la Somalie, la Corée du Nord, l’Afghanistan, le Soudan…

La corruption entache toute la région, dont la quasi-totalité des nations sont en dessous de la moyenne de points établie par l’ONG. Les seuls vertueux sont le Chili et l’Uruguay. Cela étant, des progrès plus ou moins timides sont perceptibles. Grâce à la vigilance d’une presse libre, les Brésiliens tolèrent de moins en moins la corruption. 

Le procès du scandale des années Lula à Brasilia est sans doute un tournant. Les organes de contrôle fonctionnent, le gouvernement fédéral joue la transparence et facilite l’accès à l’information.

C’est d’ailleurs à Brasilia qu’a eu lieu la Conférence biannuelle organisée par Transparency International. La présidente Dilma Rousseff y a prononcé le discours inaugural.

Au Mexique, le nouveau président Enrique Peña Nieto a pris les devants, avant son investiture, pour améliorer le dispositif légal contre les malversations. Les avancées au niveau fédéral sont reconnues, mais les Etats mexicains et les municipalités ne suivent pas le mouvement. L’appartenance du Mexique (et du Chili) à l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE) favorise cette évolution, car celle-ci est en pointe en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.



La Canadienne Huguette Labelle, présidente du conseil d'administration de Transparency International, le 7 novembre à Brasilia.


En revanche, l’Argentine évolue en sens inverse, verrouillant l’accès à l’information et la transparence des comptes publics, sans parler des menaces et discriminations à l’égard de la presse et des journalistes. L’Argentine des Kirchner n'a cessé de reculer dans le classement de Transparency.