sábado, 11 de mayo de 2013

Mélenchon, le Chávez français...



Show-off, insultes et répression pour la presse. Le service d´ordre de Mélenchon “étrangle“ un journaliste de RTL



Mélenchon en tête de la course pour un néopopulisme français...

Les leaders authoritaires, aussi bien ceux de la Modernité que ceux de la ”post-Modernité”, partagent, la pluspart des fois, une origine sociale à la fois antipopulaire et de niveau culturel plutôt maigre. Non seulement Stalin et Hitler font figure de modèles: Péron, Chávez, Kirschner, Morales et toute la clique de proto-dictateurs latinoaméricains que nous supportons actuellement a des origines, sinon identiques, du moins comparables aux origines de notre petit français en colère qui s´affaire à occuper “la Une” de la presse du pays.

En effet, Jean-Luc Mélenchon est le fils d´une petite et modeste famille marocaine de colons pied-noirs qui dût rentrer en métropole probablement dans des conditons plutôt précaires. Les tristes félures que ces origines ont laissé réapparaissent aujourd´hui lorsqu´il s´en prend aux “énarques” et à tout se que peut représenter la classe politique française moderne.

Les origines de la carrière politique de Mélenchon sont plutôt opaques. Cependant, dernièrement, il comence, lentement, à s´ériger en figure d´importance de la scène politique depuis que François Hollande est au pouvoir. Avec un passé trotskiste, il migre, d´abord, au Parti socialiste. Mais ne trouvant pas de place assez commode (ou d´une importance digne de son ego) il va, de nouveau, virer vers l´extrême gauche et abandonner le Parti socialiste pour la gauche radicale qu´il prétend incarner avec l´ambition profonde de quelqu´un qui a dépassé las 60 ans sans avoir pu, encore, occuper aucun des postes décisifs de la politique nationale ou de l´Etat (même s´il a été pas mal de temps sénateur et même ministre du gouvernment Jospin).

Mélenchon cultive avec systematicité une verbe, une allure, un vocabulaire et une attitude que l´on peut seulement qualifier  d´authoritaire. Il est un professionel de "l´attitude révoltée". Bien sûr, dans une France avec une classe politique plutôt endormie par la "normalité presidentielle" et, en même temps, par la déroute d´une droite qui n´arrive pas à retrouvers son cap, Melenchon (seulement accompagné par quelques "sorties de route" de Marine Le Pen) est le seul à garantir le spectacle médiatique scandaleux et à défrayer systématiquement la chronique avec son interpellation démagogique de "la France des oubliés".

Les temps de crise que la France affronte lui offrent une opportunité exceptionelle pour rêver d´une véritable carrière politique. Les francais sont fachés. Ils sont mal à l´aise avec un pouvoir d´achat plombé, un chomage en croissance continue, une inmigration de plus en plus encombrante: le temps des plaintes et des critiques "aux politiciens" est arrivé.

Jean-Luc Mélenchon cultive donc le profil d´un homme du peuple qui déborde de mauvaise humeur. Un “dur à cuire” qui pourrait, en cas d´être “vraiment élu” et suivi par “son peuple”, changer l´histoire de cette société française écrasée par l´injustice et la médiocrité democratique d´une bonne fois pour toutes.

Et, en code parfaitement populiste, sa mauvaise humeur, sa rage, sa hargne même, il la décharge contre l´ennemi naturel du peuple dans tout univers populiste. Il la décharge non pas contre la bourgeoisie, contre l´Etat ou contre les "étrangers" comme aime faire avec jouissance Marine Le Pen. Non, comme dans toute opération populiste, il faut scinder la citoyenneté en deux, il faut désigner un ennemi "interne" et faire éclater le pays: "Vous allez payer, messieurs-dames les riches. (...) Votre argent pue, vos méthodes sont dégoûtantes", (...) vous les "...belles personnes parfumées", "l'oligarchie", les "sachants", les "satisfaits", les "énarques". On croit écouter Evita Perón !!!





Slogan du Front de Gauche, copie conforme du “Que se vayan todos” du péronisme des années 2000.


Pour ne pas dévier un milimètre des procédures du populisme le plus rampant, Mélenchon aime avec passion insulter aussi bien la presse que les journalistes. Ceux-ci ne sont d´autre chose que les réproducteurs infatigables de la pensée du ”establishment”. Ils sont bons à insulter et à dénigrer ces “médiacrates” qui se méfient encore d´un discours qui n´est ni de gauche ni de droite, mais qui est, de toute évidence, construit pour détruire le système politique et les partis de l´Héxagone.

M. Mélenchon, on connait votre profonde admiration pour l´energumène de Chávez. Cependant tout laisse à croire que vous aurez du mal à faire renaître les lauriers du populisme de gauche en France. Votre politique est digne d´un pays “bananero”...et la France, pour le moment est encore loin de l´être. Mais en politique, on ne sait jamais...